Chapitre 3

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             Je me réveille, doucement. J’ai encore les yeux fermés, et je rêve encore. Je pense à ce qu’aurait été ma vie, si je n’avais pas rencontré Ogami. Elle serait très certainement ennuyeuse. Puis, quelque chose de chaud me tire de mes pensées. J’ouvre les yeux, et tourne la tête. Et qu’est ce que je vois ? Dans le mille, c’est bien Ogami. C’est à se moment précis que je me met à crier…. Silencieusement, parce que je viens de remarquer que je n’ai pas dormi chez moi, mais chez ma mère. Du coup, je ne veux pas la réveiller. Je prends Ogami par les épaules, et le secoue de toutes mes forces. Il ouvre les yeux et me regarde, étonné :

- Mais qu’est ce que tu fiche ici ? Tétais pas censé dormir là-haut ? dis-je en colère

- Oui, mais j’avais froid.

- Et c’est une raison valable pour venir ici ? Je te rappelle que tu es un loup. Et les loups n’ont pas froids d’habitude !

- Sous leur forme de loups peut être, mais quand on est humain, on est aussi sensible que vous.

- Je peux savoir ce que ça veut dire ? lui répondis-je en plissant les yeux, toujours en colère

- Rien. Bon, tu viens ?

Il se lève, et se dirige dans la salle à manger. Je soupire de fatigue (finalement, moi aussi je soupire tout le temps), et me lève. Je vois que ma mère n’est pas là. Sûrement est-elle avec son nouveau fiancé ? Peut importe où elle est. C’est sa vie privée, et cela ne me regarde en aucune façon. Je prends mon petit déjeuner en silence, et file m’habiller. En me débarbouillant, j’ai remarqué que je n’avais jamais parlé avec un garçon avant Ogami. Ils ne m’intéressaient pas, et je ne voulais pas leur parler. Pourquoi est-ce qu’avec lui, je n’ai pas l’impression d’être en face d’un garçon ? Peut être parce que c’est un homme-loup ? C’est certainement pour ça …

Lorsque je sors, Ogami est derrière la porte, je le regarde avec des yeux interrogateur qui veulent dirent «  Qu’est ce que tu faisais derrière cette porte ? Ne me dit pas que tu m’observais sinon je te jure que c’est moi qui te tuerais ». Il me rendit mon regard. Ses yeux me disent : « Il y a aucun risque, ne t’inquiètes surtout pas pour ça ». Je lui fais des yeux noirs, et je m’en vais. Je l’entends rire, me n’en fait rien. Je l’attends sur une chaise pour qu’on puisse repartir à la chasse de la fille. J’attends, cinq, dix minutes et commence à m’impatienter. Je me lève, énervée (oui, aujourd’hui je suis de mauvaise humeur), et me dirige vers la ‘‘salle de bain’’ et toque à la porte. Aucune réponse. Je re toque, et toujours ma de réponse. Ça me saoul.

- Je te préviens, si tu n’ouvres pas tout de suite cette porte, je vais la forcée ! Peut importe que tu dois en petite tenue ou pas ! cris-je

Il ne répond pas. Ce qui m’énerve doublement. Je donne un gros coup pied dans la porte qui s’effondre en un rien de temps. J’entre dans la pièce, et là, je le vois allonger sur le sol, entrain de dormir. Il me désespère se mec…. Je prends un seau qui traîne dans la salle à manger et le remplie d’eau qui restait de la veille. Je me place face à lui, met le seau au dessus de sa tête, et le renverse. Toute l’eau tombe sur lui. Ce qui le réveille in extrémise.

- C’est bon, tu as fini t’as sieste ? On peut y aller ?

Je tourne les talons et m’en vais. Je me rassoie en l’attendant. Au bout de quelques instants, il se plante devant moi et me dit en désignant ses vêtements :

Je fais quoi moi, maintenant ?

Je le regarde de la tête aux pieds, puis dans les yeux. Je lui souris en arquant un sourcil. Ce qui voulait dire ceci : « Tu n’avais pas qu’à t’endormir. ». Il me fais un regard noir, et se dirige vers la porte d’entrée. Je le rejoins, et nous sortons. Je regarde autour de moi, et le prends par le poignet. Je marche vers la sorti pour retourner chez moi. J’ai quelques vêtements qui appartenaient à mon père, alors autant qu’ils servent à quelque chose.

- Où est-ce qu’on va ? me demande-t-il, toujours en marchant

- Chez moi. J’ai de vieux vêtements qui étaient à mon père, donc ce sera mieux si c’est toi qui les portes.

- Ah, merci alors.

- Il y a pas de quoi. Même si tu ne t’étais pas endormi, tu aurais encore des vêtements secs.

- T’as besoin de me faire la morale tu sais ?

Je lâche un petit rire, et nous continuons notre route. Nous arrivons aux portes du village qui sont… fermées ? Comment est-ce possible ? Elles sont toujours ouvertes d’habitude ! J’aperçois du coin de l’œil Ogami qui me regarde avec inquiétude. Je le regarde à mon tour, lui sourit et hoche la tête pour lui dire que tout va bien. Je regarde autour de moi pour trouver une explication à tout ça. Mais il n’y en avait aucune. Personne n’avait l’air d’être paniqué ou sous le choc. Je traîne Ogami avec moi dans un endroit où personne ne peut nous voir, et je lui demande de me faire la courte échelle. J’arrive à passer de l’autre côté. Ogami, de son côté, à sauter pour atterrir à côté de moi. Je le pris par la main sans réfléchir, et je me suis mise à courir avant que l’on nous voit (je ne sais pas comment, mais on ne sais jamais). Lorsque nous nous sommes arrêté, on est devant chez moi. Je reprends mon souffle, et m’aperçois, que je tiens toujours sa main. Je la lâche comme si de rien était. Je le regarde, il n’est même pas essouffler, et n’a même pas une seule goutte de sueur. En même temps, c’est un loup. Et un loup à de l’endurance. J’entre dans la maison, et fouille dans un coffre. Je sors un jean et un T-Shirt. Ce sont les plus potables que j’ai trouvé. Je lui donne, et il va se changer. Au bout de 5 minutes, il sort et se plante devant moi :

- Alors ?

- Pas trop mal. Ils te vont bien.

- Je te remercie. Bon on y va ?

Je me relève avec peine (je suis fatiguée, c’est pas de ma faute) et me dirige vers la porte d’entrée, suivie d’Ogami. Je mets ma main sur la vieille poignet, puis me ravise et demande :

- Tu vas faire quoi, une fois que tu l’auras retrouvé ?

- Je ne sais pas trop… Je vais sûrement repartir, puisqu’ils n’aiment pas les loups.

- Tu n’est pas obligé de vivre comme un loup, tu sais ?

- Peut être, mais un jour ou l’autre ça se saura. Et je mourrais.

- Pas si je les en empêche. Même si ils me tueront pour être ta complice, je ne veux pas qu’on te fasse tu mal. Tu comprends ?

Pourquoi j’ai dit ça, moi ? Cela n’a aucun sens ! J’espère qu’il n’a  pas fais attention. Il mit sa mais sur ma joue en essuyant quelque chose. J’ai vite compris qu’il s’agit d’une larme. Pourquoi est-ce que je pleur ? J’en sais strictement rien, et ça me met très mal à l’aise. Je me retourne et essuie mes larmes. Je fais face à lui avec un grand sourire.

- Aller vient, on va remarquer notre absence.

Je sors, et je mets sur le chemin de la ville. Je me retourne, Ogami est toujours sur le pas de la porte. Je lui fais un signe de tête pour qu’il vienne. Il hoche la tête, descends les escaliers, et se mets sur mes talons.

Nous sommes arrivés à l’endroit où il m’avait fait la courte échelle. Je lui demande de faire la même chose, et il le fait. Je passe de l’autre côté, et lui, saute. Une fois à côté de moi, je le reprends par le poignet, et me dirige vers l’entrée de la ville. Les portes sont toujours fermées. On va vers le centre du village, et une foule envahit l’estrade. Je me demande pourquoi…

Le Petit Chaperon RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant