La bataille des Cinq... je veux dire, des Deux Armées

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Je lui assénais un coup à la tête, lui tranchant sa langue par la même occasion. Ok, c’est franchement dégueulasse. Pourtant, je ne pus m’y attarder plus longtemps, car il m’envoya sa queue épineuse. Je sautais pour l’éviter, mais il me donna aussi un coup d’ailes, m’envoyant rouler plus loin. Heureusement que je ne sentais rien.

-       Mon ennemi de toujours, siffla-t-il rageusement.

-       Euh… je crois que je m’en souviendrais si on s’était déjà vu, avec ta tête, répliquais-je.

-       Pas toi, elle, dit-il en désignant l’épée.

Je frappais ses pattes, fit une roulade, et me mis à courir vers les ruines. Soudain, je me sentis voler pour atterrir contre une colonne. L’épée Vorpaline m’échappa des mains. Je courus sans attendre jusqu’à elle, mais me retrouvais projetée sur le sol, à quelques mètres de mon arme. Le dragon me cracha un feu étrange, que je réceptionnais tant bien que mal avec mon bouclier. Je passais ensuite sous lui, évitant de peu ses dents tranchantes, et fis un tonneau pour enfin reprendre l’épée. Je me redressais ensuite face à lui et, sans attendre, dégainais une de mes dagues et lui envoyais à la tête. Elle se ficha profondément dans son œil droit, et il poussa un hurlement terrifiant. Je devais en finir au plus vite, ou Peter allait mourir. Je me mis donc à grimper en haut des ruines, pour absolument aucune raison valable, et vis du coin de l’œil les deux armées commencer le combat. Tant mieux, au moins, personne ne fera attention à moi. Si en plus je devais avoir le trac, j’étais mal partie. Je me retournais, mais ne vis pas le Jabberwocky. Il avait complètement disparu. Je me retournais vivement, et le vis, à quelques mètres de moi.

-       Tu es seule, siffla-t-il. Tu n’as personne, tu ne comptes pour personne. Ils t’ont envoyé à la mort, tu n’as personne !

Il tenta de me mordre, mais je le repoussais vivement avec Vorpaline.

-       Tu as tort ! Crachais-je rageusement. Je ne suis pas seule, je ne l’ai jamais été !

Je lui transperçais l’une des pattes.

-       Killian !

Puis l’autre patte.

-       Baelfire !

Je lui déchirais l’une de ses ailes.

-       Blanche, David ! Emma et Henry !

Je me mis à courir en grimpant les escaliers. Il se dressa pourtant devant moi, plus menaçant que jamais.

-       Belle, Régina, Robin ! Même Rumplestilskin !

Je lui transperçais un naseau, et il poussa un rugissement bestial. J’en profitais pour passer sous lui à nouveau puis atteindre enfin le sommet de la plus haute ruine. Il me fit bientôt face.

-       Le Chapelier, Mirana, Alice, Mallymkun, les jumeaux, le lapin, le lièvre ! Poursuivis-je. Mes amis, ma famille !

Je sautais sans attendre sur l’une de ses pattes, avant de grimper sur son cou. Il se débattit, tenta de me faire tomber. Je me donnais un élan, puis sautais le plus haut possible. Je tendis mon épée tout en tombant, et ma lame rencontra ses écailles.

-       Peter.

L’épée Vorpaline lui trancha net le cou, et je vis les deux armées se stopper pour nous regarder. Le corps du Jabberwocky s’effondra lourdement, et la tête déboula les escaliers dans un bruit sourd.

-       Qu’on lui coupe la tête ! hurlais-je finalement.

Et celle-ci se stoppa rendue en bas, macabrement immobile. Je vis la Reine Rouge, trop choquée pour faire quoi que ce soit, fixer la tête de son champion avec horreur. Je descendis en bas en vitesse, et Régina fit apparaître le corps de Peter devant elle. La Reine Blanche me tendit une fiole, que je m’empressais de remplir du (beurk) sang de Jabberwocky. Je m’agenouillais ensuite près de Peter, et lui fis boire le liquide mauve. Il ne bougea pas pendant plusieurs secondes, et j’eu peur que le poison n’eu déjà fait son effet, mais il finit par tousser violemment et se redresser.

-       Bon sang mais c’est quoi ce gout horrible, se dégouta-t-il.

-       PETER ! hurlais-je.

Je lui sautais au cou en riant et le serrait contre moi. Il se redressa finalement avec peine (j’étais toujours accrochée à son cou) et regarda autour de lui.

-       Euh… j’ai manqué quelque chose ? demanda-t-il en avisant l’armure que je portais, mon épée pleine de sang, les armées et la tête du Jabberwocky.

-       Pas grand chose, répliquais-je.

Peu après, Mirana bannit sa sœur avec le Valet Rouge, qui tenta de tuer Iracebeth, et les soldats cartes se rendirent. Je vis alors le Chapelier s’avancer au milieu de la foule, et il se mit à faire une danse vraiment bizarre mais assez entrainante.

-       Qu’est-ce qu’il fait ? chuchotais-je à Alice, qui venait d’arriver près de moi.

-       Il danse la Giguendélire, déclara alors Chessur en apparaissant de nul part, flottant dans le vide.

Peter sursauta en le voyant, ce qui nous fit rire.

-       Tu as réussis, Aryane, dit alors Alice en me souriant. Tu as réussi là où…

-       Si tu dis encore que tu as échoué, je trouve un moyen de ressusciter le Jabberwocky, la menaçais-je gentiment.

Elle rigola en levant les mains en signe de reddition.

-       D’accord, j’ai rien dit !

Je me retournais ensuite vers Peter et l’embrassais doucement.

-       J’ai vraiment cru que tu étais mort, cette fois-ci, avouais-je.

-       Je suis Peter Pan, rien ne pourra venir à bout de moi ! plaisanta-t-il.

Il m’embrassa à nouveau.

-       Que c’est touchant ! Deux âmes sœurs enfin réunies ! minauda soudainement une voix trop familière à mon gout.

-       Zelena ! crachais-je.

-       Et moi, je compte pour du beurre ? cingla le méchant Peter.

-       C’est lui m’a empoisonné, je présume, me demanda MON Peter.

J’hochais simplement la tête. Je vis alors Zelena remplir une fiole avec le sang du Jabberwocky.

-       Que fais-tu ? m’horrifiais-je, craignant la suite.

-       Vois-tu, chère Aryane, tu viens de m’offrir l’ingrédient manquant, affirma-t-elle en bouchant la fiole remplit désormais d’un liquide mauve. Le symbole du véritable amour, celui à l’état pur.

J’avais tué le Jabberwocky pour sauver Peter. Si ça c’était pas une preuve d’amour, je part me jeter en bas du pont ! Je me laissais tomber sur le torse de Peter, qui leur envoya un regard mauvais. Bon sang, je leur avais donné ce qu’ils voulaient, et Zelena allait revenir dans le passé. Tout était de ma faute. Encore.

-       Alors nous y allons ! dit-elle en souriant.

-       Zelena ! lui dit MP (méchant Peter), comme pour lui rappeler quelque chose.

-       Ah, oui, soupira-t-elle.

Soudain, je me fis projeter vers l’avant, et je me retrouvais prise dans les bras de MP. Je tentais de me dégager, mais il était trop fort.

-       Dit adieu, chérie ! ricana-t-il.

Et, alors que les autres courraient vers nous pour venir m’aider, tout disparu d’un coup, et le noir m’envahit.

La Fille Perdue de WonderlandOù les histoires vivent. Découvrez maintenant