CHAPITRE 41 : Affrontements sanglants

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Tôt dans la matinée Tamiya avec l'aide de ses compagnons formèrent plusieurs unités afin de faire des rondes autour de l'enceinte de la capitale. Bien qu'ils n'étaient pas prêts à attaquer, il était nécessaire pour eux de s'organiser et s'habituer avec les environs. Ils étaient en terrain hostile. Rapidement, ils remarquèrent qu'une seule entrée était présente. La seule issue possible mise à part cette grande porte, n'était autre que le port présent dans la capitale.

Cela aurait pu être une bonne stratégie de passer par la mer. Malheureusement, aucun d'eux ne savait construire de bateaux. Cette capacité n'était connue que d'Ijhark et Offalyr.
Nager jusqu'au port n'était pas envisageable. Hokran avait pris soin de prolonger sa muraille à travers les eaux, en créant de longs filés métalliques qui s'étendaient assez loin en profondeur. Sans parler que le monarque avait également installé des longues piques à travers les grilles afin de dissuader les plus courageux.

— Tamiya, tu as recueilli des Ijharkiens à Hérya ? demanda Anaich, tout en se remémorant cette journée.

— Oui, mais je ne pense pas qu'ils sont habilités à construire des bateaux Anaich, répondit Tamiya désespérée.

— Il y avait un ancien. On ne sait jamais, rétorqua le guerrier tout en souriant. Ça ne coûte rien de demander.

— Tu as peut-être raison. De toute façon, ce n'est pas demain que l'on pourra attaquer. Nous enverrons une petite unité se renseigner. Maintenant, allons-y ne traînons pas. L'autre ordure doit déjà nous observer.

Arrivés au camp, Tamiya exposa l'idée d'Anaich à toute l'équipe. Tous furent ravis par cette possibilité et espérèrent trouver l'homme de la situation.

Kinai forma une petite unité qu'il envoya sur Hérya afin de se renseigner auprès des réfugiés Ijharkiens. Le dirigeant précisa également que si la réponse était positive, ils devaient ramener les guerriers. De gré ou de force. Leur réussite en dépendait.

Le groupe prêt, il partit accomplir sa mission. Tamiya appela un Sandara pour les accompagner. Kinai étonné, demanda à sa moitié pourquoi elle envoyait l'un des oiseaux. La stratège lui indiqua du doigt la muraille de la capitale. Le dirigeant détourna son regard vers le lieu indiqué par sa femme, et remarqua la présence d'Hokran.

— Il est partout ce sale chien, s'exclama Kinai.

— Il a remarqué que nous tournions autour de sa ville, répondit-elle avant de faire face à son ennemi.

Tamiya souhaitait que l'homme puisse l'apercevoir sans aucun problème. Le tyran sourit lorsqu'il l'aperçut se tenir devant lui. On pouvait même dire qu'il jubilait de plaisir. Elle avait du cran, il aimait ça. Tamiya allongea alors le major de son doigt gauche afin de faire comprendre à l'homme le fond de sa pensée.

— Rappel l'unité, dit Hokran tout en s'adressant à l'un de ses gardes. C'est inutile qu'ils pistent le groupe. Cette chienne a compris mes attentions. Ils seront tués par le Sandara.

— Toute suite, votre majesté. Je m'en vais de ce pas les prévenir, répondit le soldat.

— Alors pourquoi tu es encore là, espèce d'imbécile ! rétorqua le monarque d'un regard glacial.

Le guerrier apeuré ne perdit pas davantage de temps, et quitta les lieux rapidement. Hokran continua d'observer la jeune Tamiya tout en esquissant un sourire des plus machiavélique.
Kinai attrapa par la main son épouse, tout en observant d'un regard rempli de haine le monarque.

— On y va Tamiya, dit Kinai calmement en s'adressant à sa moitié. Je pense qu'il a compris le message.

— Sûrement oui. Et mes doutes étaient fondés. Il s'est adressé à un garde. Sûrement pour annuler son ordre, répondit-elle tout en continuant de regarder le monarque.

Tamiya ne se sentit pas à l'aise face à l'homme. Le calme d'Hokran montrait bien à quel point l'homme était serein. Mais plus encore, elle sentait qu'il n'avait pas fini de les surprendre. L'armée passa le reste de la journée à s'entraîner. Une partie fut chargée de couper du bois et de récupérer le nécessaire afin de construire plus échelles au cas où cela serait nécessaire.

La journée passa rapidement, et une visite inattendue survint. Une petite unité portant avec eux un drapeau blanc se dirigea vers le camp. Arrivé au campement, l'un des soldats demanda la présence de Tamiya et Kinai. Le couple s'avança et fit face au guerrier.

L'homme ordonna à deux de ses compagnons d'apporter le présent puis demanda à Tamiya de l'ouvrir.
La jeune femme ouvrit la caisse. Ce qu'elle y trouva l'horrifia. Un Sandara mort vidé de son sang et dont la poussière d'or avait pratiquement disparu y était installé.

Des larmes coulèrent le long du visage de Tamiya. Lorsque Kinai jeta un coup d'œil à l'intérieur du caisson, le guerrier fut outré par ce qu'il voyait. Le dirigeant s'approcha du guerrier, et lui demanda ce que cela signifiait. Au même moment, Sorentia descendit du ciel et s'approcha du caisson. Il plaça sa tête à l'intérieur puis recula et visualisa le ciel. La créature émit alors un son aigu à plusieurs reprises.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 01, 2022 ⏰

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Sento D'AhmériaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant