14. And burning up a Bible...

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𝐏𝐝𝐯 𝐎𝐢𝐤𝐚𝐰𝐚 :

La conversation était dénuée de sens et Iwaizumi bouillonnait de colère, je sentais que la situation allait dégénérer à n'importe quel moment même si je peux au moins me rassurer en me disant que pour une fois, le coupable ayant attisé la colère du brun n'était pas moi.

— Mais Iwaizumi... normalement tu devais..

Le brun l'a aussitôt interrompu, s'exclamant dans tout le gymnase.

— Chut ! Tais-toi ! Je n'ai pas pu, idiot... quand à toi ...!

Il s'est tourné vers moi, j'avais peut-être parlé trop vite.

— Ça t'amuses de dire des conneries sur moi ? C'est vraiment bas.

Alors là, c'était sincèrement la meilleure. Mon petit Iwa-Chan ferait mieux d'observer ses arrières, car j'étais aussi désormais en colère.

Et ma colère n'offre que deux choix : Soit, je pleure comme un imbécile car j'ai du mal à contenir mes émotions, où soit je crie encore plus fort.

Et j'étais bien décidé à me situer dans le second choix.

— T'es super drôle, Iwa-Chan ! "Dire des conneries sur toi ?" On sait tous les deux que c'est toi qui m'a agressé verbalement, tu m'as même poussé par terre, car sinon, c'est pas drôle.

Ce n'était pas le moment pour que quelqu'un interfère dans cette dispute, pourtant c'est exactement ce que fit Matsukawa qui soupira :

— Iwaizumi ! Pousser quelqu'un qui a fait un malaise par terre ne vas pas l'aider...

— Pitié, ne prenez pas sa défense alors qu'il a très clairement dit à l'équipe d'aller se faire foutre, ce jour là.

Un silence prit le dessus dans le gymnase, les regards étaient plantés sur moi. Je passais pour un capitaine indigne, une nouvelle fois. J'ai serré les poings et prit sur moi :

— C'est toi qui joues sur les mots, maintenant, j'étais à bout quand j'ai dit ça et tu savais que je ne le pensais pas... tout comme d'après toi tu ne pensais pas du tout ce que tu as dit ! Tu sais quand tu as dit que j'avais abandonné tout le monde alors que...

Je n'ai pas terminé la phrase, je savais d'avance que je n'arriverais pas à terminer ce débat, Iwaizumi, je l'aimais mais quel enfoiré, il faisait parfois. J'avais réussi à maintenir une pokerface toutefois.

— Bon, on se calme... on est sensés s'entraîner, je vois que ce qu'il se passe est très personnel mais il est mieux que vous régliez ça entre vous.

C'était le coach qui était entré dans le gymnase de nulle part, vu que tout le monde était si concentré sur ma dispute avec Iwaizumi, y comprit nous deux.

J'ai hoché la tête rapidement, toujours aussi tendu, je pense que tout le monde pouvait le voir, car juste après, le coach m'a dit de me passer de l'eau sur le visage, ce que j'ai fait.

J'étais désormais dans les vestiaires, à me regarder dans le miroir. J'avais peur de retourner sur le terrain, bien que je le devais. Et s'ils parlaient dans mon dos ? Et s'ils faisaient un groupe whatsapp juste pour m'insulter ? Et si je me retrouvais seul ? Tout ça à cause de cet idiot de Hajime. Lui qui faisait l'honnête à me dire qu'il ne pensait pas ce qu'il disait m'avait encore causé du tort ! Et bien sûr, il fallait que ça soit lui que j'aime.

𝐏𝐝𝐯 𝐈𝐰𝐚𝐢𝐳𝐮𝐦𝐢 :

L'entraînement à prit du temps à commencer, j'ai attendu sur le banc, en tenant furieusement ma gourde dans les mains. Comme toujours, j'en disais plus que ce que je devrais et voici la situation dans laquelle j'étais.. reparti à zéro.

Ce n'était pas comme ça qu'Oikawa allait m'aimer.

— C'était quoi cette dispute ? Comment ça tu t'es pas confessé à Oikawa ?

Demanda Hanamakki qui vint s'asseoir à côté de moi, les jambes croisées.

— Nous nous sommes disputés, c'est partit trop loin. Des choses qui n'auraient pas dû être dites... ont été dites.

Celui aux cheveux roses s'étira avant de me filer une légère claque sur le front.

— Iwaizumi t'es super chiant ! Va falloir calmer tes soucis de colère, si ça te fait dire des choses commme ça... aussi, du coup... pourquoi vous vous êtes disputés ?

Il avait raison. Comment Oikawa pouvait-il comprendre que je l'aimais si tout ce que je faisais était... me mettre en colère contre lui ? De plus je pensais que notre relation s'était un peu améliorée depuis le drame, mais non ! J'ai dû remettre de l'huile sur le feu.

— Oikawa à fait quelque chose de mal et j'ai perdu patience, du coup je n'ai pas pu me confesser car j'avais le coeur brisé.. tout comme lui ! Il était en train de pleurer.

Makki me regarda l'air choqué, il avait littéralement la main sur sa bouche...

— T'as fait pleurer Oikawa ? Mais faut se calmer aussi ! Vous deux, vous avez intérêt à vous réconcilier sinon je vous pète les bras.

— J'te permet pas ? Et essaie d'abord ! Je te rappelle que tu n'arrives même pas à me battre au bras de fer.

— Un jour je t'aurais.

-

La porte du gymnase s'ouvre, dévoilant Oikawa, avec  ses cheveux mouillés, il était encore plus beau, la seule chose que je pourrais lui reprocher était inscrite sur son visage : il ne souriait pas.

— J'ai mal à la tête... Peu importe, commençons l'entraînement.

Tout le monde à acquiescé, comme si notre dispute n'était pas arrivée plus tôt. Il me faisait toujours des passes, comme d'habitude, et bien sûr, était performant sur le terrain. Pendant la pause, il s'est assit sur le banc, le regard dans le vide.

J'avais de la peine pour lui, il devait probablement penser que sa figure de capitaine parfait avait été mise en jeu aujourd'hui.

À vrai dire, j'ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi il était aussi obstiné à garder cette façade, c'est vrai, chaque personne a ses hauts et ses bas mais devoir masquer ses sentiments en public en plus de tout ça n'était envisageable pour personne d'autre que lui.

Makki et Mattsun sont venus à sa rencontre pour lui demander s'il allait mieux, aux coup d'œils furtifs qui m'ont été lancés, j'ai deviné qu'ils parlaient aussi de moi.

Je détestais cette situation, je détestais la tension qui était sans cesse entre moi et Tooru, la chose que je désirais le plus, actuellement, était que tout redevienne comme avant. J'aurais aimé être venu à sa rencontre pour lui présenter mes excuses, mais je n'avais pas eu le cran, j'ai donc dû regarder Oikawa s'éloigner, une nouvelle fois, dans le regret de ne pas m'être excusé.

𝑾𝒂𝒔𝒉𝒊𝒏𝒈 𝒎𝒂𝒄𝒉𝒊𝒏𝒆 𝒉𝒆𝒂𝒓𝒕 • IwaOiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant