La Fille Perdue de Wonderland

Explication et face à face

-       Aryane !

Peter arriva près de moi.

-       Ary, écoute, je ne…

-       Dégage ! crachais-je, la rage et la douleur prenant possession de moi. Va-t’en, laisse moi tranquille ! Salopard ! Traitre ! Idiot ! Crétin ! Manipulateur ! Je te déteste ! Je te déteste !

Je ponctuais chacune de mes paroles par un coup de poing sur son torse. Ni lui ni moi ne sentions quoi que ce soit, mais ça me défoulait.

-       Ary…

-       Tu m’as trompé ! Tu t’es servi de moi ! pleurais-je en frappant de plus en plus faiblement. Tu te rends compte de tout ce que j’ai fait pour toi ? J’ai donné ma vie pour toi, j’ai donné mes pouvoirs pour toi !

-       Tu as quoi ? sembla-t-il s’horrifier (je ne sais même plus si il joue la comédie ou si c’est ses véritables émotions).

-       Ze… Zelena a fait une potion. Si je la buvais, j’atterrirais ici, et je pourrais te sauver. En échange, je perdais mes pouvoirs. Je n’ai pas hésité bien longtemps, je me suis dit qu’avec Rumplestilskin et Régina, ils seraient capable de la maitriser, mais la potion m’a enlevé mes pouvoirs pour les transmettre à Zelena ! J’ai condamné tout le monde pour sauver ta peau, pour qu’on soit à nouveau ensemble ! sanglotais-je.

Il tenta de me prendre dans ses bras, mais je le repoussais violemment. Il me lança un regard et je n’eu pas beaucoup de difficulté à le déchiffrer. Peine, compréhension, désespoir, rage, douleur… Finalement, il s’éloigna de quelques pas à reculons, avant de disparaitre. Je me remis à pleurer. Je n’en pouvais plus.

-       Pauvre, pauvre petite Aryane, elle est si seule, si abandonnée. Constamment trahie par ceux qu’elle aime plus que tout.

Je levais les yeux sur Peter (on vous laisse deviner lequel). Il arborait une mine compatissante, mais au fond de son regard brillait une lueur mauvaise et calculatrice.

-       Tu pourrais avoir tellement mieux, soupira-t-il. Pourquoi pleures-tu pour cet idiot ? Pourquoi te fais-tu souffrir sans arrêt ?

-       Pas ce soir, répliquais-je, lasse.

Il avait tout prévu, le salopard. Si ça se trouve, il avait manipulé Peter ! Oui, ça devait être ça. Pourtant, il sembla lire mes pensées, car il éclata d’un rire mauvais et secoua la tête.

-       Rien ni personne ne peut contrôler les sentiments de quelqu’un, affirma-t-il. Aucun sortilège, aucune potion, ne peut créer l’amour. Enfin, tu aurais dû t’y attendre, après un an à t’espérer, tout en partageant la même cellule qu’une autre fille… Tu n’aurais pas dû être surprise.

-       Ça t’amuse tellement de me faire souffrir sans arrêt ? demandais-je haineusement.

-       Je n’aime pas te faire souffrir, Aryane, loin de moi cette idée. J’aime t’effrayer, mais pas te faire du mal, déclara-t-il.

-       C’est ça, et quand tu m’as frappé devant la porte de mon appartement à New York, tu n’avais pas plus l’intention de me faire du mal, pas vrai ? cinglais-je.

Je séchais mes larmes, me relevais, et m’asseyais sur la balustrade de pierre blanche.

-       Je ne te veux aucun mal, je veux seulement t’ouvrir les yeux ! S’exaspéra-t-il. Ce monde n’est pas fait pour toi, tous ces gens se servent de toi ! Ils te trahissent, tu leur pardonnes, et ils recommencent ! Et quant tu t’en rendras enfin compte, il sera trop tard pour toi ! Tu seras détruite de l’intérieur, une enveloppe vide qui ne voudra plus vivre.