Chapitre 10 : Menace 《》

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A vingt-heures précises, j'étais devant le bureau de McGonagall. J'étais vidée de toute énergie. Je n'avais qu'une envie : Dormir jusqu'à demain matin ! 

A l'intérieur, Blaise était déjà là. La pièce était assez grande, et décorée avec goût. On pouvait facilement comprendre, avec les couleurs et les objets posés sur les différentes étagères, que l'Ecosse était le pays natal de McGonagall. 

Le bureau était positionné au centre de la pièce, en face de la porte. Blaise était à gauche, le mur dans le dos. 

-Miss Black. Votre travail est à côté de Monsieur Zabini. 

Je m'installai, et Blaise me regarda sans rien dire. Je baillai plein de fois, je me frottai les yeux... J'avais même vu un jour que, si on fermait les yeux une ou deux minutes, on pouvait faire une mini-sieste. Maintenant, je savais que c'était totalement stupide. 

Mais McGonagall ne tarda pas à s'apercevoir de mon épuisement. C'est vrai que je n'avais eu qu'un mois de cours, et il n'était pas si tard que ça. 

-Vous êtes épuisée à ce que je vois, dit-elle sérieusement. 

-Désolée... 

-Ne le soyez pas. Pourquoi êtes-vous dans cet état ? 

J'étais hésitante. Il fallait que je dises quelque chose, mais quoi ? 

-Maugrey m'a donné un cours particulier en fin d'après-midi et cela m'a épuisé. 

-A ce point là ? 

-Oui. Il a ... insisté pour que je réussisse, même si cela pouvait prendre des heures. 

-J'irai lui parler. 

-Ce n'est pas nécessaire, ne vous inquiétez pas, ajoutai-je rapidement. 

-Si c'est nécessaire. Je crois que le professeur Maugrey use de méthodes radicales, sans se soucier de l'aspect humain des élèves. Je lui en parlerai car il est plus qu'important qu'il s'en rendre compte. 

Très gentiment, elle arrêta la retenue une demie heure après. J'allais directement me coucher. 

***

Il y avait une cinquantaine de Serpentard concentrée sur le panneau d'affichage de la salle commune, le lendemain matin. Je poussai les autres pour me frayer un chemin. Il y avait la nouvelle tant attendue : les élèves de Durmstrang et BeauxBâtons arriveront le trente et un octobre à dix-huit heures. C'était donc dans trois jours. 

Blaise arriva et me regarda tout sourire, avant de repartir. Je me tournai vers Drago : 

-Qu'est-ce qu'il a ? 

-Rien, rien du tout, répondit-il lui aussi en souriant. 

Qu'est-ce qu'ils manigançaient ? 

La matinée se passa bien, sans problème particulier. Je restais tout le temps avec Harry, Ron et Hermione. Ça ne plaisait toujours pas à Drago, mais moi, j'avais enfin l'impression d'être à ma place. 

Dans un des couloirs du sixième étage, qui était totalement vide, je croisais Maugrey. Je me décalai et fis attention à ne pas le regarder. Il me plaqua contre le mur et vérifia s'il y avait bien personne autour. Je me débâtis mais il était beaucoup trop fort pour moi. 

-Qu'est-ce que tu as dit sur moi à McGonagall ? 

Je compris tout de suite de quoi voulait-il parler. McGonagall avait dû l'informer de ma fatigue de hier. 

-Je lui ai dit que vous vouliez me donner plus de cours de Défense Contre Les forces du Mal qui étaient usant et fatiguant. 

-Mes leçons d'occlumancie le seront moins si tu y arrives ! Ne t'avise plus de dire à qui que ce soit ce genre de chose ! Tu ne peux t'en prendre qu'à toi même, tu n'arrive même pas à bloquer ton esprit une seule seconde ! 

-Vous ne m'aidez pas ! Vous ne me dites absolument pas comment faire ! 

-Ce n'est pas mon problème. Prouve-moi que tu es forte ! 

Il commençait à partir, mais je n'en pouvais plus. 

-Vous me pourrissez la vie depuis le début de l'année. Je n'en peux plus de vous. Quand allez-vous me laisser tranquille ? 

Il se retourna et sortit sa baguette. Mais j'étais aussi rapide que lui, sur ce coup là. 

-C'est ridicule, tu ne fais pas... 

-Pas le poids ? le coupais-je. Peut-être que si. 

-Ne sois idiote Astéria, si quelqu'un nous voit je ferais un allé simple pour Azkaban. 

-Peut-être que cette fois vous y resterez. 

Il partit d'un coup. 

Je devais prendre l'air, dans le parc, pour réfléchir. Le froid me frappa au visage. J'aurais dû prendre une veste. Je comprenais pourquoi personne n'étais là. 

J'aperçus au loin Harry et ses amis qui allaient à la cabane d'Hagrid. Je voulus les rejoindre, mais Blaise, encore arrivé par surprise, m'attrapa le bras. 

-Salut ! 

Il était toujours aussi souriant que ce matin à ce que je vois. 

-Tu me suis ? demandais-je. 

-Non, pourquoi ? 

-Je ne sais pas, j'ai l'impression que tu es toujours avec moi... 

Il me sourit et me prit la main. Je n'eus pas le temps de le contredire qu'il m'entrainait déjà pour une balade. 

-Je voulais m'excuser pour la dernière fois, dit-il. Je suis collant, c'est vrai, et j'en suis sincèrement désolé... 

-Non c'est moi qui dois m'excuser, dis-je, même si m'excuser m'arrachait la gorge. Je n'aurais pas dû te parler comme ça. C'était méchant et puérile. 

Il se mit en face de moi et s'approcha. 

-Qu'est-ce que tu fais, demandais-je tout en reculant. 

Et d'un coup, sans que je le vis venir, il m'embrassa. 

Je me reculais le plus vite possible et le poussai. 

-Mais qu'est-ce que tu fous, criai-je. Qu'est-ce qui te prends ? 

-Je croyais que t'étais d'accord ! 

-Et bien faut croire que non ! Tu as vraiment cru que comme je m'étais excusée tu pouvais m'embrasser, comme ça, sans prévenir ? 

-Je suis désolé... 

-Tu peux l'être en effet ! 

Je partis vers le lac noir, pour lui tourner le dos. Je l'entendais qui remontait vers le château. 

Pourquoi avait-il fait cela ? Je n'avais pas été assez clair ? Il me semblait bien, pourtant... Je restais là un moment, à réfléchir, à côté d'un arbre. Inconsciemment, je regardais vers la cabane du garde chasse. 

Il faisait presque nuit quand Harry, Ron et Hermione sortirent de la cabane. Ils s'amusaient et rigolaient en remontant la faible pente. Je me cachai derrière l'arbre. Je ne voulais pas les déranger, ou qu'ils aient l'impression que je les espionnais. 

Fière de Son Destin |Tome 1|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant