Fière de Son Destin |Tome 1|

Chapitre 16 : Recherches 《》

Dimanche. Avec Hermione, on était à l'ouverture de la bibliothèque. Littéralement. Il était huit heures, nous étions les seules, avec Madame Pince, dans la grande pièce. 

Aucune de nous deux ne voulait voir Harry mourir et risquer sa vie lors de la première tâche. Alors nous prîmes chacune une dizaine de livre. 

-Il n'y aurait pas un sort pour faire jaillir des cordes de sa baguette ? demandai-je précipitamment. Il me semble que ça existe. 

-Incarcerem, s'exclama Hermione. Bien sur ! Ça pourrait peut-être marcher. 

Elle prit un bout de parchemin et nota le sort. C'était le premier truc que l'on trouvait depuis hier. 

Après cela, je laissais tomber les livres sur les dragons, et essayait de trouver des sorts pour déstabiliser ou même affaiblir le dragon. 

Lui crever les yeux, lui couper les pattes, le noyer ? Non. C'était trop sadique, et je ne pense pas que les sorciers s'occupant de dragons seraient très contents en voyant ça. 

Ce n'était pas une boucherie, juste une tâche du Tournoi des Trois Sorciers. 

La bibliothèque était pleine une heure et demie après. Maugrey arriva lui aussi, et s'arrêta devant nous. 

Je le voyais déjà assez la semaine, je ne voulais pas en plus lui parler le week-end. 

Il regarda nos livres sans rien dire, avant de déclarer : 

-Alors vous savez pour la première tâche ? Vous aidez Potter, hein ? 

-Non, c'est juste que, tentai Hermione, on a... des devoirs... sur les dragons. Hagrid nous a demandé... de faire une dissertation sur eux. 

Je souris intérieurement. La pauvre, elle pensait sans doute que Maugrey allait nous engueuler de savoir la nature de l'épreuve. 

-Granger, je ne vous blâme pas. De toute façon, les trois autres aussi savent pour les dragons. Et avec ces créatures, vaut mieux bien s'y préparer. Qu'avez-vous trouvé pour le moment ? 

-Rien de bien intéressant, déclarai-je sans le regarder. Seulement un sort pour attacher le dragon. Mais je ne pense pas que ce soit très efficace. 

-Incarcerem ? Face à un dragon de plusieurs mètres, c'est pas assez efficace. Savez-vous où se trouve Potter ? Je vais aller lui parler. 

-Sûrement dans notre salle commune. 

Hermione réfléchit avant de lancer : 

-Mais vous n'avez pas le droit de l'aider, si ? 

-Il a quatorze ans, Granger, et Dumbledore m'a dit que je pouvais le guider. C'est dimanche prochain, l'épreuve. Faut que je l'aide. Ça serait bête qu'il meure dans le combat. 

-A qui le dites-vous, professeur. 

Je n'avais pas pu m'en empêcher. Barty voulait l'envoyer dans ces taches complètement folles, pour un plan pour le Seigneur des Ténèbres, mais surtout, il fallait le garder vivant. 

Quand je m'inquiétais pour lui, il devenait méfiant, mais quand c'était lui, il était totalement dans son droit. 

Je ne le comprenais plus. J'étais vraiment perdue avec lui. 

Maugrey boita jusqu'à la sortie. 

Mercredi, en cours de divination, je savais que Barty n'avait toujours pas parlé à Harry. 

J'étais au milieu de ce dernier et de Ron, qui lui faisait encore la tête. C'était un enfant ! Comment pouvait-il penser que son meilleur ami l'avait trahis ? 

J'essayais de les réconcilier, mais c'était impossible. Même Harry en voulait à son ami. 

A la fin du cours, Harry me fit part de ses inquiétudes. Il ne savait pas comment combattre un dragon, le problème semblait être impossible à résoudre. 

J'essayai, comme à chaque fois, de le calmer et de le réconforter, mais plus le grand jour approchait, plus sa peur grandissait. 

Il avait un rendez-vous, comme les trois autres champions, avec Rita Skeeter. C'était une affreuse journaliste, qui amplifiait à chaque fois la réalité. Elle la déformait pour avoir plus d'audience. 

Je demandais à Harry s'il voulait que je l'accompagne, et il me répondit à l'affirmative. Il ne voulait pas d'une interview. 

Nous arrivâmes, et tout le monde était déjà présent. 

-Harry, mon chou, vient pour la photo, cria-t-elle de son horrible voix aiguë. 

Elle avait de grandes lunettes, avec une couche de dix centimètres au moins de maquillage, et des cheveux blonds tirant sur le jaune paille qui ne faisaient absolument pas naturels. 

Ses yeux se posèrent sur moi. 

-Ma chère, qui êtes-vous ? 

-J'accompagnais juste Harry, c'est tout, dis-je sans vraiment lui répondre. 

Elle me regarda avec un sourire en coin. 

-Une amie de Harry Potter ? Très bien... 

Je me retournai et partit sans rien ajouter. C'était vraiment une horrible femme, à qui on ne pouvait certainement pas confier un secret. 

Je décidai de rendre visite à Barty. Il nous avait dit qu'il allait aider Harry, mais finalement, il n'avait rien fait. 

Nous n'avions pas arrêté complètement nos recherches, mais disons que nous nous étions reposé sur sa promesse de l'aider. 

Il était dans son bureau. Il se leva quand il me vit. 

-Tu veux d'autre cours d'occlumancie ? se moqua-t-il de moi. 

-Vous deviez aider Harry. 

-J'ai encore le temps. 

-Harry panique totalement à cause de vous ! 

-Ne t'occupe pas de ça, me dit-il. 

-Comment pourrais-je pas m'inquiéter ?  C'est mon... 

Je m'arrêtai tout de suite. Mais c'était trop tard. 

-C'est ton... répéta-t-il. 

-Rien, rien du tout. 

-Je te conseille de faire très attention. Je te le redis, fais vraiment gaffe. Ne deviens pas ami avec Potter. Un jour, ça te trahira. Choisis bien tes fréquentations. 

***

J'étais dans la Grande Salle en train de manger avec Hermione et Ginny, quand Harry arriva en courant presque. 

-Je sais comment battre le dragon ! 

-C'est vrai, m'exclamai-je. Comment ? 

-Fol Œil m'a dit de me servir de mes atouts. Et je suis fort au Quidditch ! 

-Je ne comprends pas, avoua Hermione. 

-Tu n'as pas le droit à un balai, dis-je. 

-Oui, seulement à ma baguette. C'est pour ça que je vais utiliser le sort d'attraction, Accio. 

Je compris là où il voulait en venir. 

-Tu veux que ton balai vienne vers toi pendant la première tâche, grâce à Accio. 

-Exactement ! 

C'était une très bonne idée ! Je connaissais le sort, je l'avais appris avec Flitwick. J'y étais arrivée au bout de beaucoup d'entraînement. 

-Le problème, ajouta Harry, c'est que j'ai beau l'avoir appris, je ne sais pas le lancer. 

-Alors on s'entraîne, dès demain, décidai-je.