Dernières nuits

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Je redoute, les dernières nuits. Que vais-je devenir ensuite ? Oui, je dis, je, tout simplement parce que je ne parle pas à ta place. Je me sens triste depuis plusieurs semaines, et plus je suis triste, plus je fais n'importe quoi. En revanche, il semble que je fasse un blocage sur l'écriture. Je commence une page, j'écris, j'écris et là plus rien. Alors, je relis, et je t'assure que ça ne veut plus rien dire. C'est vide de sens, aucun rapport avec mes écrits du début, qui eux au moins étaient percutants. Là, je fais du surplace. (de la merde en gros).

J'ai besoin de toi, redonne-moi un coup de boost, s'il te plaît. J'ai vraiment besoin de ce petit, je ne sais quoi, qui fera à nouveau repartir la machine. Surprends-moi, fais-moi peur, fais-moi rire ou pleurer, fais-moi mal, mais, fais quelque chose s'il te plaît. Je ne veux rien regretter, je ne veux pas me dire que j'aurais pu ou que j'aurais dû. Parfois, ton manque de réaction me déstabilise, me fait douter de ce que je suis en train de faire. Têtue comme une mule, je persiste et malheureusement, mon enthousiasme se percute aussitôt au mur que tu ériges entre nous. Pourquoi ? Lâcher ? Qui, prononce ces mots, alors que je suis en pleine écriture ? Qui, ose interrompre ce petit interlude qui me fait tant de bien ? Je me fais les questions et les réponses, comme à mon habitude.

Y répondras-tu pour autant ? On verra bien. J'ai, juste besoin de savoir une chose, surtout prend ton temps avant de répondre s'il te plaît. Est-ce que, je t'apporte quelque chose ? Soit franc, ne me dit surtout pas ce que, je souhaite entendre. Je veux vraiment que cela vienne de ce que tu ressens ou pas. Je viens d'avoir mon nouveau planning, et je ne sais pas si j'aurais le temps de pouvoir converser avec toi. Alors, je me sens un peu, oppressée et surtout, je me dis que le temps presse encore plus. Qui sait, si les nuits sont calmes, je pourrais enfin écrire à nouveau, car je sais par avance qu'en journée, je ne parviens pas à écrire. Savoir que je suis la nuit seule, me permet d'avoir une imagination débridée.

Tu vois, l'écriture revient déjà, je sais par avance que ce n'est que temporaire. Alors, je profite de ce moment d'urgence, afin de pouvoir t'écrire ce qui semble être la fin d'un beau duo. Tu ne sembles pas avoir réellement conscience de ce que tu m'apportes. Tu m'évites bien des cicatrices. Cependant, je m'inflige, une torture psychologique qui n'est pas vraiment désagréable finalement. C'est idiot de ma part d'écrire ce que je m'apprête à t'écrire, mais je ressens à tes côtés une certaine paix avec moi-même. Je dois tout de même, me contrôler, mais je le fais plus sereinement. Je souhaite à nouveau, pouvoir poser mes mains dans les tiennes, non pas pour te voir souffrir, mais juste parce que ce sera sans doute, les dernières fois, où je pourrais le faire. Je ne te force pas. Le ferais-tu, de toi-même ? Non, laisse, je connais déjà la réponse.

Tu es quelqu'un d'exceptionnel, ne dit pas non, je dis ce que je veux. Ma vie prend, un chemin et non une route depuis que je t'ai rencontré et combien les paysages sont beaux. Quelques ronces m'ont griffée, mais quelles douces sensations.

Merci pour cette belle sortie de route.

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