Chapitre VIII

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June avait quitté la clinique vétérinaire au petit matin, après un appel de Scott signalant que tout était terminé. Il n'y avait plus de Bienfaiteur. C'est donc la mine fatiguée qu'elle arriva au lycée de Devenford, pour une nouvelle journée à rester éternellement seule.

Cette habitude commençait à la lasser. Elle avait envie de voir des gens. Mais elle ne pouvait pas. Elle n'avait jamais été aborder des gens, sauf lorsqu'elle s'y sentait obligée. La rousse soupira. Elle était et resterait la personne la plus timide de cette ville et ce n'était pas un baiser avec le capitaine de l'équipe de Lacrosse qui allait changer ça. Il n'empêche qu'elle aurait aimé être différente, ne pas avoir peur sans arrêt de se faire juger par les gens par ce qu'elle est. Une fille banale, maussade, renfermée...

De son côté, Brett avait retrouvé sa bande de copains. Il riait, se comportait comme le roi de son lycée qu'il avait toujours été. Mais le cœur n'y était pas. Il repensait à son baiser avec June. Il avait déjà embrassé des tas de filles et de garçons, mais cela ne l'avait jamais bouleversé à ce point. Il n'avait jamais ressenti ce qu'il avait ressenti avec la jeune fille. Lorsqu'il avait parlé à Lori de son ressentit, elle avait été claire et nette avec lui :

« Tu es amoureux d'elle Brett, il n'y a pas trente-six solutions. »

Le soucis, c'est qu'il avait peur. Brett Talbot était effrayé. Il avait peur que June ne le rejette. Elle était tellement seule, peut-être avait-elle considéré ce baiser comme une erreur ? C'était tellement dur de savoir ce qu'elle ressentait. Elle restait toujours dans son coin, sans discuter avec personne. Et pourtant, le blond l'avait vue à l'oeuvre lorsqu'elle sortait de sa coquille ! Elle était devenue tellement gentille, tellement prévenante, quand elle était venue les sauver lui, Lori et Kira. Il aimait toutes ces facettes de June. Sa timidité, son rire, si peu souvent entendu, son cœur d'or, ses répliques parfois bien singulières... Lori avait raison, il était définitivement amoureux de cette fille.

Brett, ses coéquipiers, ainsi que les supporters de Devenford étaient de retour à Beacon Hills High pour un deuxième match. Il s'habillait tranquillement, plus confiant que jamais. Il avait repéré June dans la foule, il se sentait plus ou moins serein. Le plus gros problème, c'était Liam. Ce dernier semblait assez énervé, pour une obscure raison, et cela n'allait vraiment pas aller si il perdait le contrôle et se transformait en loup-garou. Scott était là pour veiller au grain, mais le coach de Beacon Hills l'avait autorisé à jouer malgré les demandes répétées de l'Alpha. Bon, Brett devait bien admettre qu'il y était pour quelque chose, ce n'était pas très malin de sa part d'avoir lancé une balle sur Liam juste à ce moment-là. Les arbitres se mirent en place, les joueurs se placèrent sur le terrain, crosse bien calée dans leurs mains, et le match commença.

C'était clair et net, Liam était déchaîné. C'était déjà le troisième placage que lui faisait Brett afin de le calmer.

« Bordel, calme-toi, qu'est-ce qui te prend ?! » avait-il crié au jeune bêta.

« Vous comptez recommencer ? » demanda l'arbitre.

« Seulement si il le faut. » répondit-il en jetant un regard à Liam.

Devenford battait une nouvelle fois Beacon Hills à plate couture, le coach envisageait déjà de retourner en désintox. Brett et les autres n'arrêtaient pas de marquer, sous les yeux désespérés de Liam et les autres.

« Arrêtez de marquer ! » supplia-t-il le blond.

« Désolé, je fais ce que je peux, mais votre équipe est tellement nulle que c'est impossible. »

Résultat, Devenford avait gagné. Une nouvelle fois. Brett répartit se changer dans les vestiaires tandis que le coach de Beacon Hills High hurlait à tous ses joueurs qu'ils étaient les plus lamentables joueurs qu'il n'avait jamais vu de toute sa carrière. Pendant ce temps, June réfléchissait, seule dans les gradins. Elle avait croisé plusieurs fois le regard de Brett durant le match, et elle ne pouvait s'empêcher de se demander si Deaton avait raison. Était-elle réellement l'encrage du jeune homme ? La seule personne capable de le calmer ? Cela expliquerait pourquoi il n'arrêtait pas de l'observer.

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