Chapitre 6 : Les lettres 《》

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Je montai tôt pour prendre mon petit-déjeuner, le lendemain.  La Grande Salle était pratiquement vide, il n'y avait que les professeurs et quelques élèves. Tout les autres profitaient du samedi pour faire la grasse matinée. 

Je m'installai et presque tout de suite Barty arriva vers moi. Il se pencha pour que seule moi puisse entendre. 

-Vous avez trouvé l'ingrédient qui vous manquait à ce que je vois, dis-je tranquillement. 

-Parle moins fort ! 

-Tout va bien Alastor ? demanda Dumbledore au moment où le poing de Maugrey s'abattait sur la table. 

-Oui, monsieur le directeur, ne vous en faites pas, s'excusa-t-il. 

-Je n'ai rien à vous dire, dis-je. 

Harry, Ron et Hermione se joignirent à nous. 

Hermione salua poliment Maugrey, qui compris qu'il était tant de partir. 

-Si Drago ou Pansy arrivent et qu'ils vous voient assis à leur place, ils vont vous tuer, rigolai-je. 

-C'est justement pour ça qu'on est là : pour les énerver, déclara Ron, un sourire aux lèvres. 

-Pour être exacts, avec Ron on voulait savoir ce que tu avais écrit dans le devoir à rendre à Trelawney... 

-Pour les péripéties du mois ? Vous n'avez plus d'idées c'est ça, souris-je. J'ai mis que je deviendrai sourde en botanique à cause d'une mandragore, que je tomberai dans le lac noir, et que je mourrai trois fois. 

-Mourir trois fois ? 

-Oui, j'ai l'impression que plus il y a de mort, plus la note est haute. 

-C'est vraiment pas bête ça ! 

Ron se tourna vers Harry. 

-Tu avais quelque chose d'autre à lui dire non ? 

-Et bien...en fait... hésita Harry, en cours de divination, j'ai entendu ton nom, Astéria, et... Je me demandais si tu étais de la même famille que Sirius Black. 

Je marquais un temps d'arrêt. C'était évident, je savais qu'un jour il allait faire le rapprochement entre Sirius et moi. C'était mon oncle, mais il était hors de question de le lui dire. Pas encore. 

-Non, lui mentis-je. Il n'est pas de ma famille. Après tout, il y a beaucoup de Black, non ? 

-Oui, si ça se trouve c'est juste un oncle ou un cousin très éloigné, rien de plus. 

-Je suis désolée Harry, mais je ne connais pas beaucoup ma famille, étant adoptée... 

-Oui je comprends, t'inquiète pas. Et puis si Sirius te connaissais, il m'aurait parlé de toi. 

Ça, pas sûr. 

Je n'étais pas choquée de savoir qu'ils se parlaient, car Harry en avait accidentellement parlé dans le train, et n'avait eu d'autre choix que de tout m'expliquer. 

-Voilà Malefoy, lâcha Ron. On te laisse, à plus tard. 

Drago s'installa en face de moi, à la place que Ron occupait il y a un instant. 

-Alors comme ça tu leurs parles ? Ce ne sont pas des sangs purs. Juste des traites à leurs sangs et des voyous. Ce ne sont pas de bonnes fréquentations pour toi. 

-Ne parles pas si fort Drago, répliquai-je sans élever la voix. Les professeurs risquent de nous entendre et je ne pense pas qu'ils apprécieront tes propos. Et quand à mes fréquentations, elles ne te concernent absolument pas, tu n'as pas ton mot à dire. 

Il haussa les épaules sans rien ajouter. 

Je montai à la volière un peu plus tard dans la matinée. 

''Chère Cissy, 

J'espère que tout va bien pour toi et Lucius. De mon côté tout va bien, les cours sont plutôt intéressant et les premières notes que j'ai eu sont très bonnes, comme toujours. Drago va bien aussi. Je t'écris cette lettre car je me suis posée quelques questions au sujet de mes parents. Tu ne m'as jamais rien dit sur eux, et je ressens le besoin d'en savoir plus. 

Je t'embrasse, 

Astéria. '' 

Je relus la lettre plusieurs fois avant de l'envoyer. J'avais un hibou que je partageais avec Drago, mais celui-ci n'était pas là. Je pris un hibou de l'école, un grand duc, qui prit son envol dès que j'eus attaché la lettre. Il disparut au loin, entre les montagnes, en direction du sud. 

-Tu veux faire quelque chose ? 

La voix de Blaise me fit sursauter. 

-Non merci, ça ira. Excuse-moi, je dois partir. 

Blaise me barra le passage. 

-Qu'est-ce que tu dois faire de si important ? 

-Aller à la bibliothèque, mentis-je sur un coup de tête. 

-C'est vrai ? Génial, moi aussi je devais y aller. On y va ensemble si tu veux ? 

-Non, je ne veux pas ! me braquai-je presque. Ce que je veux c'est que tu me laisses tranquille.  

Je le repoussai et partis. 

Les jours suivants je n'eus aucunes nouvelles de Narcissa. Barty me laissait également tranquille, et je n'allais pas m'en plaindre. Ce ne fut que jeudi que je reçus une lettre. Je décidai de l'ouvrir durant ma pause de onze heures à midi. Je n'avais pris ni études des moldus, ni soins au créatures magiques, alors j'avais la chance de ne pas avoir cours. 

Je me mis dans un endroit reculé de la bibliothèque, décacheta la lettre, et lus : 

''Ma chère Astéria, 

J'ai cru que tu n'allais jamais m'écrire ! Une semaine est passée et pas une seule nouvelle de toi, ni de Drago. Vous me manquez beaucoup vous savez ?  

J'avoue ne jamais t'avoir parlé de tes parents, et je m'en excuse. Je comprends que tu te questionnes sur eux. Sache que je ne connais pas grand chose sur ta mère. Quant à ton père, il est beaucoup plus jeune que moi, alors je ne le voyais pas souvent, même si avec Regulus nous sommes cousins. 

Ton père est mort avant ta naissance, quand il avait dix-huit ans. Ambre Chamberlain, ta mère, est morte un mois après ta naissance. Je ne sais pas pourquoi, personne n'a vraiment su la raison de leur mort. 

Tu sais ce qu'il s'est passé par la suite, alors inutile de le réexpliquer. 

J'espère que tu me donneras d'autres nouvelles bientôt. 

Je t'embrasse, 

Narcissa." 

Mon père était donc mort avant que je naisse. Et ma mère un mois après. Que c'était-il passé ? Mes parents étaient jeunes, ce n'était pas une mort naturelle. Quelqu'un les avait peut-être tués ? 

Mais pourquoi ? Qui aurait comme ennemis deux personnes de 18 ans ? 

Narcissa m'avait un jour raconté comment ils s'étaient rencontrés. Mon père devait aller en France, pour une raison que j'ignorais complètement. Quoi qu'il en soit, ma mère, qui étudiait à Beauxbâtons, l'avait vu. De ce qu'avait dit Cissy, ils étaient tombés immédiatement amoureux. 

A l'époque, les choses allaient vite. C'était deux sangs-purs, aussi, Ambre tomba rapidement enceinte. 

Je me levai. J'étais perdue dans mes pensées. Je savais à qui parler. Narcissa n'était pas la seule à savoir des choses sur mes parents. Je savais qu'elle n'avait pas voulu tout me révéler, et qu'elle en savait plus qu'elle le prétendait. 

Fière de Son Destin |Tome 1|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant