Chapitre 5

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- Il se fait tard, annonça Zayn

La jeune fille le regarda se lever de table sans comprendre pourquoi Zayn voulait partir.

- On n’a même pas pris de café ! s’indigna la jeune fille
- Justement, je dois vous expliquer quelque chose d’important Marie
- Ce n’est pas pour cela que vous m’avez emmené ici ? c’est ce que les gens normaux font, ils parlent autour d’un café dans un bar riposta Marie loin de vouloir coopéré

Le jeune homme la regarda un court instant avant de lui tourner le dos et de se diriger vers la sortie du bar. La jeune fille sentit alors une pointe de colère monté en elle. Non, pas une pointe. Une vague, un déluge de colère serait plus juste. S'il y avait bien une chose dont avait en horreur la jeune fille c'était qu'on se moque d'elle, et c'est précisément ce que fait ce garçon. Elle se leva rapidement de sa banquette, elle avançait avec rage vers la porte que venait de franchir le métis. Elle tourna à gauche comme lui l'avait fait, elle accéléra le pas pour pouvoir le rattraper. Une fois derrière lui, elle lui saisit le bras et le força à se retourner pour qu'il lui fasse face.

- C'est quoi ton problème sérieux ? cria presque Marie
- Tu veux vraiment le savoir? répondit froidement Zayn

La réponse du métis eu pour effet de calmer Marie. C'était la première fois de la journée qu'il paraissait énervé, et le mot était faible.

- Je...
- Mon problème c'est toi Marie cracha Zayn en se dégageant de l'emprise de la jeune fille

La jeune femme le regarda dans les yeux, elle sut que la suite allait faire mal, elle le savait à la lueur qui brillait dans le regard de son interlocuteur.

- T'as passé la journée à me les briser, mais j'ai rien dit, j'ai pris sur moi. J'ai essayé d'être cool, mais t'as passé ton temps à être hautaine, a me prendre de haut parce que madame est scientifique donc madame se prend pour la reine. Je suis désolé mais t'as juste montré que t'étais la reine des garces. Je suis là pour t'aider, mais bordel, t'en a rien à foutre de mon aide. Alors je me casse, t'as cas te démerder toute seule, je n’ai pas besoin d'une gamine casse couille dans les pattes.

La jeune fille sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle se sentait mal d'avoir agi comme ça, parce qu'il avait raison. Elle avait été la pire des garces avec lui. Enfin, la pire est un peu fort, mais elle n'avait pas été des plus agréables avec lui alors qu'il essayait simplement de l'aider. Elle le regarda s'éloigner, toute trace de colère c'était envolé d'elle.

« Mais c'est quoi ces sautes d'humeur bordel? Ça m'a jamais fait ça avant. » pensa la jeune fille. Elle secoua la tête, essuya rapidement les larmes qui avaient coulé le long de ses joues et reprit sa marche à la poursuite du jeune homme. Lorsque son regard se posa sur la silhouette du garçon, ça l’a frappa. Sa démarche, son port de tête, sa manière de balancer ses hanches lorsqu’il marche, il avait tout pour être mannequin.

« Un man… Mais oui ! »

- Zayn Malik ! braya Marie pour qu’il l’entende

Le jeune homme se stoppa. Il se tourna lentement. Ce geste ne fit que confirmer ce qu’elle pensait. Elle se rapprocha du garçon en quelques foulés.

- Tu étais mannequin, le célèbre Zayn Malik…
- Non le coupa Zayn dans un sourire
- Non ? Comment ça non ? demanda Marie perdu
- Suis moi lui dit Zayn

Il lui attrapa la main et commença à avancer.

- J’espère que tu n’es pas contre la course fit-il dans un immense sourire

Marie n’eut pas le temps de dire quoi que ce soit qu’il avait déjà commencé à courir. Marie le suivit et se délecta du vent dans ses cheveux, de l’adrénaline qui coulait tranquillement dans ses veines, de son cœur qui battait rapidement et de plus en plus fort dans sa cage thoracique. Elle remarqua que les gens qu’ils croisaient les dévisageaient, en particulier elle, mais elle se dit que c’était à cause de leur course folle. Zayn ralenti peu à peu son allure, Marie en profita pour essayer de se repérer. A sa gauche se trouvait une pizzeria, à sa droite se trouvait ce qu’elle supposa être une agence immobilière. Face à elle se trouvait un imposant bâtiment rouge. Elle ne savait pas où Zayn les avaient emmenés, elle ne connaissait pas cette partie de Londres.

- Mais qu’est-ce qu’on… elle ne finit pas sa phrase, son regard c’était posé sur un homme, ses yeux s’agrandir lorsqu’elle le reconnut. C’était Piaras Smyth, un mannequin de la compagnie bma models.
- C’est une agence de mannequinat fit simplement Zayn

Il avait lâché la main de Marie ce qui contraria Marie sans qu’elle ne se l’explique.

« Trop de chose inexplicable dans ce monde. » pensa amèrement la jeune fille.

- Qu’est-ce qu’on fait là ? redemanda la jeune fille

Zayn ne lui répondit pas, il se contenta simplement de suivre Piaras Smyth, et entra dans l’agence. Marie hésita un instant, elle avait peur de se prendre encore un mur en pleine figure. Lorsqu’elle vit que Piaras tenait la porte pour laisser passer des mannequins, elle en profita pour se glisser discrètement dans l’établissement.

- Pas la peine de te cacher Marie, je t’ai vu fis Zayn

Le rouge lui monta au joues.

« Heureusement que je suis rose fushia maintenant. »

Zayn lui fit signe de la suivre, elle s’exécuta. L’agence était immense, partout il y avait des photos des models, hommes et femmes, de l’agence. Zayn grimpa des escaliers, suivit de près par Marie. Au bout de ses escaliers se trouvait une salle blanche, avec plein d’outil de photographie. Un model se faisait prendre en photo. C’était un homme. Marie le regarda longuement, elle avait l’impression que sa mâchoire allait se décrocher, l’homme était un magnifique métis qui ressemblait comme deux gouttes d’eau à Zayn.

- Je te présente Zayn Malik, mon petit frère

L'ange noir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant