Chapitre 12 : Des traces de pas dans la neige

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Quand elle eut fini de manger, Maggie rejoignit Ewen qui s'apprêtait à aller se balader dans le jardin. Visiblement, il avait reçu le même « conseil » qu'elle de la part de Patron. Elle mit son manteau et les deux individus sortirent du manoir par la porte d'entrée.

Dehors, il y avait plusieurs journalistes, quelques officiers de police et des curieux venus voir le manoir où s'était déroulé le meurtre. Maggie et Ewen se frayèrent un chemin à travers les journalistes qui voulaient leur poser des questions et les prendre en photo. Arrivés à l'arrière du jardin, où l'accès leur était interdit, Raphaël Potéo vint toutefois à leur rencontre. Patron lui avait gracieusement autorisé l'accès à l'intégrité du manoir.

« —Je les ai déjà interrogés ceux-là, ils n'ont plus rien à dire, fit le jeune homme aux autres journalistes qui s'agglutinaient le long du muret en pierre et en hurlant leur volonté de les interviewer. »

Alors, tous retournèrent énervés à l'avant du manoir. Les deux détectives remercièrent Raphaël et continuèrent d'avancer. Ewen se dirigeait vers la forêt, mais Maggie ne le suivait pas. Elle allait vers les traces de pas qu'elle avait aperçues. Voyant qu'elle ne le suivait plus, Ewen se mit à la poursuite de la jeune femme. C'est lui qui se mit à la suivre, sans un mot, sentant qu'elle avait flairé une piste.

Ils arrivèrent tous deux près d'une fenêtre du manoir. La fenêtre donnait sur le salon où avait été tuée Agnès.

« —C'est étrange... fit Maggie pensive.

—Qu'est-ce qui est étrange ? demanda Ewen intrigué.

—Il y a comme des traces de pas dans la neige qui partent d'ici et vont jusqu'à la forêt.

—T'as raison ! lança son compère surpris. Elles sont presque effacées. Je ne sais pas comment t'as fait pour les voir et ça ne m'étonne pas que la police ne les ait pas encore remarquées, ils ont des œillères ces types.

—Mais elles partent d'ici et c'est un mur, reprit la jeune femme sans prendre en compte la remarque qui venait d'être faite tout en détaillant la façade du manoir du regard.

—On s'en fiche pour le moment de savoir d'où elles partent, il faut les suivre pour découvrir où elles mènent. Vu l'épaisseur de neige, elles ont certainement été faites le jour où Agnès a été tuée. »

Tous deux se mirent à suivre les traces de pas dans la neige. Ils entrèrent dans la forêt, empruntèrent un passage étroit, se faufilèrent dans les buissons, continuèrent dans une voie un peu plus large et s'arrêtèrent au pied d'un arbre très imposant qui barrait le chemin.

« —Elles s'arrêtent là. On ne peut pas aller plus loin, constata Maggie.

—On fait quoi ?

—On cherche.

—On cherche quoi ?

—On cherche pourquoi ces traces de pas mènent ici. Il y a bien une raison. On ne s'aventure pas dans une forêt, à des endroits presque inaccessibles pour rien. »

Ils commencèrent à chercher tout autour d'eux, quand Ewen appela Maggie :

« —Viens voir ! Il y a un renfoncement dans la neige au pied de l'arbre. »

La jeune femme s'approcha de l'arbre et s'agenouilla à côté d'Ewen. Dans le sol, il y avait un léger creux au pied de l'arbre. Les deux détectives commencèrent à creuser, quand Maggie poussa un cri d'effroi.

« —Il faut avertir Patron ! C'est ça qu'il voulait quand il nous a demandé de nous promener dans la forêt ! dit Ewen partagé entre la panique de ce qu'il voyait et l'excitation de sa trouvaille.

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