J'étais dans ma chambre, allongée en étoile sur mon lit, regardant le plafond, sans trouver la puissance nécessaire pour me lever. Ou juste, sans la mobiliser, par simple choix.
C'était le 15 juillet, et à 17 heures c'était la finale. Toute la France allait avoir les yeux rivés sur nous, non même le monde entier aurait les yeux rivés sur nous.
Je respirais profondément, alors que mes yeux descendaient sur le maillot de Messi accroché sur un ceintre, pose sur une chaise.
Je décida de finalement me lever, j'enfila un short et un tee-shirt. Je descendis et rejoignit les autres dans la salle commune. Je pris mon plateau et m'assis avec Antoine, Paul, Kylian, Benjamin et Florian.
— Yo
Antoine sourit — Salut, t'en as mis du temps à te lever aujourd'hui !
— Ouai pourtant je suis réveillé depuis longtemps...
— C'est le retour du Raph timide ! Dit Kylian en mettant sa main dans mes cheveux et les ébouriffe, Aller t'inquiète ça va aller
— Si tu le dis...
Je baissa les yeux et manga mes œufs tranquillement, quand je reçus un message de Neymar. Il serait bien là au match, comme je n'avais pas de famille, il pouvait avoir une place dans les gradins avec la famille des autres joueurs, à la place de la mienne. Comme si c'était mon frère...
Après avoir passé l'après-midi à s'entraîner, des kiné nous ont massé une dernière fois, puis nous revoilà dans le vestiaire. Je pris mon maillot, alla dans les toilettes, le mis avant de revenir à ma place. Comme il faisait chaud je ne mis pas de sous peau, il ne fallait donc surtout pas que j'enlève mon maillot.
Je fixais le sol, et respira doucement. Je sentais mon cœur battre de plus en plus fort dans ma poitrine. C'était le jour J. Allais-je être à la hauteur ?
Paul fit un discours pour tous nous motiver, et une fois son discours fini, on se rendait dans le couloir pour se mettre en file.
Je regardais le maillot de Kylian alors que l'on commençait à entrer sur le terrain. Un tonner d'applaudissements nous accueillit, le stade était plein à craquer, des gens du monde entier étaient venu nous voir jouer ces quelques minutes.
On se mit en ligne aux côtés des Croates. L'hymne français fut joué le premier, je ferma les yeux et chanta. Quand je les réouvrit, je balaya à nouveaux les gradins des yeux et m'arrêta sur les "gradins famille", sur Neymar, de la peinture bleu, blanc, rouge sur les joues et portant un de mes maillot. Il me sourit, et je vis ses lèvres bouger, je suppose qu'il voulait m'encourager.
On se mit ensuite en position, les capitaines firent le tirage au sort. Nous allions commencer.
L'arbitre siffla le début de la finale, Antoine fit une passe à Kylian et le jeu était lancé. Au bout de 18 minutes de jeu, un Croate mit un but contre son camps suite au pressing de Paul.
Ensuite, un Croate marqua dans nos cages, suivit par Antoine qui marqua à la 38e minutes. Lorsque l'arbitre siffla la mi-temps et que nous retournions dans les vestiaires, le score était de 2-1 en notre faveur.
— Aller les gars, 2-1 pour nous, relâchez pas la pression, continuez sur votre lancée, restez toujours en mouvement, c'est le plus important.
Ces quelques mots prononcés par le coach et les quinze minutes de pause passes, nous retournions sur le terrain, l'arbitre siffla le début de la deuxième partie du match. Les croates avançaient vers nos cages, mais Benjamin parvient à récupérer le ballon, il le passa à Paul qui commença à courir en direction des cages adverses, il fut bloqué et me fit la passe.
J'avançais quelques pas avant de moi aussi faire un passe à Antoine, qui l'a refait à Paul. Notre numéro 6 tira presque du millieu de terrain.
L'arbitre siffle et les spectateurs se lèvent. But pour Paul qui courait déjà sur le bord du terrain faire sa célébration.
Le match reprit. Les Croate avaient le ballon et lancèrent une nouvelle offensive. Ils se rapprochaient de nos cages quand Raphaël (Varane) parvient à récupérer le ballon, il l'envoya à Benjamin qui me l'envoya à son tour.
Je le réceptionna et entama ma course. Je couru plus vite que je n'avais jamais couru avant. Évitant un premier défenseur. Un second arriva pour le tacler, mais je fis la passe à Kylian juste avant. Mon coéquipier frappa, la balle parti en direction des cages et y entra.
L'arbitre siffla, Kylian couru devant une caméra et se posa devant, on lui sauta tous dessus.
Quelques minutes plus tard, un joueur adverse mit un but, on était à 4-2, il ne restait que 5 minutes de jeu.
Benjamin intercepta le ballon adverse et me fis la passe, je traversa le terrain en semant une nouvelle fois les défenseurs adverses. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait, mais ce jour là je couru sans trop me fatiguer, à chaque accéléra, je semais le défenseur qui me marquait. Tout était plus simple.
J'arrivais devant la cage et tira, malheureusement, cette fois-ci, le gardien bloqua la balle, elle rebondi contre sont torse.
Pendant un instant, je me rappela de ce que m'avait dit Paul avant le match
« N'oublie pas, tant que le gardien n'a pas le ballon dans les mains, rien n'est perdu, attaque tant que tu le peux »
Je couru en direction du ballon et plaça mon pied en dessous, le gardien était resté au sol.
L'arbitre siffla le but, les spectateurs se lèvent à nouveau, je couru les bras écartés sur le bord du terrain et pointa du doigt Neymar qui se retourna en pointant mon nom sur le dos du maillot qu'il portait. Les gars me sautèrent dessus.
Les croates réussirent à mettre un but supplémentaire, mais ça n'était pas suffisant.
L'arbitre siffla la fin de la rencontre. Tous le staf et les joueurs sur le banc nous rejoignirent sur le terrain en courant, on criaient, on chantaient. Kylian avait son bras posé sur mes épaules, alors que je regardais autour de moi. Une larme perlais au coin de mon oeil lorsque je vis Paul sauter dans tous les sans.
— On est champion, on a gagné, il me prit sur son dos et chanta ♪ On est les champions, On est les champions, On est, on est, on est les champions ♪
On courait dans tous les sens, on saluait les spectateurs, on chantait, on célébrait, pendant ce temps, une estrade est mise en place.
On finit par se ranger, ils appelleront Kylian pour lui remettre le prix du meilleur espoir. Luka Modric, un Croate fut désigné Meilleur joueur de la compétition et Thibaut Courtois fut désigné meilleur gardien.
Ensuite, on nous remit chacun une médaille et Hugo prit la coupe, il compte jusqu'à 3 et la souleva. Des confettis doré furent lancés, tout le stade nous applaudit. Après avoir célébré sur le terrain, nous sommes retournés aux vestiaires.
Là, on ce fut avec Poutine, Macron et la présidente croates, que nous continuâmes de célébrer. Rien ne nous arrêtait, Paul ouvrit une bouteille de champagne et en versa un peu partout dans la salle. On criait, on chantait.
J'étais heureuse, et c'est tout ce qui comptait.
Petite vidéo pour que vous
imaginez l'ambiance
VOUS LISEZ
Moi, joueur de football
Fiksi PenggemarMon histoire commence ce vendredi 4 mai, quand j'ai fait mon premier pas en tant que joueur remplaçant sur la pelouse du Parc des Princes, sous la fausse identité de Raphaël Moratti Une fausse identité, un amour naissant, une fille avec une volonté...