𝟸𝟻 𝚍𝚎́𝚌𝚎𝚖𝚋𝚛𝚎 𝟸𝟶𝟶𝟻
25 décembre. Jour de Noël.
Fête familiale en occident et amicale au Japon. Occasion pour les couples de se retrouver ou même de se former, sous les lumières colorées des illuminations ou au pied d'un immense sapin de plus de trois mètres. Malgré le fait que, spécialement pour ce jour, il faille hypothéquer sa maison pour commander un menu, les restaurants sont bondés. Parallèlement, KFC fait son plus gros chiffre d'affaire à cette période de l'année – multiplie ses ventes de cinq à dix – puisqu'au pays du soleil levant, nous préférons manger du poulet à de la dinde. Et dernier élément indispensable, le Christmas Cake, fait à base de sponge cake et de crème chantilly ou de chocolats pour les plus gourmands – et bien d'autres selon les envies. Marchés de Noël avec vin chaud, friandises et pain d'épice ; Tokyo Disneyland pour les spectacles et les parades ; karaoké pour s'éclater entre amis ; cadeaux pour les plus jeunes...
Difficile de s'ennuyer.
Et nous on va se taper. Une petite bagarre le jour de Noël ça donne envie, non ? Sérieux, je crois qu'il n'y a pas de meilleur jour que celui-ci.
Je finis de me préparer en m'équipant de mon tasuki꙳. Ça faisait bien longtemps que je ne l'avais pas mis, mais heureusement je me souviens encore de la manière dont il faut faire le nœud dans notre dos – très chiante d'ailleurs. Seul les gradés au Toman en possèdent un et on ne s'en sert qu'à des « occasions spéciales », si on peut dire.
Je jette un dernier coup d'œil à mon uniforme, désormais complet, dans mon miroir plein pied. D'ailleurs, le mien n'est pas le même que celui des gars. À l'époque, c'est Takashi qui nous les avait fais et il m'avait demandé si j'en voulais un différent ou si le leur me convenait. Le lendemain j'étais revenue avec un croquis de ce que j'imaginais – j'y avais passé toute la nuit il me semble ahah. Néanmoins, je ne suis tout de même pas allée chercher trop loin et sophistiqué : j'ai choisi de garder la même base pour le haut – une espèce de chemise mais coupée un peu court – et pour le bas, j'ai troqué le pantalon d'origine contre une jupe plissée avec une taille haute puisque j'ai également voulu laisser la même ceinture – blanche et assez large. Contrairement aux gars mon uniforme est donc en deux parties – le leur est une combinaison – mais les mêmes inscriptions dorées s'y retrouvent brodées, ainsi que la croix svastika. On reste quand même accordé au final.
Ne me demandez pas pourquoi j'ai voulu une jupe, moi-même je ne sais pas. Mais bizarrement je m'y suis habituée et donc maintenant je suis bien plus à l'aise de combattre en jupe plutôt qu'en pantalon.
J'enfile mes bottes à plateformes plates blanches et sors ma moto. Quelques minutes plus tard, j'arrive finalement devant les escaliers de l'Église chrétienne d'Udagawa꙳, lieu où devrait normalement venir prier Taiju ce soir. Mes acolytes portent également l'uniforme ainsi que leurs tasuki. Je remarque d'ailleurs que Takemichi a hérité de celui de Keisuke – je le reconnaîtrai entre mille. Chifuyu avait insisté pour le récupérer, alors voir qu'il le lui a finalement légué me donne à penser que, désormais, il le considère sûrement de la même manière qu'il considérait mon frère.
— Bien. Vous avez compris le plan ? s'assure Kisaki.
Celui-ci est plutôt simple : Takemichi entre, seul, dans l'Église pour retrouver Hakkai, qui devrait déjà être sur les lieux pour anticiper l'arrivée de son frère ; une fois à l'intérieur, il tente de le convaincre de ne pas commettre le meurtre – c'est lui qui le connaît le mieux de nous cinq donc le choix a été vite fait – ; pendant ce temps, Hanma, Kisaki, Chifuyu et moi-même, attendons Taiju à l'extérieur pour le mettre hors d'état de nuire et ainsi laisser le champ totalement libre à Takemichi.
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𝑨𝒏 𝒂𝒏𝒈𝒆𝒍 𝒘𝒊𝒕𝒉 𝒂 𝒔𝒉𝒐𝒕𝒈𝒖𝒏
Fanfiction⎯ 𝐒𝐏𝐎𝐈𝐋𝐄𝐑 𝐖𝐀𝐑𝐍𝐈𝐍𝐆 je suis énormément la trame prin- -cipale qui se déroule APRÈS l'Hal- -loween sanglant/Arc Valhalla (ac- -tuellement...