Tome 4 - En vol avec Ginny

Chapitre 8 : Un jeu dangereux

Chapitre 8 : Un jeu dangereux

« Le match contre les Faucons de Falmouth approche ! s'écria Gwenog, une semaine avant leur deuxième match. Nous devons être plus féroces que ça ! Leur jeu est extrêmement brutal ! Nelly, on va travailler la défense en double batte. Les poursuiveuses, vous devez jouer davantage sur la contre-attaque que sur la défense, on va leur montrer que nous ne sommes pas des petites natures... »

Malgré leur défaite contre le Club de Flaquemare, Ginny était plus confiante que jamais. La presse l'avait laissée tranquille en voyant qu'elle savait voler et qu'elle avait le niveau requis pour jouer en ligue professionnelle. Malheureusement, Gwenog était désormais la cible de la presse. Terra Blake avait disparu depuis déjà deux semaines et même si les Aurors n'avaient absolument rien pour l'inculper (Harry et Ron avaient pratiqué une remontée des sortilèges sur la baguette de Gwenog et il n'y avait absolument rien de suspect), les journalistes se faisaient leur propre justice.

« Je sais que tu ne veux plus que j'expose cette théorie, lâcha Harry un soir alors qu'il préparait le dîner, mais je continue de croire que Gwenog a quelque chose à voir dans...

— Harry, sa baguette te prouve qu'elle n'a rien fait ! » répéta Ginny pour la énième fois.

Elle leva les yeux du parchemin où elle faisait la liste – beaucoup trop longue – des invités à leur mariage.

« Blake a peut-être décidé de partir en vacances, répliqua Ginny. Le Quidditch est un métier fatiguant.

— Quelle analyse, se moqua Harry. Tu ferais fureur au Bureau des Aurors.

— La remontée des sortilèges prouve que...

— Gwenog a peut-être utilisé une autre baguette. C'est ma théorie la plus plausible. Bon, il n'y a pas de traces de magie noire dans le stade mais elle a peut-être transplané avec elle ailleurs et l'a fait disparaître...ou alors, elle a laissé quelqu'un faire le sale boulot à sa place.

— Ou alors, Gwenog est innocente ! On ne peut pas transplaner dans le stade !

— Ron pense qu'elle a engagé quelqu'un pour la kidnapper mais ça sous-entendrait que c'était planifié à l'avance, répliqua Harry qui ne semblait pas l'avoir écoutée. On penserait qu'elle se serait arrangé pour avoir un alibi pertinent si c'était prémédité donc, d'après moi, ce n'est pas possible...

— Gwenog ne ferait jamais ça ! s'agaça Ginny.

— Oui, c'est ça, et Wilda Griffiths est partie en vacances, elle aussi ? riposta Harry. Depuis sept ans ? Tu dois bien admettre que c'est louche.

— Griffiths a disparu pendant une émeute, rappela Ginny. N'importe qui aurait pu s'occuper de son cas. Gwenog a même été la première à aider les Aurors et la Brigade de police magique à essayer de la retrouver...

— Oui et, ça, ce n'est pas suspect du tout, ironisa Harry.

— Tu invites ta famille au mariage ? demanda Ginny en baissant de nouveau les yeux vers son parchemin.

— Ma famille ? s'étonna Harry. Quelle famille ?

— Tes Moldus, répliqua Ginny en haussant un sourcil. Non ? Ton cousin, peut-être ? Tu continues à lui écrire de temps en temps, non ?

— Euh... ouais, marmonna Harry. Je suppose que je devrais peut-être leur envoyer une invitation par politesse. Ma tante et mon oncle refuseront à tous les coups alors... Mais, Dudley... bah... qui sait ? Ce ne serait pas bizarre d'avoir un Moldu au mariage ?

— Mon père en serait ravi, fit remarquer Ginny.

— On verra bien s'il accepte, marmonna Harry. Hé ! Ajoute Mrs Figgs sur la liste tant que tu y es.