Chapitre 5 : Le lendemain du meurtre

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           Maggie se réveilla assez tard. Elle alla dans la salle de bain attenante à sa chambre, prit une longue douche chaude et descendit dans l'idée d'en apprendre davantage sur la situation.

          Dans les escaliers, elle croisa Nicolas.

« —Ah bonjour Maggie. Comment vas- tu ce matin ?

—Comme un lendemain de meurtre et toi ?

—Mal. La police est arrivée de bonne heure pour fouiller le manoir et Aurélie n'a pas arrêté de pleurer cette nuit. Je suis fatigué.

—Où est-elle ?

—Elle prend son petit déjeuner dans la salle à manger. Va la rejoindre, je t'en prie. »

          Ils continuèrent chacun leur chemin. Maggie entra dans la salle à manger. Il n'y avait qu'Aurélie, Léa, Louisa et Ewen. La jeune femme salua tout le monde et prit place à côté de son amie. Elle mangea un morceau de pain avec un peu de beurre accompagné d'un verre de jus de pomme.

« —Bien dormi Maggie ? la questionna Louisa.

—Oui ça va, j'étais assez fatiguée. Et toi ?

—Moyen. Quand on sait qu'un meurtre a eu lieu dans ce manoir ! C'est impossible de dormir avec cette idée-là en tête !

—Je ne sais pas, j'arrive à m'endormir en n'importe quelle circonstance quand je suis vraiment fatiguée.

—Et puis, il ne faut pas penser uniquement au meurtre, ajouta Ewen il faut se changer les idées. Surtout après un choc pareil. Franchement, moi ça ne me pose aucun problème.

—Vous avez déjà eu affaire à un meurtre Ewen ? s'intéressa Léa entre deux sanglots.

—Peut-être. »

           Personne n'osa poser de questions bien que Maggie en eut très envie. Elle commençait à s'intéresser de plus en plus à lui. C'était un homme très mystérieux. Elle était persuadée qu'il avait menti sur son travail quand il en avait parlé. Il n'a pas l'allure d'un assistant. Soudain, des centaines de questions vinrent prendre place dans la tête de Maggie. Il fallait qu'elle en sache plus sur cet homme.

         Le petit déjeuner se termina rapidement. Maggie, Aurélie, Louisa, Léa et Ewen aidèrent Chelsea à débarrasser la table.

« —Où sont Éric et André ? questionna Maggie.

—Ils sont déjà partis chercher des affaires pour la semaine, lui répondit Aurélie. C'est le lieutenant qui est venu nous demander de le faire. »

        Ils ont donc prévu de nous faire rester ici un moment, songea Maggie déçue à l'idée d'y passer ses vacances. D'un autre côté, elle n'avait pas prévu grand-chose non plus.

        Le petit groupe allait ouvrir la porte de la salle à manger pour sortir, quand le sergent Batiez, qui arborait un air passablement fatigué, entra en trombe dans la pièce suivi par un grand homme d'une bonne quarantaine d'années. Le petit groupe se dispersa dans le manoir. Ewen, quant à lui, fut interpellé par l'homme qui était entré avec le sergent Batiez. Maggie sortit de la pièce mais se planta près de la porte en navigant sur son téléphone afin de pouvoir écouter la conversation.

« —Je t'ai à peine engagé que tu trempes déjà dans une affaire de meurtre ! commença l'homme d'un ton autoritaire.

—Comme si je savais qu'il allait y avoir un meurtre, se justifia Ewen.

—Je ne peux pas te laisser enquêter librement, mais j'aimerais que tu me ramènes des informations sur toutes les personnes présentes à la soirée.

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