III. La vérité : Drago

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— Tu sais ce que ça veut dire, Hermione ? Je vais avoir besoin de toi. Pour ce dossier, pour plaider, dans ma vie en général... Je vais avoir besoin de toi, tu comprends ? Mais pour ça, il faut que tu te réveilles. Ou au moins, montre-moi que tu m'écoute, que tu m'entends... Je suis sûr que tu en es capable... Je veux que tu en sois capable...

J'attrapai sa main en m'asseyant dans le fauteuil à côté de son lit. Elle était froide et immobile, presque molle. Une sombre pensée me traversa l'esprit : et si j'avais imaginé tout cela, si elle était réellement perdue ? Comment pourrais-je être sûr qu'elle se réveillerait ?

Je tentai de repousser cette éventualité dans un coin de ma tête mais elle revenait sans cesse. Comment oublier qu'il y avait une chance qu'elle ne se réveille jamais ? Les médicomages n'étaient plus confiants, Potter allait devoir choisir s'il la laissait partir ou non. Et je ne savais plus quoi penser. J'avais beau essayer de me convaincre qu'elle se réveillerait, les doutes étaient de plus en plus présents.

— Hermione... Je t'avoue que ton absence de réaction commence à me faire douter... ne pus-je m'empêcher de marmonner.

J'aurai voulu en cet instant même qu'elle se lève, qu'elle se réveille et qu'elle sert fort sa main dans la mienne. J'aurais voulu, même si cela était impossible, qu'elle me montre qu'elle était là. Les secondes me faisaient douter ; les minutes, encore plus. Et j'étais là, impuissant, à attendre un geste de sa part. Un simple geste qui pourrait pourtant tout changer.

Mais je devais occuper son esprit à autre chose. À force de lui rabâcher les oreilles avec cela, elle risquerait de se démotiver, et ce n'était pas mon intention.

Seulement, je ne savais pas quoi lui dire. Je pourrais bien lui parler de ce que j'avais découvert, des détails de ce dossier que nous monterons bientôt mais la vérité risquait de la blesser et peut-être de lui faire regretter d'être en vie.

Je ne pouvais cependant pas rester sans rien faire, sans rien dire. Le prix de la vérité me semblait si cruel, mais elle finirait par le savoir. Que devais-je faire ?

— Revenons-en à la vérité, Hermione. Je te la dois, avant le procès, que tu puisses l'accepter et cogiter dessus le temps de ton réveil.

J'avais pris un ton neutre, presque positif, mais je n'y croyais pas moi-même. Cela allait la blesser, je le savais. Mais peut-être devais-je lui dire. Je devais lui dire, je n'avais pas le choix. Elle avait droit à la vérité.

— J'ai trouvé les responsables de ton état, Hermione... Je... J'ai enfin compris pourquoi Eurydice Blake t'avait menacée de sa baguette...

Je pris une grande inspiration, qui m'arracha pourtant une douleur dans la poitrine, comme si on tordait mon cœur ou qu'on le transperçait. C'était étrange, je n'avais jamais ressenti cela. Et aucun membre de la famille n'avait jamais été fragile du cœur.

— C'est de la faute de Ron, Hermione... C'est entièrement de sa faute...

Une boule se forma dans ma gorge et dans mon ventre. C'était fort désagréable. Cela compressait, cela se tordait et m'empêchait de respirer correctement.

J'aurais voulu que ça cesse, j'aurais voulu tout débiter d'un coup, sans penser aux conséquences. Mais ça m'était impossible. Je ne pouvais m'empêcher de me soucier de la réaction d'Hermione. D'autant plus que son inconscience ne me permettait pas de constater les répercussions de mes paroles.

— Il... il a payé Eurydice...

Je ne voulais pas poursuivre mais les mots se suivaient sans que je puisse les retenir. J'avais besoin de m'alléger de ce poids ; j'avais besoin de lui dire, même si c'était douloureux. Je n'avais pas le choix. Je préférais qu'elle s'habitue, qu'elle encaisse maintenant que de l'apprendre en se réveillant. Peut-être que cela allait empirer son état ; peut-être qu'elle ne se réveillerait jamais à cause de ça. Mais c'était mieux qu'elle sache avant de s'en aller que de rester dans l'ignorance durant l'éternité.

— Il s'est fait passer pour un membre du département de la justice, a procuré à Eurydice une baguette et l'a libérée juste avant son entrée...

Je me sentais extrêmement coupable et mal à l'aise. Je ne savais pas comment elle réagirait ; je ne savais pas ce qu'elle pensait. Je devais savoir, j'avais besoin de savoir.

L'ignorance me faisait mal au ventre, me causait des sueurs qui coulaient à grosses gouttes dans mon dos, me faisant frissonner. J'angoissais. J'avais peur. Peur qu'elle ne réagisse mal à ça, que cela cause une quelconque défaillance et qu'elle ne parte pour de bon.

— Hermione, Ron est capable de tout. Il veut te récupérer à tout prix... Il a fait tout ça pour jouer les sauveurs avec toi...

Je serrai un peu plus fort sa main dans la mienne, main que je n'avais pas quittée depuis le début de mon monologue. J'aurais voulu en ce moment même qu'elle puisse serrer la mienne, me montrant ainsi qu'elle m'entendait et qu'elle ne m'en voulait pas.

— Hermione... si tu sais, si tu m'entends et que tu ne m'en veux pas d'avoir dit tout cela... Si tu comprends que je veux surtout que tu ne restes pas dans l'ignorance et que tu puisses l'accepter... Si tu comprends tout cela, serre ma main... Ou bouge ne serait-ce qu'un peu...

Je m'arrêtai de toute parole et de tout mouvement. Je me concentrai sur le moindre détail du corps d'Hermione. Il fallait que je puisse sentir si elle bougeait ; je ne pouvais pas manquer cela. Si ça n'arrivait qu'une seule fois et que je le ratais, je n'aurais pas de preuve de sa semi-conscience ; je n'aurais pas de preuve qu'elle ne m'en voulait pas. Je n'aurais pas de preuve du tout.

Je sursautai lorsque je sentis un léger frôlement sur ma paume. Je soulevai ma main et observai le doigt légèrement levé d'Hermione. Je n'arrivais pas à y croire, ce n'était tout simplement pas croyable.

— Hermione, tu viens d'accomplir un exploit, dis-je, presque les larmes aux yeux.

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Hellow Wattpad !

Vous allez bien ?

Perso, c'est le stress. Il y a des inondations en Belgique et je suis en vacances... Du coup, je sais pas du tout dans quel était je vais récupérer ma maison, ma bibliothèque et tout ça. J'angoisse surtout pour mes livres en fait...

Mais bref, je me rassure en me disant que ma province est pas trop touchée. Et de toute façon, je rentre dans deux-trois jours.

Sinon, vous en avez pensé quoi ? Plutôt team Ron ou Drago ? (Mdrrrr j'ai déjà une idée mais on sait jamais)

Sur ce, je retourne écrire mon roman (oui, c'est ma seule occupation)

À demain pour le chapitre 4 partie 1 !

𝑱𝒆 𝒕𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒎𝒆𝒕𝒔 | DRAMIONEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant