𝑨𝒏 𝒂𝒏𝒈𝒆𝒍 𝒘𝒊𝒕𝒉 𝒂 𝒔𝒉𝒐𝒕𝒈𝒖𝒏

prologue - [Rest in peace]

𝟷𝟺 𝚗𝚘𝚟𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎 𝟸𝟶𝟶𝟻

Ça fait maintenant un peu plus de deux semaines que l'Halloween sanglant s'est terminé. Bilan de ce désastre entre les gangs du Tokyo Manjikai et du Valhalla : un mort et une arrestation. Pour moi, ce conflit représente la perte de deux proches – dont l'une bien plus grave et douloureuse que l'autre.

Je ne sais rien de plus sur le déroulement exact des faits – je n'ai pas voulu en savoir plus à vrai dire. Je sais seulement que la provocation s'est faite du côté du Valhalla, mais qu'ils n'en sont donc finalement pas sortis vainqueurs, et ce, malgré leur grande supériorité numérique – 300 contre 150.

— Pathétiques, me moqué-je amèrement.

Je soupire et pose mon regard sur la barquette de Peyoung Yakisoba꙳ posée, à moitié vide, devant moi. Chifuyu est passé en premier, ai-je pensé en la voyant. On ne l'imaginerait pas mais, c'est sûrement lui qui doit être le plus touché par sa mort. Ils étaient inséparables. Pourtant, d'après ce que j'ai entendu, il s'efforce encore à ne pas craquer.

Une légère brise de vent commence à se lever. Je ne pourrais vous dire depuis combien de temps je suis assise par terre, en silence, devant la tombe de mon frère. Mais la nuit était déjà tombée lorsque je suis arrivée. J'ai d'ailleurs eu du mal à y voir clair, seule la lueur de la lune éclairait le cimetière.

— Pourquoi tu n'as pas demandé de l'aide ? T'as toujours tout fais tout seul et voilà où ça t'as mené, articulé-je enfin. Et ce n'est pas faute de n'avoir trouvé personne pour t'aider, tu sais autant que moi qu'ils l'auraient tous fais si tu leur en avait parlé. « Un pour tous et tous pour un, chacun mettant sa vie en jeu pour les autres » tu ne rigolais donc pas quand tu nous as sorti cette putain de phrase, ma voix se brise. T'as été loyal pour tes gars jusqu'à ta mort et je pense que je ne peux que te féliciter pour ça. Alors à moi d'en faire autant, affirmé-je en me relevant. Je ne sais pas combien de temps ça me prendra, mais je jure de te venger : Tetta Kisaki crèvera de mes propres mains, proclamé-je en me retournant.

Une fois sortie, j'ai rejoins l'endroit où était garée ma 1200 V-Max noire꙳. J'ai ensuite roulé jusqu'à l'aube – comme on en avait l'habitude tout les deux. Mais cette fois-ci, j'étais seule. J'ai laissé mes larmes couler – je pense que j'en avais besoin. Je n'ai pas pleuré le jour de l'enterrement, je savais qu'il ne l'aurait pas voulu. Mais à cet instant je me suis autorisée à être faible, rien que cette fois. Et c'est cette nuit là que j'ai fais mes derniers adieux à mon jumeau.

𝚄𝚗𝚎 𝚙𝚊𝚐𝚎 𝚜𝚎 𝚝𝚘𝚞𝚛𝚗𝚎 𝚎𝚝 𝚕𝚊 𝚜𝚞𝚒𝚟𝚊𝚗𝚝𝚎 𝚌𝚘𝚖𝚖𝚎𝚗𝚌𝚎 𝚝𝚘𝚞𝚝 𝚓𝚞𝚜𝚝𝚎 𝚊̀ 𝚜'𝚎́𝚌𝚛𝚒𝚛𝚎.

REPOSE EN PAIX

— • – • — • – • —

꙳ LEXIQUE/PRÉCISIONS

• Peyoung Yakisoba : nouilles sautées originaires du Japon, plat proposé par Baji à Chifuyu lors de leur première rencontre pour ceux qui n'ont pas/plus la réf (Chapitre 67: « Man-crush », page 20)

• 1200 V-Max (noire) : motocyclette produite par la firme japonaise Yamaha de 1984 à 2007
– c'est pas forcément « rp » au niveau du prix je pense : 6800€ d'occasion aujourd'hui, en comparaison la GSX250E de Baji coûte environ 3100€ d'occasion, donc c'est quand même une somme conséquente ; mais ça me faisait kiffer, je la trouve trop belle

— • – • — • – • —

je n'ai pas forcément réfléchis à un rythme de publication. sachant que j'écris les chapitre au fur et à mesure, je suivrais mon envie pour le moment !

en tout cas merci d'avoir lu :)

✧