Chapitre 6

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Il détache ses lèvres des miennes doucement. Cependant, nous sommes encore collés l'un à l'autre. Je suis choquée mais contente. Je souris timidement, les yeux baissés. Je sens son regard sur moi alors je lève mes yeux. Il a une expression douce, ce qui réconforte. Soudain, on entend des bruits de pas qui viennent des escaliers. On se sépare rapidement, et on fait comme-ci rien ne c'était passé. Pour le moment en tout cas. Ma mère apparaît au seuil des escaliers. Son regard est dur, certainement parce que nous sommes partis avant qu'elle est terminée son « fantastique » récit, mais il redevient doux. Comme-ci elle a compris quelque chose. J'espère qu'elle n'a pas découvert qu'on s'est embrassés ! Ce serait horrible sinon. Elle en parlera à tous les villageois, et au revoir la tranquillité... Ma mère est une vraie pipelette. Elle raconte à tout le monde ce qui lui arrive. Même les choses qui ne sont pas intéressante. Elle nous tourne le dos avec un sourire en coin, et s'en va. Je pousse un soupire, et me place face à Ogami. Il faut que je lui demande :


- Dit moi... Pourquoi tout à l'heure tu m'a dis que tu ne voulais Plus que je te laisse seul ?


- Ah... eh bien....


- Arrête de tourner au tour du pot s'il te plait et dit le moi, dis-je en mettant les poings sur hanches et en me penchant un peu vers l'avant


- La raison en est très simple.


- Hein ? répondis-je en me redresse d'un coup sec


- La fille que je cherche, c'est toi.


J'écarquille les yeux de surprise. Je me retiens de pleurer et je souris. Maintenant qu'il le sait, je n'ai plus besoin de chercher comment le lui dire ! Malheureusement, je ne peux pas retenir mes larmes de joie. Elles se mettent à couler comme les chutes du Niagara. Cependant, que va-t-il faire maintenant ? Est-ce qu'il va me demander de partir avec lui ? Ou bien peut être qu'il va simplement partir, puisque sa quête est terminée. Mais il reste encore une question que je dois lui poser :


- Et... comment tu l'a su ? dis-je en essuyant mes larmes


- J'ai eu une vision de mon enfance. Ça se passait au parc, il y avait de la neige partout et il faisait nuit. Il y avait une petite fille couchée dans cette neige. Elle s'est levée et à regarder autour d'elle. C'est alors qu'elle m'a aperçu... Elle s'est approchée sans aucune peur. C'était bien la première fois d'ailleurs. Alors je me suis approchée à mon tour pour savoir si c'était une personne bienveillante ou pas. Je me suis transformé en humain, et elle m'a demandé qui j'étais. Je ne voulais pas trop au début, mais si elle me donnait le sien, alors je lui aurais donné le mien. C'est ce qu'elle a fait, alors je me devait de lui dire. Et étrangement, cette petite fille portait le même nom que toi : Yuki.


J'ai écouté son récit jusqu'au bout. Et il faut dire qu'il ressemble comme deux gouttes d'eau au rêve que j'ai fait. Est-ce possible que nous ayons fait le même rêve ? Ou plutôt la même vision ? Ça se pourrait. En tout cas, moi c'est ce que je penses. Soudain, je vois des larmes dans ses yeux. Est-ce que ce sont des larmes de joie ? Comme moi tout à l'heure ? J'espère que c'est bien ça. Je sens qu'il essaie de les contenir. Je continue de le regarder, je lui sourit et cette fois-ci, c'est moi qui le prends dans mes bras. Je suis plus petite que lui, mais l'un n'empêche pas l'autre. Ogami enroule ses bras autour de moi, et je devine que ses larmes sont trop fortes pour qu'il réussisse à les retenir. En gros, c'est comme moi il y a pas 5 minutes. Et comme parfois je suis sensible, je verse quelques larmes à mon tour. Je n'ai jamais aimé ce genre de situation. Mais pour une raison quelconque, ça ne me gêne pas avec Ogami. Je crois que je me suis rendue compte à quel point je l'aime.


Soudain, une voix brise ce moment « magique » : c'est ma mère. Qu'est-ce qu'elle veut encore ? Ce qu'elle m'énerve... Je prends Ogami par la main, et on descend. La porte est grande ouverte, et on voit tout le village. A sa tête, le père Salomon. Je sers un peu plus fort la main d'Ogami et je pose un regard interrogateur mélangé à de la peur à ma mère. Elle me répond :


- Ils sont venus chercher Ogami.




Le Petit Chaperon RougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant