Chapitre 32 : Après la tempête

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Tamiya toujours dans les bras de Kinai, reprit petit par petit ses esprits. Les souvenirs que les Sandaras lui avaient partagés, avaient légèrement désorienté la jeune femme. Jamais de sa vie, elle aurait pu imaginer que ce monde était si complexe.

Kinai en larme, lui demanda comment elle se sentait. La jeune femme lui répondit, qu'elle allait parfaitement bien. Elle était juste déboussolée. Tamiya posa alors sa main sur le visage de son âme-sœur, et lui demanda pardon. Elle savait que son action allait mettre fin à ses jours. Mais elle ne pouvait pas laisser Offalyr gagner.

— Je comprends, répondit Kinai. Mais ne recommence plus jamais Tamiya. Si tu n'es plus là... Je deviendrais sûrement comme Suhli. N'essaye plus de m'abandonner en te sacrifiant, rétorqua l'homme tout en contenant ses larmes.

— Pauvre idiote, s'exclama Wassiya. Tu es morte devant nos yeux. On s'en fou de tes excuses. Arrête de vouloir porter tout sur tes épaules.

— Wassiya... dit Tamiya.

— Elle a raison, répondit Ossa. Même si tout le monde sait que tu as évité beaucoup de victimes, et sûrement la défaite. Ne refais plus ça. Pas de sacrifice Tamiya. Nous avons déjà assez perdu. Crois-tu que nous aurions envie de créer un monde nouveau, si les personnes pour qui on le souhaite ne sont plus là ? La seule chose que l'on va désirer, c'est détruire ceux qui nous ont tout enlevé.

Tamiya baissa les yeux. Elle comprenait très bien ce qu'ils ressentaient. Lorsqu'elle avait appelé les Sandaras sur le moment, ce n'était pas pour protéger, mais pour obtenir vengeance. Elle voulait juste détruire ses ennemis.

Sorentia approcha alors de Tamiya réclamant son câlin, puis il rejoignit ses compagnons ailés dans le ciel.

— Tamiya tu les contrôles toujours ? demanda Salliah.

— Oui et non, répondit Tamiya.

— Explique-toi, rétorqua Sehrli.

— Ils m'ont choisi, annonça Tamiya.

— Comment ça ils t'ont choisi ? demanda Anaich.

— J'ai été désignée pour être la gardienne d'Ahméria, répondit la jeune guerrière.

— C'est quoi cette histoire Tamiya ? demanda Kinai d'un ton froid.

Tamiya regarda son compagnon, et lui demanda de l'aider à se relever. La jeune guerrière debout, expliqua à ses amis que cette histoire était encore floue pour elle. La seule chose dont elle était sûre, était qu'ils devaient se rendre sur les plaines de Natyrore dans les prochains jours, et arrêter pour le moment leur projet d'envahir Offalyr.

— Tamiya, on ne peut pas traverser aussi facilement. Sans parler qu'il faut protéger la capitale, dit Kinai.

— Traverser ne va pas être un problème. Leur défaite d'aujourd'hui va les pousser à se restructurer sur leur terre. Pour la capitale, nous allons faire venir Meïna seule.

— De quoi ? s'exclama Anaich. Tu vas demander à la femme de ce sale roi de venir s'occuper de ce royaume ? Mais tu es folle Tamiya.

— Je confirme. Elle est revenue à la vie, mais pas avec toute sa tête, rétorqua Wassiya.

— Je sais ce que je fais, dit Tamiya. Laissez-moi lui envoyer un faucon. À son arrivée, nous partirons tous ensemble sur les plaines. Toi aussi Anaich, et avec ta sœur si tu le souhaites.

Les jeunes guerriers restèrent silencieux. Les décisions de Tamiya les laissèrent perplexes. Que s'était-il passé pendant le court moment, où elle avait arrêté de respirer pour agir ainsi ? Mais la jeune femme ne les laissa pas rester dans leur pensée plus longtemps. Elle demanda aux gardes d'ouvrir les portes. Tamiya souhaitait récupérer les corps de ses deux compagnons assassinés par Suhli.

Sento D'AhmériaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant