chapitre 9 : Bataille

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L'unité Athars continua son chemin jusqu'à la frontière sans s'arrêter, et le camp de l'armée Yuhe était enfin à portée de vue. Ils se hâtaient donc afin d'arriver rapidement, car ils avaient non seulement besoin de repos, mais Kinai voulait également connaître la situation actuelle.

Comme tout le reste de l'équipe, il n'était pas vraiment enchanté par cette mission, et il souhaitait que celle-ci ne s'éternise pas dans le temps.

L'équipe enfin arrivée, fut accueillie de manière très peu agréable par l'un des soldats chargé de surveiller l'entrée du camp.

— C'est ça ce que le royaume nous envoi ? Un petit groupe de jeune promeneur, à peine sortis des robes de leur mère ? dit alors le soldat tout en les regardant d'un air méprisant.

Kinai sortit son épée et la pointa tout droit vers le soldat.

— Je te conseille fortement de rester à ta place soldat, et de faire preuve du respect qu'il se doit à un supérieur, répondit alors le capitaine sur un ton glacial et sûr de lui.

Toute l'unité fut sur ses gardes, les mains posées sur la garde des épées, prêt à dégainer si nécessaire.

Très vite, l'homme comprit qu'il n'avait pas à faire à une simple petite unité de réserve, envoyée ici pour combler les pertes. Il s'excusa auprès du jeune homme, et lui indiqua où se trouvait la tente du général.

Ensemble, le groupe rejoignit la tente du dirigeant, qui fut informé en amont de leur présence par l'un des soldats témoin de la scène qui venait de se dérouler.

— La fameuse unité Athars. Je t'ai attendu Kinai. Mais évitons les bavardages inutiles, dit Farlang qui était aussi grand que son fils Ossa pouvait l'être, et dont la couleur de ses cheveux, mise à part ses quelques mèches blanches et grises, était aussi noire que du charbon.

Ne laissant pas le capitaine s'exprimer, il s'avança alors vers la jeune Tamiya, et lui ordonna de le suivre.

— La stratège, suis moi et ne te fait pas attendre.

Kinai s'interposa alors entre les deux, se mettant face au général.

— Je crois que vous n'avez pas très bien compris la raison de notre venue. Nous ne sommes pas vos soldats, mais une unité qui vient vous prêter main forte pour combler vos lacunes.

— Tu es bien insolent jeune homme. Sais-tu à qui tu t'adresses exactement.

— Bien sûr ! Vous êtes Farlang ! L'un des grands dirigeants de l'armée. Et pour être plus précis votre poste se situe juste en dessous de celui de Meïna. Et je ne reçois mes ordres que d'elle-même. On peut dire dans ce sens qu'ici et maintenant, vous et moi sommes sur un même niveau de commandement.

Le général ne fut pas enchanté par la réponse du capitaine, mais il ne pouvait rien rétorquer aux propos de ce dernier, car tout n'était que vérité. Il demanda alors à Kinai de le suivre accompagné de son stratège.

Arrivés dans la tente, Farlang leur expliqua la situation. Il les informa des tactiques mise en place avec ses lieutenants, mais qui s'était malheureusement montrées infructueuses.

Le plus grave, était qu'ils avaient subi des pertes importantes, ce qui avait aidé l'armée de Kagal à gagner du terrain.

— Un miracle que vous soyez encore en vie, dit la jeune femme. Vous n'avez fait qu'offrir des agneaux aux loups.

Tamiya n'eu pas eu le temps de finir sa phrase, que Farlang l'attrapa au cou d'un geste vif, et la plaqua contre la table tout en lui serrant la gorge.

Kinai réagit alors rapidement et attrapa fortement le poignet du général.

Sento D'AhmériaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant