Chapitre 7

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Je regarde ma mère avec un mélange de peur et d'angoisse. Je me dépêche de fermer la porte pour pouvoir en parler avec ma mère. C'est quoi cette histoire ? J'observe Ogami. Il n'a pas l'air aussi effrayé que moi, et ce n'est pas normal. On dirait qu'il s'y attendait. Je fais face à ma mère, qui me fixe de ses yeux émeraude. Elle a une expression que jamais je n'aurais cru possible venant d'elle, qui est toujours heureuse de vivre malgré les quelques petits soucis de la vie, toujours souriante quoi qu'il arrive. Mais pas cette fois. Elle a le visage sombre et triste. J'empêche en sanglot de sortir, et je me lance pour obtenir les explications.


- Qu'est ce qui se passe ?

Aucune réponse de la part de ma mère

- Qu'est ce qu'il se passe ? dis-je en répétant et en articulant chaque mots

- Je...

- J'attends !

Je fais sursauter ma mère, et je le regrette déjà. Elle a une mine vraiment triste, mais je dois -

garder ma position pour obtenir ce que je veux

- Ils disent que c'est Ogami, le loup-garou qui effraie le village et qu'ils ne partiront pas tant qu'il ne se sera pas rendu.

- Eh bien dit leur que c'est une erreur et qu'ils peuvent repartir, dis-je en me mettant en colère, ils n'ont pas le droit de l'emmener sans preuve. Et puis quand bien même c'était lui, il ne les suivra pas, un point c'est tout.

- Ce n'est pas si facile, ils affirment le contraire et ce ne sera pas du gâteau de le sfaire partir.

Je m'apprête à dire quelque chose, lorsque Ogami m'interrompt

- Laissez tomber, je vais me rendre et vous n'aurez plus aucun souci.

- Tu moques de moi ? Tu n'iras nulle part !

-Mais c'est moi qu'ils veulent non ? Alors je vais me livrer.

-Attendez une minutes vous deux.... C'est vraiment lui le loup-garou ? demanda ma mère avec beaucoup d'incompréhension

- En effet, c'est bien moi. Mais je n'ai jamais rien fait pour nuire au village. Croyez moi. Cependant, je ne veux pas vous causer de problème. Alors je vais me rendre.

Ogami s'apprête à mettre sa main sur la porte, lorsque je me mets devant lui, les deux bras tendus sur les côtés pour l'en empêcher. Je suis tellement en colère contre lui. Pourquoi ? Parce qu'il veut se rendre tient ! Et puis ce village commence à me taper sur les nerfs. Je lui fais signe de ne pas bouger. Je prends une torche et je l'allume. Je passe devant ma mère et Ogami en ignorant leur regard remplit d'incompréhension. Je prends une très grande inspiration, pense rapidement à ce que je vais bien pouvoir dire, mets la main sur la porte et l'ouvre à grande vitesse.


- Reculez ! crie-je en brandissant ma torche, rentrez chez vous !

Ils reculent tous, à l'exception du père Salomon qui se dissimulait derrière les villageois. Celui-ci monte quelques marches et se retourne vers les paysans.

- Regardez tous ! Cette fille protège le loup, le diable en personne !

- C'est faux ! Le fait qu'il se transforme en loup ne fait pas de lui le diable, au contraire. Ce qu'il possède est un don. Vous n'aimeriez pas pourvoir courir aussi vite que la lumière, être libre comme le vent lorsque vous le souhaitez et avoir la force de nous tous réunis ? argumentais-je avec douceur pour être le plus convaincante possible.

- Là est le problème très chère. Tout ce qu'il possède comme faculté représente un danger pour notre espèce.

- « Espèce » ? Nous ne sommes pas des animaux. Et lui non plus. Il est juste différent.

- Justement, il est différent. Et je ne veux aucun être différent ici.

- Et pourquoi ça ?

- Tout simplement parce que cela va à l'encontre de la volonté de Dieu.

- La sienne ? Ou la vôtre ?

Je commence à perdre patience et petit à petit espoir. Les villageois ne donnent pas l'impression d'être de mon côté au contraire. Ils ont, pour la plupart, les sourcils froncés et les yeux remplis de haine et de rage. Une adolescente contre tout un village. Ça promet.

Comme le père Saumon (oui, c'est son nouveau surnom) ne répond pas, je décide alors d'enchaîner.

- Aurais-je touché un point sensible ? dis-je avec une rire moqueur

- Il suffit ! La terre doit être purifié de cette bête coûte que coûte. Et je ne tolèrerais auncun obstacle sur mon chemin !

Il est vraiment en colère.

- Emmenez-le !

Tout le village s'est mis à courir à l'intérieur. Le père Saumon me tourne le dos et s'en va. Je me dépêche de retourner dans la maison pour secourir Ogami, mais il est trop tard. Le village l'a déjà attaché. Il ressorti avec Ogami et se dirige vers l'estrade. Dessus, il y a un énorme bûché. Ils ont l'intension de le brûlé vif. Il faut que les en empêche, mais comment ? Toute seule je... Mais attendez, je ne suis pas toute seule ! Il y a ma mère et... mes étranges amies. Je ne les aie pas vue devant chez moi. C'est plutôt bon signe. Il faut qu'elles fassent diversion avec les gardes, pendant que moi et ma mère détacherons Ogami. Ça ne va pas être une partie de plaisir, mais tant pis.

J'expose à ma mère mon plan. Elle est d'accord, mais elle est quand même sur ses gardes et ça peut se comprendre. Je me mets en quête des filles. En général, elles sont toujours à un seul endroit : devant la maison de Chris pour le charmer. Elles le font tous les jours et c'est agaçant. Mais au moins on sait où les trouver en cas de besoin comme maintenant.

Je me mets en marche vers la maison de Chris. Et pour cela je suis bien obligé de passer devant l'estrade. Il y a une grande cage. Comme je n'en voit pas le contenu, je monte sur l'estrade et découvre que c'est Ogami à l'intérieur. J'étouffe un cri d'effroi, et je me jette sur la cage en fer. Il est sous sa forme de loup et je me demande pourquoi. Soudain, je me rends compte que je grogne. Je me reprends immédiatement. Mais qu'est ce qu'il me prend ? J'entends des bruits de pas, alors avant de m'éloigner je promet à Ogami que je le sortirai de cette situation. En signe d'acquisition il émet un petit grognement à son tour. Je saute de l'estrade et cours vers la maison de Chris. Je trouve les filles.

- Lucie, Alice, Beth !

Elles se retournent toutes d'un coup.

- J'ai un service à vous demander. dis-je essoufflée à force d'avoir couru

- On t'écoute, mais j'espère que ça vaut le coup. réponds Lucie

- Parce qu'on était très occupé. termine Beth

- J'ai vu ça... Suivez moi s'il vous plait, c'est quelque chose d'assez privé.

Elles me suivent sans faire d'histoire, et je leur raconte mon plan pour sauver Ogami à leur tour. A en croire leurs petits cris de souris, elles ont l'air partantes.

Les trois filles rentrent chez elles pour enfiler leur plus belle robe, et moi je rejoints ma mère pour me changer également.


Une fois vêtues de leur « sublimes » tenues, Alice, Lucie et Beth ont rejoints ma mère et moi devant ma maison. Nous sommes fin prêtes pour aller sauver Ogami.

Le Petit Chaperon RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant