L’homme pénétra dans le commissariat, ses collègues le saluèrent. Il leur répondit d’un grognement peut aimable. Le large sourire qu’affichaient les collègues du vieux flic ne faisait que l’agacer d’avantage. Tout le monde savait qu’il ne fallait pas venir lui parler alors qu’il n’avait pas encore bu son café et pioché un donut dans la boite en carton que Kirsten apporte chaque matin. Cette journée était particulière pour lui, et c’était là la raison de sa mauvaise humeur ce matin. Ce n’étais pas le fait de se lever tôt le matin, ni le fait qu’il avait trouvé des journalistes postés devant chez lui dans l’espoir de lui arracher des informations sur son enquête, ni le fait qu’il ait renversé son café sur sa chemise, ni le fait que ses mains soient moites, aucune de ces petites choses qui le mettait en boule habituellement ne l’avais mis dans cet état. Non. C’était autre chose. Aujourd’hui il devait recevoir les résultats de l’autopsie de la jeune fille, et de la salive qui avait été trouvé sur les lèvres de la défunte.
Pour la première fois depuis qu’il était dans cet établissement, il ne prit pas la peine d’aller prendre son café ni son donut quotidien. Il alla directement dans son bureau. Il était 8h tapante, il avait une petite heure devant lui avant d’aller à la morgue voir le médecin légiste pour avoir des réponses à ses questions.
- Hans ?
Le flic eu un mouvement de surprise, il n’avait pas entendu que quelqu’un était entré dans son bureau.
- Hum ?
- Ça va ? demanda la femme qui était entré dans son bureau
- Oui, je suis juste un peu distrait aujourd’hui
- Ca ne te ressemble pas Hans, qu’est-ce qui te tracasse comme ça ?Hans soupira bruyamment. Il adorait Kirsten, même plus que ça. Il l’aimait, mais il avait toujours refusé d’avouer ses sentiments. Mais aujourd’hui il avait envie, non, il avait besoin d’être tranquille, il voulait plonger dans la solitude et ne pas en sortir de toute la journée.
- Hans, je te connais depuis Mathusalem, je sais quand ça ne va pas
- Tout va très bien Kirsten
- Tu es sur ?
- Oui
- Bien. Tu sais où me trouvé de toute façonElle quitta la pièce sans tarder. Hans la regarda marché jusqu’à ce qu’il ne puisse plus la voir à cause du long couloir qu’elle avait emprunté pour rejoindre l’aile qui correspondait à la brigade des stups. Il passa ensuite une main lasse sur son visage. Puis il regarda son bureau. Il n’y avait aucun cadre , pas de famille en photo, pas de chien, pas de chat, rien. Il y avait juste une lampe et un pot à crayon ainsi qu’une petite plaque avec son nom d’inscrit dessus. Il avait l’impression que sa vie se résumait à son job, et c’était le cas. Il n’avait jamais consacré de temps aux sentiments, il préférait regarder un match de foot dans son salon en mangeant une pizza quatre fromage avec une bonne bière plutôt que de sortir et de voir du monde. Il c’était forgé une carapace avec le temps sans vraiment s’en rendre compte. Son bouleau était toute sa vie. Son bureau impersonnel en était le parfait témoin. Ses collègues avaient tous au moins un cadre sur leur bureau, même le petit nouveau qui était sous ses ordres avait un cadre où sa petite amie prenait la pause. Elle n’était pas vraiment belle, mais elle avait l’aire heureuse sur la photo. En pensant à cela il se rendit compte qu’il avait beaucoup observé cette photo, sinon il n’aurait pas remarqué cela. La question était pourquoi ? Pourquoi avait-il tant regardé cette photo ? Peut-être parce qu’il en avait marre d’être seul ? Il savait juste qu’il voulait avoir une vie, des cadres avec les photos de ses enfants sur son bureau et ne plus être seul. Il ne savait pas pourquoi il avait observé cette photo avec autant d’attention, mais il s’en moquait. D’une certaine manière elle lui avait ouvert les yeux sur sa situation.
45 minutes étaient passées, Hans se leva de sa chaise et pris la direction de la sortie du commissariat. Une fois dehors le froid lui mordit le visage, il remonta alors son col et baissa la tête pour cacher son visage dans son écharpe. Il pressa le pas pour rejoindre son véhicule de fonction. Une fois à l’intérieur il frotta vigoureusement ses mains entres elles afin de les réchauffées. Il attendit ensuite que le nouveau le rejoigne, après quelques secondes d’attentes l’impatience l’emporta et il klaxonna à plusieurs reprises. Il aperçut alors Andrew en train de courir, ayant à peine pris le temps d’enfiler son manteau, pour sortir du commissariat et entrer dans la voiture. Le tout lui avait pris moins d’une minute.
- T’en a mis du temps fit Hans énervé, Andrew voulu le contredire mais Hans ne lui en laissa pas le temps, dès que tu me vois sortir de mon bureau tu dois déjà me suivre c’est claire ? Je suis pas payé pour te garder comme une nounou, j’ai autre chose à faire que te fliquer, sans jeu de mot, c’est compris ?
- Ou-Oui
- Bien, met ta ceinture on y vaIls roulèrent pendant une dizaine de minute avant de se garer devant la morgue. Hans défit sa ceinture, Andrew n’avait pas bougé d’un pouce.
- C’est ta première affaire de meurtre je me trompe ? Andrew acquiesça lentement, t’inquiète pas petit, tu as vu le pire avec la scène de crime, la morgue c’est rien une fois qu’on a vu ça
- Surement…
- Tu n’es pas obligé de rentrer avec moi, j’ai pas envie que tu tombes dans les pommes devant le légisteHans sorti de l’habitacle sur ses mots, un léger sourire apparut sur son visage lorsqu’il entendit la portière côté passager s’ouvrir. Il était fier de ce gosse même s’il ne lui dira jamais. Peu d’entre eux ont eu le cran d’aller à la morgue pour leur première enquête. Ce petit promettait d’avoir une brillante carrière. Il effaça son sourire avant de faire face à Andrew, mais son regard pétillait de fierté. Andrew n’osa pas le regarder dans les yeux, il s’avait qu’Hans avait horreur de cela mais il ne voulait pas voir la déception dans son regard. si seulement il avait su qu’à cet instant précis Hans était tout sauf déçu, peut-être qu’il aurait eu le cran de le regarder dans les yeux.
- Suis moi fit Hans
Andrew lui emboita le pas. Une fois à l’intérieur, le vieux flic emprunta le couloir pour aller vers la salle d’autopsie réservé au Dr Richard, leur légiste.
- Le Dr n’est pas là annonça une femme aux cheveux grisonnant qui était la secrétaire du médecin légiste
- Quoi ? fit Hans pas sûr d’avoir bien compris
- Le Dr Richard est malade, il a la grippe, vous n’êtes pas autorisé à aller dans sa salle répondit la femme
- Vous vous foutez de moi ? les seules personnes qu’il croise sont mortes, comment il a pu choper la grippe ? s’énerva Hans
- Ça ne sert à rien de vous énerver Hans
- Comment voulez-vous que je reste calme Sylvie ? Je suis sûr une énorme enquête en ce moment, j’ai absolument besoin des résultats de l’autopsie aujourd’hui !
- C’est pour cela que le Dr m’a chargé de vous donner son compte renduHans soupira de soulagement. Il prit le dossier que lui tendit la dénommé Sylvie, la remercia et sorti de la morgue accompagné d’Andrew.
- T’as eu de la chance gamin
Ils montèrent dans la voiture, Hans donna le dossier à Andrew qui entreprit de le lire à haute voix à son supérieur pendant que celui-ci conduisait.
- Ce n’est pas logique, cette gamine n’avait aucun antécédent cardiaque, comment a-t-elle pu avoir une crise cardiaque ? Ce n’est pas normal, le tueur aurait dû la vider de son sang et c’est ça qui aurait dû la tuer ! Hans frappa son volant avec rage
- Je me trompe peut-être mais… je crois que j’ai lu quelque part qu’un produit pouvait causer une crise cardiaque et qu’il ne laissait aucune trace
- Ça n’explique pas pourquoi le tueur ne l’a pas vidé de son sang
- Peut-être que ce n’est pas lui qui l’a tuéHans resta silencieux. Il avait raison, ce petit allait être brillant dans quelques années.
*****
Hans était devant la porte du bureau de Kirsten depuis cinq minutes. Il prit une profonde inspiration et osa enfin toquer à la porte. La voix de Kirsten retentit, l’invitant à entrer. Une fois à l’intérieur il referma lentement la porte derrière lui.
- Hans ? fit Kirsten surprise, depuis quand tu frappes à ma porte ?
- Je…Hans se triturait les doigts pour essayer de se donner une constance, il n’était pas sujet au stress, pourtant il devait bien avouer qu’il était mort d’inquiétude par rapport à ce qu’il était sur le point de demander à sa collègue. Il prit une autre profonde inspiration et se lança avec le peu de courage qu’il avait.
- Est-ce que tu voudrais dîner avec moi demain ?
Kirsten resta silencieuse un instant. Hans sentit son cœur défaillir, elle allait dire non c’était obligé. Un immense sourire finit par apparaître sur le visage de Kirsten.
- Il t’en aura fallu du temps Hans
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L'ange noir.
FanfictionCroyez-vous à la vie après la mort? Avez vous seulement déjà pensé a cette question? Marie, elle, savait qu'il n'y avait rien après. Mais la vérité allais éclater. Et il s'avère qu'elle était loin d'imaginer ce qui allait lui arriver.