Le Petit Chaperon Rouge

Chapitre 1

             Moi, c’est Yuki, j’ai 16 ans et je vis dans un petit chalet au fin fond de la forêt, seule. La nature m’a toujours fait du bien, et aussi loin que je me souvienne, quand j’étais petite, je restais des heures et des heures dans la forêt,  à me reposer où à pourchasser les animaux. Je gagne ma vie en chantant au milieu du village. Tout le monde dit que j’ai une belle voix. Après, pour l’électricité, il y en avait déjà quand je suis arrivée. La lumière est faible, mais ça me va. Je trouve l’eau dans un puit juste à côté de chez moi.

Je vais souvent en ville pour me tenir au courant de ce qui se passe et pour acheter de quoi me nourrir. Au moment où je vous parle, je suis en route pour la ville. C’est assez loin de chez moi. Donc, je continu à marcher. Ça y’est, je suis arrivée, et je me dirige vers la boulangerie. Ils ne vendent pas que du pain, il y a aussi de la confiture. Ensuite, je vais chez le boucher.  

Sur le chemin du retour, j’entends les gens parler d’une rumeur comme quoi il y aurait un monstre dans la forêt. Et plus précisément, un loup. Mais ça m’étonnerait beaucoup. Les loups ont disparu du pays depuis des lustres. Si jamais c’est vrai, et que c’est bien un loup, il a du être renvoyé de son groupe, et il s’est perdu. C’est la seule hypothèse valable que j’ai pu trouver.
Sinon, à part ça, ma vie n’a rien d’intéressante. Je suis une paysanne comme tous les autres…

Une fois rentrée chez moi, je me prépare mon repas et fais chauffer la cheminée. Je m’installe confortablement sur mon fauteuil, et mange. Après avoir fini ce délicieux repas, je vais me lavée. Mais il faut que j’aille chercher mon eau dans le puit. Je déteste ça, en est en plein hiver, il y a de la neige partout et on gèle dehors. Pendant que je prends l’eau dans un seau, un craquement se fait entendre. Je regarde autour de moi… Rien.  Sans doute un écureuil. Je rentre chez moi, me lave et je me couche. Je m’endors presque immédiatement.

Lorsque je me réveille, il fait déjà jour. Je me débarbouille avec le reste d’eau d’hier (faut bien économiser) et je mange du pain avec de la confiture pour le petit déjeuner. Je mets le chaperon rouge que ma grand-mère m’avait fait il y a longtemps, et je sors pour aller en ville. Sur le chemin j’entendis un grognement dans un buisson. Je m’arrête, et fais face à ce « buisson qui grogne ». Bon, je prends mon courage à deux mains et demande s’il y a quelqu’un. C’est ce que tout le monde aurait fait, non ?

- Qui est là ? Montrez-vous ! dis-je. Mais aucune réponse. Je sort alors ma dague, et la cache dans mon dos.

- Montrez-vous vous ais-je dit !

Un loup surgit du buisson, et marche lentement vers moi. Je recule, toujours en lui faisant face avec ma dague dans le dos. Soudain, le loup se transforme en jeune homme aux cheveux noirs comme l’ébène et des yeux bleu gris, presque noirs. Complètement différents de ses yeux dorés sous sa forme de loup. Et il a un regard glacial.

- C’est toi, le loup de la rumeur que les gens racontent ? dis-je, incertaine

- Ça se pourrait bien, pourquoi ?

- J’ai entendu dire qu’ils voulaient te tuer. Pourquoi es-tu ici ? Que recherches-tu ?

- Je suis ici pour retrouver une fille que j’avais rencontré il y a 10 ans. Elle doit avoir le même âge que toi.

- Pourquoi ? La tuer ?

- Non, bien sur que non.

- Pourquoi faire alors ?

- Eh bien, un jour j’ai du partir sans laisser de trace. Je devais étudier dans un pays loin d’ici. Et maintenant, je veux la revoir. Elle est ce que j’ai de plus précieux.

- Bon, je veux bien t’aider. Tu sais comment elle s’appelle ?

- Non, je ne sais plus. Mais elle était brune.

- Ok. Viens avec moi. On va essayer de la retrouver au village.

- Merci beaucoup.

Nous sommes partis en direction de la ville, silencieux. En même temps, on a rien à se dire.
Je n’arrive pas à croire que j’aide un homme-loup. Après tout, il n’a pas l’air si méchant que ça.