Chapitre 4

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- PDV Katsuki Bakugo -

Eijiro – Pourquoi t'es là toi ?

Comme je m'en doutais, il n'est pas ravi de me voir ici. Je le regarde, ne dis rien. Lui, il a croisé ses bras et semble impatient que je réponde à sa question. J'ouvre la bouche pour essayer de parler mais aucuns sons ne sort. Je lance un regard de détresse à Mina, et elle me répond par un sourire remplis de compassion.

Mina – Il m'a demandé de l'aider à te voir, il a quelque chose à te dire. Je ne sais pas de quoi il s'agit, il ne m'a rien dit à ce sujet. Je vais partir et vous laisser, vous avez besoin d'être seuls.

Elle donne une petite tape dans le dos de Kirishima, puis fait demi tour et s'en va. Lui, il la regarde partir puis se retourne vers moi. Je m'assois dans l'herbe, contre le mur et lui fais signe de s'asseoir à son tour. Il s'accroupit et se laisse tomber à son tour dans l'herbe.

Eijiro – Si tu dois me parler, fais le, je ne vais pas attendre bien longtemps.

Je rassemble tout le courage dont j'ai besoin pour lui dire ce que je dois lui dire. Vous vous rappelez ? Le seul qui peut me voir vulnérable, c'est bien lui.

Katsuki – Je suis désolé..

Eijiro – Désolé de quoi ?

Katsuki – Je me suis fais passer pour quelqu'un que je ne suis pas, et encore plus ce soir là quand tu m'as avoué ton homosexualité. Kirishima, tu m'as changé ! Tu as réussi à me faire oublié mon ex, qui m'a détruit, tu as réussi à réparer les fissures qu'il avait laissé sur mon cœur. J'ai-

Eijiro – Attend, « il » ? Mais.. Je te croyais homophobe !

Katsuki – Justement, non. C'est là où je voulais en venir. J'ai décidé après la rupture de devenir quelqu'un d'autre, quitte à devoir me faire passer pour une personne que je ne suis pas. J'ai fais semblant de ne pas me sentir à l'aise avec les relations gay par ce que j'avais peur, peur que ce que j'ai vécu ne recommence. Je ne voulais établir aucunes relations, amicales ou amoureuses pour éviter de revivre un déchirement émotionnel. En réalité, j'aime quelqu'un dans la classe et j'ai pas osé assumer ces sentiments, jusqu'à même lui faire du mal. Je suis vraiment désolé, par ce que tu es le principal concerné..

Il me regarde, totalement déboussolé par mes aveux. J'essaie de lui prendre la main, mais il fait un geste pour me dire de ne pas le faire. Je respecte et éloigne mes mains des siennes. Plusieurs minutes sont passées, et il n'a toujours rien dit. Il est totalement perdu dans ses pensées. Ce silence est tellement pesant, j'en peux plus.

Katsuki – Dis quelque chose, je t'en supplie !

Toute la frustration que j'ai en moi ressort, des larmes coulent sur mon visage. Je suis au plus vulnérable, devant lui, qui ne dit toujours rien.

Eijiro – Tu veux que je te dise quoi ? Ce que tu viens de dire était tellement profond.. Tu ne m'as jamais parlé de tout ça ! Je pensais vraiment qu'il n'y aurait plus rien entre nous, pas même une amitié. Tes paroles m'ont fait tellement de mal ce soir là ! Je ne sais pas comment je dois réagir à ça..

Katsuki – Je t'aime ! Je suis sincère, Eijiro..

Eijiro – Et je t'aime aussi ! Mais j'ai besoin de savoir ce qu'il t'a fait pour que je puisse te comprendre. Je veux pouvoir être là pour toi, t'écouter et t'aider.

Katsuki – C'était six mois avant la rentrée à yuei, le 5 mars. Il m'a quitté sans me donner de raisons, j'étais détruit. Je suis parti courir le soir et je suis tombé sur un inconnu dans un parc qui m'a dit une phrase que je n'ai pas oubliée « N'oublies pas, la vie continue sans lui-

Eijiro - -tu trouvera quelqu'un digne de ton amour. »

Katsuki – Comment tu..?

Eijiro – Il est fort possible que ce soit moi que tu ai vu, puisque moi aussi le soir du 5 mars j'étais dans un parc et j'ai rencontré quelqu'un avec qui j'ai parlé ruptures amoureuses. Et c'est la dernière phrase que j'ai dit avant de partir.

Katsuki – Quelle drôle de coïncidence.

Eijiro – C'est vrai.

Il rigole. Son sourire est revenu sur son visage.

Il se lève et me tend ses mains pour m'inviter à me lever. J'attrape ses mains, et me retrouve debout, devant lui. Il essuie les dernières larmes qui ont couler sur mes joues.

Eijiro – Je peux ?

Je fait une signe de la tête pour lui donner mon consentement, et son visage approche du mien. Ma main se place sur sa joue, et ses lèvres se déposent doucement sur les miennes.

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sasha 🌻

Je te croyais homophobe ~ KiriBaku [finie]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant