#Dialogue 2

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- Je te présente Zayn Malik, mon petit frère.

 - Que... quoi ? 

- Tu m'as confondu avec mon petit frère.

 - Non, c'est impossible. Pourquoi tes parents l'aurait appelé Zayn alors que tu t'appelais déjà comme ça ? C'est juste impossible.

- Et pourtant c'est bel et bien vrai.

 - Je ne te crois pas.

- C'est la scientifique qui parle ?

 - Quelle ironie. Je dis simplement la vérité, j'ai une sœur et mes parents ne l'ont pas appelé Marie ! Aucun parent n'appellent leurs enfants pareil !

- Comment s'appelle-t-elle ?

 - Gabrielle.

- Et tu ne crois pas en Dieu ?

 - Non.

- Et tes parents ?

 - Non plus.

- Coïncidence alors ?

- Sans aucun doute. Pourquoi la religion te tient-elle tant à cœur ?

- Mes parents sont pratiquants.

 - Musulman je présume.

- Tu présume plutôt bien.

 - Sens de la déduction, purement scientifique. Mais nous nous éloignions.

- Tu ne perds jamais de vue ton objectif dis-moi.

 - Jamais. Pas même six pieds sous terre.

- Je crois vraiment que je vais avoir du mal avec ton humour.

 - Tu vas t'y faire t'inquiète pas. dis-moi la vérité sur cette histoire s'il-te-plaît.

- Et si ça ne me plaît pas ?

- Arrête de faire le gamin Zayn, on a autre chose à faire que des caprices puérils.

- Je vois. Il ne s'appelle pas Zayn en réalité, mais Jawad.

- Ah, tu vois j'avais raison, c'est impossible d'appeler ses enfants de la même manière !

- Mais il aurait dû s'appeler Zayn si je n'avais pas été là avant lui.

- Je peux te poser une question ?

- Dis-moi.

 - Quel est ton plus beau souvenir avec lui ?

- Je n'en ai pas.

- Comment ça ?

- Je n'en ai pas.

 - Je ne comprends pas. Il y a forcément un moment que tu as plus aimé qu'un autre avec lui !

- Hélas non. je suis mort beaucoup trop tôt.

 - Quand ?

- Dans le ventre de ma mère.

- C'est hilarant.

- Je ne plaisante pas. Je suis né mort.

 - Comment cela se fait-il ?

- Je ne sais pas. je sais juste qu'il y a eu une complication, et que je suis mort dans l'utérus de ma mère. Elle était à 7 mois de grossesse.

 - C'est horrible...

- Oui, c'est pour cela que je suis toujours resté prêt d'eux, j'ai toujours veillé sur eux sans qu'ils ne le sachent ou qu'ils ne s'en doutent.

 - Comment fais-tu ? je veux dire vu qu'on est mort on ne peut pas interagir avec le monde des vivants, si ?

- Si, du moins on peut essayer, en chuchotant à l'oreille des gens.

 - Ça ne marche pas tout le temps ?

- Non, certaines personnes sont beaucoup moins réceptives que d'autre à la suggestion.

 - Comme pour l'hypnose ?

- Tu as tout compris.

 - Et les gens se rendent compte de cela ? je veux dire ils ont conscience que ce qu'ils font sont influencé par quelque chose ?

- Pas à ma connaissance. Il arrive que parfois les personnes aient un mini trou noir. Tu sais, ce phénomène étrange qu'on pourrait appeler le syndrome de la porte. Lorsque tu sais ce que tu vas faire, mais le fait de franchir une porte te fais oublier ce que tu allais faire. C'est dû à la suggestion des anges.

 - Ah, cela explique tout. J'avais horreur de ça avant. Pourquoi ce phénomène arrive-t-il ?

- Einstein pense que c'est à cause d'un surplus de suggestion, que trop d'anges suggestionne une personne en même temps, son cerveau fait une sorte de burn out, et elle oublie tout ce à quoi elle avait été soumise comme suggestion.

 - Attend, tu as dit Einstein ?

- Oui pourquoi ?

- Mais il est mort.

- Comme toi et moi.

 - J'avais oublié.

- C'est vrai qu'on oublie facilement le fait que nous sommes morts, ça nous arrive tous les jours.

 - Je me passerais de ton sarcasme. Je suis morte depuis quelques heures, et toutes mes certitudes se trouvent fausses, alors j'ai le droit à mon petit burn out moi aussi.

- Soit.

 - Tu crois que je pourrais le rencontrer un jour ?

- Je ne sais pas. il se déplace assez régulièrement, et personne ne sait jamais exactement où il se rend.

 - Dommage, j'aurais beaucoup aimé parler avec cet homme.

- Un jour peut-être, qui sait. Après tout nous avons l'éternité devant nous.

- Rien que ça. On fait quoi maintenant ?

- On va aller chez moi, j'ai une chambre d'ami qui te servira le temps qu'on te trouve un appartement.

 - Super.

- Et demain soir je t'emmène au restaurant.

 - Doublement super.

- Arrête d'être sarcastique, ça devient ennuyant à force.

 - Ok. Allons chez toi alors.

L'ange noir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant