Confidences sincères

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« Wouah... C'était... Unique et enivrant ! S'exclame Ally.
- * Rires * Dans ton language, ça veut dire après traduction : " Vivement qu'on recommence ".
- Nianiania ! Elle me tire la langue et se love contre moi.
- Je n'ai pas raison ? Ally me croque doucement le bout du nez et me murmure à l'oreille une réponse affirmative.
- Tu sais ... J'ai pensé à quelque chose, ce n'est que de la curiosité malsaine et je ne te force pas du tout à me le dire...
- Vas-y, accouche ! Je la houspille gentiment.
- Élisa te faisait faire quoi ?
- Alors... Déjà, c'est une bonne question. Ensuite, au début ce n'était que des petits gages bêtes pour tester mon soi-disant " courage " comme marcher sur un vieux pont, monter le plus haut possible dans un arbre, croquer un piment, ensuite ça a été plus haut dans l'inacceptable : voler quelqu'un ou dans un magasin, me baigner nue dans un lac empli de moustiques et d'autres animaux dans le même genre, me faire piquer par une guêpe, après je devais insulter des gens, les frapper, me tailler la peau... Jusqu'à aller... Jusqu'à finir par me déshabiller devant ces amis et elle.
-... J'ai le droit d'avoir envie de la...
- Ally. S'il te plaît. La violence ne résout rien et puis c'est du passé.
- On a bien le droit de vouloir détruire son passé. Elle réplique d'un air nonchalant en haussant les épaules.
- Si tu veux lui ressembler, vas-y, je t'en prie. Je lui lance, contrarié.
Après un regard énervé dans ma direction, elle soupire et s'excuse en reconnaissant son tord.
- Comment est-ce qu'elle te récompensait ? Ally change de sujet pour détendre l'ambiance.
Je la fixe, joueuse.
- Tu veux vraiment le savoir ?
- Ola... Tu ne me taquinerai pas un peu, là ? Ma copine ri en se mordillant la lèvre inférieure, une lueur conquise dans les yeux.
J'éclate de rire en disant :
- Bien, bien, bien... Voyons voir...
Je promène ma main sur ce corps familier mais toujours appréciable, comme un vague morceau de musique de notre enfance qui repasse à la radio, nous replongeant dans nos poussiéreux souvenirs.
Je passe une main dans son dos et embrasse le bas de son ventre, avec toute mon affection.
Je sens ses muscles se tendre et je vois son diaphragme se soulever par à-coups. Son sourire semble scintiller de bonheur.
- Déjà, dites moi donc très chère, aurai-je trouvé votre point faible ?
- Tu peux rêver. Grogne t-elle d'un ton bourru.
- Ne t'inquiètes pas, je vais le chercher !
Je plonge sous la couette et embrasse fiévreusement la moindre parcelle de sa peau se présentant à ma bouche.
Soudain, à un certain endroit, je l'entends crier.
- Non ! Ah !
Je recommence à poser mes lèvres à l'intérieur de sa cuisse.
- Bah alors ? Je la taquine.
- Ah... Elle soupire faiblement.
- Oooooh... T'es adorable comme ça... ! J'admire ses traits décontractés en la dévorant des yeux.
- Chiara... Ally m'appelle.
- Oui ? Je me poste à ses côtés.
- Tu as bien fait de me recueillir dans la rue, ce soir-là.
Un sourire ému bouge mes muscles.
- Je t'aime à la folie, mon coeur.
Un rictus malicieux bouge les muscles faciaux de mon interlocutrice.
- Si tu m'aimes comme tu le dis, est-ce que je peux te faire part de ma folie ?
- Hum... Peut-être ? Ça dépend ce que c'est...
- Oh, tu sais... Je pense que tu vas aimer !
Elle m'embrasse et passe ses mains sur mes hanches, ondulant contre moi. Je comprends et copie son mouvement.
Peu de temps après, l'envie en moi explose en une bombe de joie.
Je m'arrête, essoufflé tandis que Ally continue encore un peu avant de se figer.
- Comment tu connais ce mouvement ?
- Dorothée...
- Oh... Tu veux m'en parler ?
- Ça ne te dérange pas ? Elle grimace.
- Bien sûr que non ! Si je te le demande, c'est que je suis prête à t'écouter. En plus, je suis là pour toi. Je la rassure tant bien que mal.
- Merci beaucoup... J'ai rencontré Dorothée à un moment de ma vie où je n'étais pas très bien... Je prenais de la dr*gue et de l'alcool  pour m'en sortir mais ça ne faisait qu'empirer la situation. Un jour, je prenais le bus pour aller à mon cours de dessin, une femme m'a demandé si elle pouvait s'asseoir à côté de moi et je lui ai répondu oui. C'était le début d'une longue discussion. Nous nous sommes vues plusieurs fois ensuite, dans le bus ou dans des cafés. Disons que je suis assez créative et curieuse, je suis toujours partante pour découvrir de nouvelles choses. Et cette fille, Dorothée donc, en était empli. Un jour que je prenais mon pied, elle me demande si je voulais tenter une expérience. Je te laisse deviner de quoi il s'agissait, je pense que je n'ai pas besoin de te faire un dessin. J'y ai pris goût mais les lendemains, je me réveillais toujours avec d'atroces douleurs là où elle avait frappé. Ça m'a pris longtemps avant de comprendre que je me faisais battre. Dorothée n'a pas pris de peine de prison car elle était malade. Sa maladie mentale ne lui permettait pas de faire la différence entre plaisir étrange avec un fouet ou autre et battre quelqu'un avec ce ledit objet. Avec elle, j'ai certes arrêté tout ce qui était néfaste pour moi mais il y a eu un revers de la médaille à cette relation idyllique...
- Oh mon dieu. Je lâche de façon abrupte. Je... Je suis désolée.... Je ne sais pas trop quoi dire...
- Ne dis rien. Comme tu l'as dit plus tôt, c'est du passé. Ça ne sert à rien de se lamenter sur ce qui ne peut pas être changé.
Je lui souris, vaguement apaisée.
- Je suis sincèrement contente d'avoir fait confiance à mon fol  instinct. Je me demande comment serai ma vie sans toi...
Ally m'embrasse et me susurre à l'oreille :
- Mais je suis là. Pour toi, quand tu veux.
- C'est vrai que je devrai en profiter... ». Je glousse en voyant le feu ardent qui brille dans ses prunelles.

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⏰ Dernière mise à jour : Jul 13, 2021 ⏰

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