Chapitre 10

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Livraison expresse de chapitre ! J'espère qu'il vous plaira, la suite le semaine prochaine ~

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- Bon sang de merde !

Ce sont les premières insultes qui sortent de ma bouche depuis que le poison m'empêchant de parler s'est estompé et ce n'est pas par joie qu'elles osent sortir sans gêne.

Me voici à ma cinquième tentative pour me lever de mon lit de mort, les soins prodigués par la mi-canidé mi-humaine ont été efficaces, la douleur n'est plus autant présente mais -il faut qu'il y ait un mais- je ne parviens pas à rester debout plus de trois seconde, et encore, j'arrondie pour me donner espoir.

En ce beau dimanche, ce merveilleux dernier jour de week-end, sous le regard interrogateur de Sarah, la seule ayant acceptée de me ternir compagnie parce que l'hôte de cette maison est parti je ne sais où et surtout c'est la seule autre personne informée de l'attaque de vendredi. Dans un accord commun avec les deux lycanthropes, je n'ai prévenue personne, premièrement parce que s'ils apprennent que ce sont des chasseurs ils me poseront des questions auxquels je ne pourrai pas répondre et qui risquent fortement de me donner la migraine ; deuxièmement, il ne vaut mieux pas qu'ils apprennent que des loups-garous m'ont aidé, c'est contraire à l'égo d'un chasseur et ça risque de poser plus de problème qu'autre chose.

J'informerai Chris de mon état le moment venu, au moins lui, il sait faire preuve de calme et ne s'énervera pas et surtout, je peux compter sur son silence. Enfin... Si j'ose prévenir Mattieu il risque de faire des conneries, c'est-à-dire, retrouver les chasseurs pour les tabasser et retrouver les deux louves pour les tabasser aussi. La logique dans tout ça ? Y'en a pas, c'est ça façon de s'inquiéter, c'est mignon mais pas discret.

Tandis que je peste contre moi-même à ne pas réussir à me lever tout en repensant aux derniers mots de l'hôte de cette maison : « tu ne sortiras pas d'ici tant que tu seras incapable de te lever » ; Sarah m'observe, prête à me rattraper si je tombe du mauvais côté.

- Tu sais tu n'es pas obligé d'autant forcé pour te lever, tu peux rester ici encore quelques jours. Je suis sûr que ça ne dérangera pas Alisa.

- Tu oublies le facteur cours.

- Sécher est une solution.

- Non, je ne rate pas les cours et mon père arrive mercredi.

- Pourtant Mattieu m'a assuré que tu ne suivais absolument pas les cours...

- Mon génie se cultive dans la salle de classe pas autrement. D'ailleurs, il a l'air de vachement s'intéresser à toi Mattieu sinon.

Ma phrase reste en suspens, elle sourit sachant très bien où je veux en venir et m'accorde une réponse.

- Il cherche juste à te rendre jalouse, enfin essayer mais j'ai cru comprendre que ça ne fonctionnait pas très bien.

- L'expression excessif des sentiments, surtout en public ce n'est pas ce qui m'intéresse.

- Disons que tu es très doué pour les cacher, néanmoins...chaque émotion a une odeur et malgré ton m'en foutisme avéré, j'ai pu sentir de la colère ce jour-là à la rivière.

Touché... Elle n'a pas tort, même-ci je ne montre pas beaucoup, j'y tiens au Mattieu, ça fait quatre qu'on est ensemble et il a toujours été là quand ça n'allait pas mais bon, disons que j'ai mon caractère... Un caractère de merde quoi... Et qu'est-ce qu'il adore me mettre en colère...

- C'est mal d'espionner les émotions des gens à leur insu, dis-je.

- Rassure-toi, en temps normal il est impossible de sentir les tiennes, tu as une maitrise digne de l'élite des chasseurs...

ManagarmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant