Chapitre 2

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Stiles quitta l'appartement de Derek, ne sachant s'il devait se sentir heureux pour ce qui venait de se passer ou inquiet pour cette mystérieuse clé dont il sentait le poids mystique dans sa poche. Il entra dans sa jeep et s'engagea sur la route. Quelques minutes plus tard, il coupa le contact et sortit de sa voiture, surpris par la faible lueur éclairant les lieux. Regardant autour de lui, il remarqua qu'il ne se trouvait pas devant chez lui mais devant les portes du lycée. Comment était-il arrivé là ? Ses mains commencèrent à trembler légèrement, il avait l'impression que quelqu'un d'autre prenait possession de son corps, le faisait faire des choses qu'il ne voulait pas faire ou n'était même pas conscient de faire. Il se rapprocha des portes étrangement ouvertes pour une heure si tardive.

« Qu'est-ce que je fais ici ? Murmura-t-il pour lui-même. »

Il parcourut les couloirs déserts, errant au milieu des casiers métalliques prenant un air lugubre sous la lumière pale des rayons de lune. Un éclat métallique au coin de son œil lui fit tourner la tête vers la porte du laboratoire de physique. Il se souvint de ce que lui avait dit Caitlin, il y avait du phosphore sur ses clés et, l'endroit le plus proche où il pouvait en trouver n'était autre que ce même laboratoire. Il sortit la clé de sa poche, la retournant entre ses doigts. Un instant, il pensa que ce n'était qu'un rêve, mais le silence profond de la pièce bourdonnait dans ses oreilles et il se mit à compter ses doigts comme il le faisait souvent depuis quelques temps. Un, deux, trois...Dix. Pas un de plus, pas un de moins, il ne rêvait pas. Il relâcha le soupir qu'il retenait bloqué dans ses poumons depuis quelques secondes, son cœur relâchant la pression de son sang dans ses veines, les gonflants d'adrénaline. Il entra d'une main tremblante la pièce de métal dans la serrure qui n'opposa aucune résistance lorsqu'il la tourna à l'intérieur, faisant coulisser la clenche et ouvrant la porte. Les nombres étranges qu'il avait découverts avec Lydia étaient toujours présents sur le tableau, la craie blanche contrastant avec le vert sombre sur lequel les lettres du nom de Kira étaient tracées. Comme dans un rêve, ce genre de rêve où l'on ne contrôle pas ses mouvements, où l'on n'obéit qu'à une étrange force nous poussant à exécuter des ordres soupirés à notre inconscient, il s'approcha du mur du fond. Ses mains ne vibraient plus lorsqu'il se saisit d'une des craies posées sur le bureau de bois. Lentement, il inscrivit des chiffres au côté de ceux déjà présents sur le tableau. Il recula de quelques pas, regardant incrédule son œuvre. Les deux écritures étaient identiques, c'était lui qui avait ordonné que l'on tue Kira, lui qui avait écrit ses chiffres, ses formules chimiques. Sa stupéfaction laissa place à la panique. Maladroitement, il courut vers la sortie puis vers sa jeep qu'il conduisit à l'appartement qu'il avait quitté plus tôt. Combien de temps s'était-il écoulé depuis ? Des heures ? Quelques minutes ? Il avait l'impression de ne plus savoir courir, comme-ci chacun de ses pas était difficile, comme-ci ses jambes étaient aspirées par les aspérités du macadam sous ses chaussures.

« Derek ! S'il te plait, ouvre la porte ! »

Un grognement se fit entendre de l'autre côté des portes métalliques, informant Stiles que ses cris avaient réveillé le loup-garou assoupi. La porte coulissa, laissant un Stiles plus que nerveux s'infiltrer dans l'appartement, le regard fiévreux.

« Stiles, il n'est que quatre heures du matin. Qu'est-ce que tu fais ici ? »

Sa voix était encore pâteuse, ses paupières lourdes témoignaient du peu de sommeil qu'il avait réussi à obtenir durant ces quelques heures de solitude. En d'autres circonstances, il aurait surement prêté plus d'attention au torse nu de Derek et à ses cheveux encore emmêlés. Mais Stiles était complétement paniqué, et ce fut la première chose que remarqua Derek, ses traits se traçant dans un masque inquiet.

« Tu te rappelles de cette clé dont je t'ai parlé ? Murmura Stiles d'une voix tremblante.

-Oui... Bien sûr. Répondit Derek se rapprochant doucement du jeune homme, comme s'il avait peur de l'effrayer. Mais on peut en parler demain Stiles, je suis fatigué, j'ai besoin de dormir et... Il jeta un regard aux énormes cernes violets qui entouraient ses yeux. Toi aussi.

Darkness {Sterek Fanfiction} [ARRETEE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant