Chapitre 17 : Les plaines de Natyrore

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Les Athars, complètements épuisés et blessés, étaient encerclés par le clan des plaines. À la merci de leurs ennemis, ils ne firent aucun geste. Leurs sorts, étaient entre les mains de ces individus, ils le savaient. La meilleure chose à faire pour eux, était de jeter leurs armes.

C'est alors que l'un des cavaliers, s'avança vers le groupe de rescapé. Kinai le reconnu, c'était celui du ruisseau. L'homme descendit alors de son cheval, et s'approcha de Tamiya, lorsque Salliah s'interposa devant l'homme.

Le capitaine ordonna alors à sa soignante, de laisser le guerrier passé. La jeune femme fut étonnée par la demande de Kinai.

Cependant, sachant très bien à quel point, le jeune homme tenait à sa compagne, elle exécuta ses ordres.

Muhdrik, le capitaine des cavaliers, s'accroupit alors devant la jeune blessée, et plaça deux de ses doigts, sous le nez de la jeune femme.

L'homme barbu, dont les cheveux longs, de couleur noirs étaient en bataille, s'adressa à ses cavaliers.

— Sa respiration est faible, dit le cavalier. Il faut l'emmener au village. Katahum ! Laisse-lui ton cheval, tu montes avec moi, rétorqua t-il, tout en indiquant Kinai du doigt.

La jeune femme exécuta l'ordre de son capitaine, et Kinai monta alors sur le cheval, avec sa moitié toujours inconsciente.

Tous les cavaliers baissèrent alors leurs armes, et embarquèrent les Athars sur leurs montures.

L'unité avait été épargnée, mais les guerriers n'étaient pas sûrs pour autant que leur vie était sauvée. Aucun Homme n'était jamais revenu vivant des plaines de Natyrore.

Les guerriers galopèrent donc jusqu'à un petit village. Arrivé sur places, les Athars furent étonnés de ce qu'ils voyaient.

L'endroit ressemblait à un campement. Cependant, leurs tentes étaient aussi grandes qu'une petite maison, et le tissu beaucoup plus épais.

Muhdrik demanda à Kinai, ainsi qu'à tous les autres membres de son équipe, de le suivre.

Ils les guidèrent alors jusqu'à une grande yourte, où ils firent accueillis par plusieurs femmes, qui comme Salliah, pratiquaient la médecine.

L'équipe de soignantes, prirent rapidement en charge les blessés, sans se poser de question.

Tamiya, quant à elle, fit emmener à l'écart plus loin. Les femmes, tirèrent alors les tissus accrochés en guise de rideaux, afin de s'occuper de la blessée tranquillement.

— Ne t'inquiète pas, elles sont douées. Elle est entre de bonnes-mains, dit Muhdrik, tout en s'adressant à Kinai.

— Pourquoi nous aidez-vous ? demanda le capitaine des Athars, étonné par le comportement de tous les habitants de ce village.

— Vous n'êtes pas venus nous attaquer, et vous avez cherché refuge sur nos terres, répondit l'homme, avant de se diriger vers la sortie. Quand tu auras fini d'être soigné, rejoins-moi dehors !

Ossa, dont les soins venaient d'être terminés, s'approcha alors de Wassiya. Mais une dame qui avait déjà un certain âge, mit le jeune guerrier dehors, sans lui laisser le temps de répondre quoi que ce soit.

— Tu es soigné ! Tu tiens debout ! Tu sors ! dit alors l'ancienne, d'un ton autoritaire. Elle va bien, tu lui parleras quand nous aurons terminé les soins. Aller Oust !

Le jeune homme s'exécuta alors sans dire un mot, et sorti hors de la yourte. Il fut rejoint rapidement par Kinai, et Serhli.

Les trois guerriers observèrent alors autour d'eux. La vie au village se déroulait paisiblement. Les habitants n'étaient ni choqués, ni même effrayés de leurs présences.

Sento D'AhmériaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant