La Fille Perdue de Wonderland

Internement et évasion

Non ! J’envoyais violemment mon poing contre le mur froid et humide. Je m’étais réveillée dans une cellule vraiment petite, apparemment dans une cave, et une seule torche éclairait faiblement ma prison. Les barreaux étaient rouillés, mais restaient solides, et la serrure était beaucoup trop compliquée pour que je tente de la crocheter. Je portais encore mon armure, mais l’épée Vorpaline avait disparu, tout comme mon bouclier. Bon sang, je ne sais même pas où je suis, et je doute être encore à Wonderland.

-       Ah, tu es enfin réveillée !

Je me retournais vers Zelena.

-       Laissez moi sortir ! m’énervais-je.

-       Où sinon quoi ? Tu n’as plus tes pouvoirs, je te rappelle ! se moqua-t-elle.

Je me laissais tomber sur le sol et m’accotais contre le mur en soupirant bruyamment.

-       Où est-ce qu’on est ? demandais-je en tentant de garder mon calme.

-       Dans le château de ma sœur, répondit-elle.

-       Dans la Forêt Enchantée ? m’étonnais-je.

Elle hocha la tête.

-       Et pourquoi je suis ici ? me désespérais-je.

-       Parce que j’ai fait un marché avec Peter, répliqua-t-elle. Et j’honore toujours mes engagements.

-       Et celui de me laisser en paix avec Peter si je buvais la potion ? rétorquais-je. Vous l’avez tenu aussi, peut-être ?

Elle rigola un bon coup, ce qui m’agaça plus qu’autre chose.

-       Mais tu seras avec Peter, ne t’inquiète pas, ricana-t-elle.

Merde, je ne parlais pas ce Peter là ! Je déteste me faire avoir de la sorte.

-       Et sinon, vous n’avez pas mis votre plan à exécution ? Demandais-je ensuite. Vous avez pourtant tous les ingrédients.

-       Mais il me faut attendre encore un bon moment, grimaça-t-elle. Je dois attendre la Lune de Sang pour mettre mes projets à exécution. Sur ce, je dois te laisser. Je venais seulement t’informer qu’à la moindre tentative de fuite, tu n’aimeras pas le sort que je te réserve.

-       Vous savez que ça ne m’empêchera pas d’essayer, pas vrai ? cinglais-je.

-       Ce n’est qu’un avertissement, rétorqua-t-elle en haussant les épaules.

Elle disparut ensuite dans un nuage de fumée verte. Peu après, Peter apparut, son visage à quelques centimètres du mien. Je reculais vivement, me frappant la tête contre le mur, et il éclata de rire.

-       Je te déteste, sifflais-je.

-       Plus pour longtemps, répliqua-t-il.

-       Tu crois ça ? Même un porc sous l’emprise d’un filtre d’amour surpuissante ne voudrait pas t’approcher, crachais-je.

Il m’assena une gifle magistrale, me faisant tourner la tête, mais je ne bronchais pas, serrant fermement mon collier contre moi.

-       Mais qu’est-ce que tu es ? soufflais-je en fronçant les sourcil.

-       Pardon ? s’étonna-t-il.

-       Tu n’es pas humain, alors qu’est-ce que tu es ? précisais-je.

Il sembla réfléchir quelques secondes.

-       Je suis un double maléfique, lâcha-t-il soudainement.