Tome 4 - En vol avec Ginny

Chapitre 5 : Soutien

Chapitre 5 : Soutien

Le match contre le Club de Flaquemare approchait à grand pas et Ginny était à bout de nerfs. Le jour de son anniversaire, le 11 août, elle abandonna l'idée d'organiser une fête. De toute façon, il tombait au beau milieu de la semaine, pire encore, un mercredi et les mercredis après-midis étaient dédiés aux interviews ou aux rendez-vous avec les sponsors. Elle passa donc son anniversaire à l'entraînement, le matin, et par chance, ce jour-là, aucune interview n'était prévue. Seamus était simplement passé à Holyhead leur déposer une caisse de Whiskinnigan en prévision d'une éventuelle fête après le match qui aurait lieu une dizaine de jours plus tard, et elle avait pris un café avec lui à la fin de sa journée de travail avant de rentrer à la maison où sa mère lui avait apporté un gâteau pour que Harry et elle célèbrent tout de même son anniversaire. Molly était restée une petite heure prendre le thé et Hermione était passée lui dire bonjour, au même moment.

Ce soir-là, Harry n'était rentré du ministère qu'à vingt-et-une heure, et ils dînèrent si tard que Ginny faillit s'endormir avant de souffler ses bougies. Ce ne fut que le lendemain matin, lorsqu'ils descendirent prendre leur petit-déjeuner dans la cuisine qu'elle se rendit compte qu'elle n'avait même pas ouvert le cadeau d'anniversaire de Harry.

« Qu'est-ce que c'est ? demanda joyeusement Ginny en déchirant le paquet. Oh ! »

Il s'agissait d'une horloge similaire à celle que possédait sa mère au Terrier. Elle ne donnait pas l'heure mais montrait diverses localisations comme « À la maison », « Au travail », « Au Terrier », « À Poudlard », « En déplacement », « En danger de mort » et bien d'autres. Contrairement au pendule du Terrier, elle ne contenait que deux aiguilles « Ginny » et « Harry » qui pointaient toutes les deux vers « À la maison ».

« J'ai toujours aimé l'horloge que vous avez au Terrier, alors je me suis dit que ce serait bien d'avoir la notre. Ça ne court pas les rues, tu sais ! Ta mère m'a donné l'adresse du magasin d'antiquités où elle a acheté la sienne et j'ai dû attendre des semaines pour l'avoir, le type n'en fabriquait plus depuis une éternité, va savoir pourquoi mais, apparemment, ça ne s'est jamais bien vendu...

— C'est une excellente idée, je l'adore ! se réjouit Ginny avant de le serrer dans ses bras.

— Bon, il n'y a que nous deux mais on pourra rajouter des aiguilles dans quelques années, sourit Harry.

— Dans de nombreuses années ! dit-elle sévèrement avant d'accrocher l'horloge juste au-dessus de leur garde-manger. Oh, c'est vraiment le cadeau idéal, merci, Harry !

— Content de m'en être sorti, souffla Harry, soulagé. Ron n'arrêtait pas de me dire de t'offrir des bijoux.

— Pour quoi faire, des bijoux ?

— C'est ce que je lui ai dit ! »

Après avoir pris leur petit-déjeuner, Harry lui souhaita bonne chance pour son tout dernier entraînement avant son premier match. Elle était plus stressée que jamais mais, heureusement, même si elle était toujours exténuée, son corps commençait à s'habituer et elle n'avait désormais que très peu de courbatures. Malheureusement, après cet entrainement et, surtout, après une heure de renforcement musculaire, elle était certaine que le lendemain, elle aurait le corps bien raide.

Après quatre heures de vol, elles purent enfin redescendre sur la terre ferme. Gwenog s'était cassée la voix contre Natalia qui avait laissé passer plus de trente buts, mais, au moins, elle n'avait rien dit aux poursuiveuses. Ginny était légèrement plus optimiste. Elle n'avait pas été si mauvaise que ça. Elle avait réussi à marquer huit buts, et c'était à peine moins que Sabrina qui en avait marqué dix.