Une chambre illuminée

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Deux heures du matin, la nuit était levée depuis plusieurs heures maintenant et les lumières étaient éteintes dans toutes les chambres de l'internat de la classe A.
Toutes sauf une, celle d'un certain Izuku Midoriya.

De même que tous les propriétaires de ses chambres étaient dans leur lit en train de dormir, ou du moins d'essayer. Peut-être certain étaient-ils encore en train de travailler ou même devant leur console ou un bon film. En bref, il faisait tous leur vie dans leur piaule.
Tous sauf un, un certain Katsuki Bakugo.

En réalité, le blond ne se trouvait même pas à son étage, ni même à celui du dessous. Non en fait il se trouvait deux étages plus bas à celui où il devrait se trouver normalement, dans la seule chambre qui était allumé à deux heures du matin, dans celle d'un certain Izuku Midoriya.

Vous l'aurez compris, l'explosif était on ne peut plus lié à la raison pour laquelle le garçon aux cheveux verts ne dormait toujours pas à une heure si tardive.

Mais alors que faisaient les deux rivaux dans la chambre du vert en plein milieu de la nuit ?

Ils ne se battaient pas, comme on aurait pu le penser. Non, bien au contraire. Ils étaient calmes et ne se disputaient même pas. Pourtant la pièce n'était pas silencieuse pour autant.

En fait si quelqu'un avait eu le malheur de vouloir y jeter un coup d'oeil, il aurait vite fait demi-tour en tentant d'oublier la vision de pure luxure que nous offrait les deux adolescents.

Car oui, la pièce n'était pas silencieuse mais pas à cause d'une conversation, non, en réalité les sons émis et qui brisait le silence paisible de la nuit étaient bien plus troublant que de simples mots. C'était des sons d'extase, produit par deux corps qui semblaient prendre un plaisir inouï.

Une danse sensuelle avait commencé entre leurs deux langues, leurs mains s'aventurant sur chaque parcelle de peau que possédait l'autre. Le blond surplombait le vert, bien qu'il ne dominait absolument pas tout.

Les vêtements des deux jeunes étaient éparpillés sur le sol de la chambre, tous sans exception. C'est la raison pour laquelle leurs mains pouvaient toucher l'autre comme elles le voulaient, s'aventurant dans les zones les plus intimes, titillant les parties les plus érogènes, caressant les endroits les plus sensibles.

Leurs bouches aussi étaient occupées, leurs lèvres se touchant de façon douce puis sauvage. Les baisers qui au départ n'étaient qu'un petit geste affectueux, s'était transformés en de véritables ballets de langues enfiévrés.

La température dans cette chambre d'internat allumée à deux heures du matin ne cessait d'augmenter fortement pour nos deux amants qui, même nus, étouffaient sous la chaleur de leur corps.

Pourtant aucun des deux ne voulait arrêter, leurs regards encrés l'un dans l'autre l'exprimaient assez bien. Le vert émeraude et le rouge rubis étaient largement dominés par le noir jais de leurs pupilles, dilatées au possible sous le désir et l'amour de l'être en face d'eux.

Des gémissements de plaisirs s'évadaient de la bouche de nos jeunes amants. La tête de l'un étant entre les cuisses de l'autre puis inversement.

Les petits surnoms qu'ils s'étaient donnés pendant l'enfance semblaient bien plus pervertis lorsqu'ils étaient prononcés par leur bouche en cet instant.

Des doigts habiles et tremblant d'extase se faufilèrent délicatement dans des parties plus intimes encore. Les sons délicieusement obscènes qui sortaient de leurs bouches lorsqu'elles même n'étaient pas collées l'une à l'autre, les faisaient se sentir encore plus fébriles, encore plus sensible aux caresses de l'autre.

Respirant par le nez, murmurant des paroles tantôt d'amour profond tantôt de désir ardent, ils étaient pris dans un étau de douce luxure, faisant complétement fi de leur environnement et des potentiels événements qui auraient pu s'y dérouler. Il y aurait pu s'y passer une attaque de vilains qu'ils continueraient de s'embrasser.

S'embrasser et gémir, caressant les hanches de l'amant tant désiré. Ils se sentirent encore un peu plus proches lorsque l'un entra doucement dans l'autre. Les faisant soupirer tous les deux, la sensation de ne faire qu'un amena des vagues de papillons dans leur ventre. Les doux mouvements de reins s'alliant parfaitement à ceux du bassin de l'autre.

Leurs coeurs battant frénétiquement dans leurs poitrines, ils se laissaient porter par leurs corps et leur amour. Augmentant de façon exponentielle la température de la pièce et faisant monter en eux petit à petit la sensation de bien-être et la tension.

S'avouant des paroles souvent dites tacitement, au travers de regards et de caresses, leurs mouvements devenaient plus pressés, profonds, rapides. Encore une fois leurs surnoms passaient la barrière de leurs lèvres, entre deux sons indécents.

Puis la libération arriva, front contre front, ils se sentirent décrocher complètement de la réalité, se serrant un peu plus contre l'autre puis, l'instant d'après, relâchant tout.

Se laissant choir sur le matelas mouillé de transpiration, leurs respirations erratiques emplissait l'air devenu bien calme après leurs ébats. Ils se laissaient pleinement submerger par la sensation de l'orgasme envoyée par vagues de bien être dans leurs corps.

S'accordant un temps de latence, avant qu'une main ne viennes finalement se promener délicatement sur le corps de l'autre, et que des doigts encore un peu tremblants ne la rejoigne pour la saisir délicatement.

Leurs yeux, qu'ils avaient tous deux fermés pour profiter du plaisir, s'ouvrirent pour se plonger dans le regard de l'autre, se perdant dans leurs iris colorées. Ils se regardaient intensément, admirant la beauté qu'ils avaient en face d'eux, retraçant du regard les détails qu'ils connaissaient déjà par coeur. Le vert et le rouge brillant d'un l'éclat particulier à la vue de l'autre.

Un sourire étira naturellement leurs lèvres et ils s'embrassèrent délicatement, se chuchotant encore une dernière fois des mots doux. Ils se nettoyaient et se rhabillaient, puis après un adieu forcé et un peu douloureux, un dernier baiser langoureux mais discret sur le pas de la porte, et le blond repartait dans sa chambre.

Et alors, enfin, aux alentours de trois heures du matin, la dernière chambre illuminée dans cet internat s'éteignait, emportant avec elle les secrets partagés de la nuit. Le calme était revenu et c'était comme s'il ne c'était rien passé. Comme si, l'instant d'avant, deux corps nus ne s'étaient pas donnés l'un à l'autre. La lune prenait le relais et le silence reprenait ses droits, laissant derrière lui le souvenir d'une sensation et la promesse d'une autre fois.

Recueil OS Où les histoires vivent. Découvrez maintenant