La Fille Perdue de Wonderland

C'est reparti pour une aventure

Ça, je ne m’y attendais absolument pas. Lui ? Mon père ? Je regardais Robin avec des yeux ronds.

-       C’est une blague, j’espère ? Non mais c’est parce que tu débarques comme ça en m’apprenant que Robin des Bois est mon père biologique, il y a de quoi douter quand même, non ? dis-je nerveusement. Et puis, pourquoi j’ai changé d’histoire comme ça, dans ce cas ?

-       Justement, c’est moi qui t’ai fait changer de monde, avoua Rumplestilskin. J’ais fait le serment à tes parents biologiques de veiller sur toi, un serment magique qui stipule que si tu meurs d’une façon qui n’est pas naturelle, alors je mourrais aussi.

-       Mais pourquoi ?

Ce fut Robin qui me répondit, cette fois.

« C’était il y a 26 ans, maintenant. Nous vivions dans la Forêt Enchanté, dans une base secrète seulement connue des Joyeux Compagnons. Je faisais mes activités habituelles, voler aux riches pour donner aux pauvres sauf que, un jour, j’ai décidé de t’emmener au village avec moi. Ça aurait dû bien se passer, tu sais, nous allions seulement nous promener. Seulement, c’est là que tes aptitudes magiques ont fait surface. Tu as mis feu à trois étals de marchands par accident. Je me suis dépêché de nous ramener au camp, mais le mal était fait. La Méchante Reine était au courant de ton existence, désormais, et elle avait envoyé des soldats sur nos traces. J’ai confié ton petit frère Roland, qui venait à peine de naitre, à des amis de confiance, et j’ai obligé ta mère Marianne à fuir avec toi pendant que nous retenions les soldats. Vous avez couru pendant un bon moment, jusqu’à ce que je parvienne à vous rejoindre. J’arrivais juste à temps pour vous prévenir d’une embuscade. Seulement, ils nous sont tout de même tombés dessus, et je vous ai placé derrière moi. C’est alors que Rumplestilskin est arrivé de nul part, et nous a débarrassé des soldats. Pourtant, l’un d’entre eux se défendit mieux que les autres et lui tira une flèche dessus, qu’il dévia. Seulement, elle atteignit Marianne. Quand tous les soldats furent morts, j’ai exigé de lui un serment. Il m’avait prit ma femme, alors il devait au moins sauver ma fille. Il a juré de te protéger au péril de sa vie, et de veiller sur toi. Si tu mourrais d’une façon qui n’était pas naturelle, il mourrait aussi. Je t’ai laissé avec lui, puisqu’il était le seul à pouvoir te protéger de la Méchante Reine, et ai ramené le corps désormais éteint de ta mère. Après, il t’a confié à une famille de riches marchands en te faisant passer pour leur propre fille, modifiant leur souvenirs et tout ça, car il ne pouvait pas, malgré tout, te garder à ses côtés. »

-       À chaque année, je venais voir comment tu t’en tirais, affirma Rumple. Jusqu’au jour où j’ai perdu ta trace. Après quelques mois de recherches, j’ai bien failli mourir, car tu t’étais alors faite frapper d’un éclair.

-       Mais ça aurait été une mort naturelle, fis-je remarquer.

-       Parce que tu crois que cet éclair était naturel ? s’esclaffa-t-il. Il était de la magie pure à cent pour cent. Et c’est après que je me suis rendu compte que te chercher ne servait à rien, puisque nos routes se recroiseraient. Mais voilà que tu t’es retrouvée à Neverland.

Il prit une inspiration, puis se décida à poursuivre.

-       Si je ne pouvais pas te laisser retourner là-bas, c’est que dans ce cas, si tu y étais morte, je n’aurais rien pu faire pour l’en empêcher et je serais mort aussi, avoua-t-il.

-       Donc, si tu m’as retenu ici, c’était uniquement pour sauver ta peau ? m’horrifiais-je.

Il ne répondit rien, et je me recroquevillais sur moi même en me prenant la tête.