Chapitre 7 : Pacte《》

202 14 5
                                    

J'arpentai les couloirs à la recherche de Barty Croupton. Il était présent dans tout mes cauchemars, et maintenant je voulais le trouver. Quelle ironie... 

Je le retrouvai au troisième étage, accompagné du professeur McGonagall. 

-Tout va bien Mademoiselle Black ? me demanda-t-elle. 

-Oui, ne vous inquiétez pas, tout va bien, j'aimerai seulement parler au professeur Maugrey. 

-Bien, je vous le laisse, déclara la professeur en souriant chaleureusement et en partant. 

J'adorais vraiment cette professeur. Elle était toujours là quand on avait besoin d'aide. Que cela soit des problèmes scolaires ou des problèmes personnels.  

Une fois qu'elle fut partie, je pris la parole. 

-Je dois vous parler, à propos de mes par... 

- Tais-toi et suis-moi. 

Brutal et insensible, je l'avais bien compris à force d'assister à ses cours. 

Nous allâmes jusqu'au parc de Poudlard. Il n'y avait que trois ou quatre élèves, mais tous partaient au bout d'un moment, les pieds et les mains gelés. Le froid et l'hiver s'étaient déjà installés. 

-Pourquoi es-tu venue en courant et complètement affolée ? 

-Cissy m'a raconté la mort de mes parents. 

-Très bien, répondit-il sans la moindre trace d'émotion dans la voix. Si tu sais ça, alors pourquoi viens-tu me voir ? 

-Je sais quand ils sont morts, mais je ne sais pas pourquoi. Et s'il y a une chose dont je suis certaine, c'est que ce n'était pas une mort naturelle. 

Je me tournai vers lui. 

-Quelqu'un les a tué, n'est-ce pas ? Je sais que vous savez des choses. 

-Tu me demandes pourquoi sont-ils morts ? rigola-t-il. Je connais la réponse, mais l'information ne sera pas gratuite. 

-Que voulez-vous que je fasse ? soupirai-je. 

-Deviens amie avec Potter, déclara-t-il très sérieusement. Parle-lui le plus souvent possible pour qu'il est confiance en toi, et récolte des informations sur lui. 

-Vous êtes fou ! Pourquoi devrais-je faire ça ? 

-Tu veux savoir des choses sur tes parents, sur ton passé ? Parfait ! Alors tu dois me donner des infos sur Harry Potter. Et si tu en veux encore plus, récoltes-en aussi sur ses amis. 

Je réfléchis. 

-Entendu, finis-je par dire. 

Je voulus partir mais il me retint. 

-Tu n'as pas intérêt à me décevoir. Je veux des nouvelles pertinentes, compliquées à trouver. Et qui pourrait m'aider. 

-Vous aidez pour quoi ? Qu'est-ce que vous avez prévu de faire ? insistai-je. 

-Tu le verras bien assez vite. Pour le moment, contente-toi de faire ce que je te dis. 

Je rentrai au château. Je ne savais plus quoi penser. Je me dirigeai à la Grande Salle, et je réfléchis en allant vers Drago. Pour pouvoir connaître le plus possible Harry, Ron et Hermione, il fallait d'abord que je leur prouve que j'étais digne de confiance. 

Je m'assis d'abord devant mon cousin, et quand je vis que tout le monde était présent, je me levai, et me dirigeai droit vers les Gryffondor, sans rien dire. 

Je m'assis en face d'Hermione, entre Harry et Ginny. Cette dernière me lança un regard noir, mais je ne dis rien. 

Mon geste eut des répercussions. Les Serpentard sifflèrent, tous les Gryffondor me regardaient, certain avec méfiance, mais beaucoup avec une mine réjouit. Les professeurs furent juste intrigués. La Salle fut silencieuse un instant, avant de reprendre son brouhaha habituel. 

Enfin, Harry prit la parole : 

-Ils ne vont pas te le faire payer ? 

-Qu'ils essayent, rigolai-je. Mais ils n'oseront pas, je les connais. 

Je me servis et les conversations reprirent de plus belle.  

-Hier matin, j'ai envoyé une lettre à Sirius, nous informa Harry. 

-Tu lui as dit quoi ? demanda Ron. 

-Que ma cicatrice m'avait fait mal. 

-Tu as bien fait. Il faut absolument le tenir au courant de tout, déclara Hermione.  

-Pourquoi est-elle douloureuse ? demandai-je. 

-A vrai dire, je n'en sais rien. Je pense que c'est un lien avec Voldemort... Ça ne me le fait que quand il est proche. Et c'est ça le problème. Quand j'ai mal, quelque chose de grave se passe ensuite. Sirius m'a dit de le prévenir à chaque fois que cela se produirait.  

La fois où Harry avait prononcé le nom du mage noir, j'avais serré mon poing sous la table. 

-Donc il serait près de Poudlard ? finis-je par dire. 

-Non, je ne pense pas, je crois juste qu'il reprend des forces. Mais pour le moment, je suis tranquille. Enfin, j'imagine, sourit-il. 

La conversation continua un peu, puis à la fin du repas je leur dis au revoir. Quand je passai la porte, Drago me retint par le bras. 

-Pourquoi tu étais avec eux ? Qu'est-ce qu'il t'a pris de leur parler ? Tu veux que j'en parle à mon père c'est ça ? 

-J'en ai rien à faire que Lucius le sache ! Je fais ce que je veux, c'est clair ? Tu n'as pas à me dire quoi faire et critiquer mon comportement. 

-Je peux savoir pourquoi tu ne restes plus avec nous ? 

-Désolée mon cher cousin, mais sache que tes amis sont inutiles et inintéressants, lançai-je. 

-Ça n'avait pas l'air de te déranger de rester avec eux avant. 

-Effectivement, mais franchement, qu'est-ce que j'ai été débile de rester avec vous ! Tu veux que je te dise une chose Drago ? J'en ais rien à faire de détester les Gryffondor, et tu sais pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas que ça dans la vie. Dans quatre ans on aura un métier et on côtoiera des Gryffondor, des Poufsouffle et des Serdaigle, parce qu'ils sont tout aussi sorcier que nous. Alors arrête tes enfantillages, et grandis un peu, ça ne te fera pas de mal, bien au contraire. 

J'avais dit tout cela d'une traite, sans même reprendre mon souffle. Drago avait sûrement compris la leçon. Du moins, je l'espérais. Je n'en pouvais plus de lui, de ses préjugés, de ses insultes envers ce qu'il considérait comme inférieur à lui. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'il avait raison sur un point. Je changeai et étais de moins en moins avec eux. 

***

Ce lundi quinze septembre, c'était mon anniversaire, et ce jour-là, je fus gâtée par tous mes proches, à part Drago qui m'ignorait toujours. 

J'avais quatorze ans ! 

Hermione m'avait offert un livre sur les plus grandes personnalités magiques dans l'histoire de la magie, Harry et Ron de l'encre invisible et une plume, et Narcissa et Lucius des Gallions quelques livres et un bracelet. 

En fin d'après-midi, installée dans la Grande Salle pour réviser un prochain devoir, un grand hibou noir se posa devant moi, un paquet au bec. Un bout de parchemin déchiré accompagnait le paquet. 

Normalement, il n'y avait du courrier que le matin... 

Le colis contenait un scrutoscope, des chocogrenouilles, et des baguettes à la réglisse. 

''Bon anniversaire. J'ai vu que tu étais avec le trio. Parfait. Si tu veux me voir, sache que je suis dans mon bureau tout les soirs après le repas dans la Grande Salle. 

Barty '' 

Même le jour de mon anniversaire, il arrivait à être oppressant. Je n'avais maintenant aucune envie de l'aider, et de l'informer sur Harry. C'était mon ami à présent, je ne voulais pas le trahir. Pas pour le compte de Barty. 

Fière de Son Destin |Tome 1|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant