Darkness {Sterek Fanfiction} [ARRETEE]

Chapitre 6

A peine Stiles eut il abaissé ses barrières, il sentit un froid intense l'envahir. Il ne sentait plus ses membres et il lui semblait de tomber sans fin. Il sentait comme une substance indésirable entrer en lui, s'infiltrant dans chacun de ses orifices, emplissant ses poumons, l'empêchant de respirer. Il se sentait suffoquer sans même entendre son souffle. Stiles chutait dans un abysse vide, sans oxygène, sans air, sans odeur. Un abysse fait de souffrance physique et de noirceur. Stiles s'attendait à mourir, et il crut que son heure était venu et que la faucheuse reprenait ses droits lorsque toute cette douleur s'arrêta. Mais eu lieu du néant auquel il s'attendait, une forte lumière l'aveuglait. Il la suivie et déboucha dans une vaste pièce blanche aseptisée qui s'étendait à perte de vue. Une unique tache noire au loin tachait la salle immaculée. Stiles décida de l'atteindre et se mit à courir dans sa direction. Mais il semblait qu'aucun de ses pas ne le rapproche de son objectif. Sa peur le rattrapait. Cette peur qui nous prend lorsque nous sommes poursuivis dans un rêve mais que nous sommes incapables de courir. Stiles la ressentait mais personne ne le poursuivait. Il sentait que s'il n'arrivait pas à rejoindre cette tâche noir, rien ne pourrait plus le sauver.

⃰

Quand Derek ouvrit les yeux il ne reconnut pas les lieux dans lesquels il se trouvait ni même l'odeur âcre de moisissure et poussière l'entourant. Il sentit les liens appuyer sur sa peau lorsqu'il tenta de se lever. Il les déchira sans trop de difficultés en levant le bras d'un coup sec. Il avait repris toutes ses facultés mais les dernières traces d'aconit erraient encore dans son esprit flou. Il ne se rappelait rien, juste s'être fait assommé lorsqu'il était avec Stiles dans son appartement.

« Stiles ! Cria-t-il. »

Mais seul un silence assourdissant lui répondit. Derek fit appel à ses sens accrus de loup-garou et perçu dans l'air une odeur familière. Anxiété, peur, douleur. Les émotions de Stiles, son odeur. Il était ici avec lui. Mais il n'y avait plus aucunes traces de l'adolescent dans ces lieux inquiétants. Il était parti depuis quelques temps. Une autre odeur lui parvint aux narines. Elle était moins présente, comme masquée, mais elle fit frissonner Derek. Il n'avait jamais sentit rien de tel, un seul mot lui venait à l'esprit. Obscurité. Et c'était ce même mot que Stiles avait prononcé seulement trois jours auparavant. Ce même mot qui avait tourné dans son esprit sans qu'il puisse décider si le croire ou effacé cette pensée. Mais Stiles avait raison, c'était là, autour de lui, autour d'eux, au-dessus de Beacon Hills. Un appel aux créatures malveillantes et au chaos. Le nogitsune était là, et il venait de prendre possession de Stiles, faisant de lui une enveloppe vide entièrement possédée par un renard de noirceur. Et lui, puissant loup-garou, n'avait rien pu faire. Derek frappa le mur qui s'effrita sous sa force, laissant quelques morceaux de plâtre tomber au sol. Une cavité se trouvait derrière. Surpris, il continua à creuser le placo, arrachant quelques pans de murs. Un corps apparut, totalement recouvert de bandages, comme momifié. Alors Derek compris la présence de Stiles dans ce lieu. Le nogitsune devait être plus force, avoir plus de pouvoir, à proximité de sa première enveloppe mortelle. C'est pourquoi il avait eu besoin d'emmener Stiles ici, pour rendre sa possession plus facile. Pour avoir un meilleur contrôle sur l'esprit d'êtres déjà mentalement faibles où instable. Quel meilleur lieu pour contrôler l'esprit de quelqu'un qu'un hôpital psychiatrique ? Mais ce que Derek ne comprenait pas, c'était toutes les précautions que le nogitsune avait pris à son égard. Pourquoi l'avoir drogué avec de l'aconit, et pourquoi l'avoir emmené ici même ? Mais la priorité n'était pas aux questions inutiles, il devait retrouver Stiles, ou du moins ce qu'il restait de lui.

Une sonnerie brisa le silence du sous-sol.

« Allo ?

-On a retrouvé Stiles, les caméras que j'ai posé à la maison le montrent dans sa chambre. Je pense que tu devrais venir. »