12. C'est mon combat.

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HOPE


                 Mon père et Dead se matent en chien de faïence, comme s'il communiquait par la pensée. Je n'aime pas ça du tout. J'espère qu'ils ne vont pas se mêler de cette histoire avec les DeathSythe, ça foutrait plus la merde qu'autre choses, et ce sont les enfants qui prendraient dans l'histoire. Ces enfoirés de Mexicain n'ont aucun scrupule lorsqu'il s'agit de leurs business. Ils vendent au marché noir des enfants à des familles de bourges qui ne peuvent en avoir, les utilisent pour leurs trafics de drogue ou bien les formes aux combats illégaux, comme moi.

C'est comme cela que j'ai appris à me battre. Un jour Falone le chef de cartel est venu voir Freddie, un ami qui combattait déjà pour eux à l'époque. Ayant eu vent de mes actes de rébellion face à mes familles d'accueils, il a flairé la colère sourde qui vibrait en moi. Il est venu me voir et m'a appâté avec de l'argent. Il m'a dit que si je m'entrainais dur, je pourrais gagner assez d'argent pour me casser de l'orphelinat. Il me semble que je devais avoir 11 ans, presque 12. C'était un peu avant que je ne rencontre James. Je ne me doutais pas dans quoi je m'embarquais à ce moment-là en acceptant.

Il m'a amené après que j'aie accepté, dans une sorte d'entrepôt qui puait la sueur et le renfermé. Là-bas, j'y ai retrouvé Freddie, s'entrainant pour des combats plus expérimentés. Il faisait ça déjà depuis plusieurs années. Quand il m'a vu il a froncé ses sourcils de mécontentement, il s'est précipité sur moi et m'a dit :

Tu es complétement folle ! Tu te rends compte de ce que tu as accepté ! Tu viens de pactiser avec le diable Hope. Une fois rentré dans les cercles de combat, tu n'en sors jamais, a moins de remboursée ta dette.

Quelle dette ? Je ne dois rien à Falone.

Mais ma pauvre tu crois que t'entrainer ne lui coute rien, il pait pour qu'on te forme. Espèce d'idiote !

C'est bon ! Une fois formé je combattrais et rembourserais au pire ! Et puis il ne m'a pas encore entrainé, je peux encore partir.

Non. Car maintenant que tu connais l'existence de cet endroit, jamais il ne te laissera te dégonfler.

Au moment où je m'apprêtais à répliquer, Falone arriva derrière nous, ayant manifestement écouter notre conversation.

Serais-tu en train d'effrayer ma nouvelle combattante Freddie ? Lui a-t-il demandé, armé d'un sourire effrayant lui signifiant clairement de la fermer.

Freddie devint blanc comme un linge, lui qui était mate de peau habituellement du fait de ses origines latines.

Vous m'avez menti ! Vous m'aviez dit que je remporterais de l'argent en combattant ! Pas que je vous devrais quelque chose lui avais-je lancé véhémente.

Écoute petite, tout se paie dans la vie, et les entrainements en font partis. Lorsque tu combattras en mon nom, une part de tes gains servira à rembourser le prix de tes entrainements. Tu gagneras au début 20 % de tes gains, jusqu'à ce que ta dette soit remboursée. Après, si tu ne veux pas te battre, je peux te proposer un autre moyen de gagné de l'argent m'a-t-il répondu en prenant le bas de mon visage entre ses doigts véreux et lorgnant sur mon corps de pré-adolescente, je peux te mettre dans la section des putes, tu as un beau visage et de très beaux yeux. Je pense que tu pourrais plaire à beaucoup de monde. Alors que préfères-tu, les combats ou le trottoir ?

J'ai essayé de lui faire me lâcher la mâchoire, car la pression qu'il y exerçait me faisait mal et j'allais me retrouver avec des bleus s'il continuait. Mais, j'ai vite compris qu'il ne me lâcherait pas avant que je n'aie donner une réponse. J'ai serré les dents, luttant contre la douleur qui irradiait en bas de mon visage.

Les combats, lui ai-je répondu à contrecœur, les dents serrées et n'ayant pas franchement le choix.

La haine irradiait de moi et sûrement dans mon regard, car il a esquissé un sourire avant de relâchée sa prise, et s'est frotté les mains comme si me toucher l'avait sali. Sale connard de merde. J'ai frotté à la suite ma mâchoire endolorie.

J'aime ce caractère de feu que je vois dans ton regard, tâche de le garder lors des combats. Je pense que tu as pris une bonne décision, bien que je pense que tu aurais fait une très bonne pute plus vieille. Mais bon, rien ne m'empêche de te transférer si tes résultats aux combats ne sont pas concluants. J'espère mettre bien fait comprendre. Tu es jeune et j'attends beaucoup de toi.

J'ai refoulé les larmes de colère qui brouillait mes yeux d'enfant. Je venais de me faire avoir tellement facilement.

Je l'ai détesté.

Je l'ai haï. Et je le hais toujours ce connard d'ailleurs.

Les jours, les semaines et les mois furent durs, tellement durs. L'intégralité de mon corps me faisait souffrir, j'avais mal à des muscles dont j'ignorais l'existence jusqu'ici. J'avais des bleus partout, des blessures à plusieurs endroits et j'étais épuisée. Mais je progressais. Mes entraineurs disaient que j'étais assez douée. De toute façon, si je voulais m'en sortir, je ne pouvais pas faire autrement. Plutôt mourir que de faire le tapin. Les journées étaient chargées, je devais arriver très tôt à l'entrainement. On m'avait donné un téléphone bidon, qui me permettait de recevoir des appels et des messages. Comme cela Falone pouvait me donner ses instructions si nécessaire. Je dormais encore chez les Murrays à ce moment-là, mais c'était tout. C'était encore une famille merdique, qui nous donnais peu à manger et qui avait encore une fois accueillis beaucoup d'enfant pour gagner de la thune. Ils étaient dégeulasse dans leurs âmes comme sur leurs corps. Nous vivions tous dans un appartement insalubre et tous les enfants était réunis dans la même pièce. Il me semblait qu'un ou deux enfants étaient à eux, mais je n'ai jamais vraiment su.

Après plusieurs mois d'entrainement, qui était devenu, mon quotidien, les choses sérieuses ont commencé à pointer le bout de leurs nez. Falone commença à vouloir me voir combattre, et demanda des combats d'entrainement. Mon premier combat test arriva assez vite, et ce fut contre un garçon de mon âge. Nous avions peur et c'était la première pour nous deux. Nous nous sommes tournés autour pendant un moment avant que Falone n'intervienne et nous balance de nous bouger le cul.

Le garçon, qui s'appelait Bobby je crois, fut le premier à se jeter sur moi. Il courut vers moi en criant, mais je réussis à l'esquiver facilement. Ce qu'il se passa ensuite, je ne m'en souviens que brièvement. Je me souviens qu'après mettre sentit agresser, je me suis mise à me défendre et mon cerveau a reconnecté qu'une fois le danger écarté. C'est-à-dire un Bobby à terre, le visage tuméfier et hors-service.

Essoufflée et du sang plein les mains, je me suis tournée vers Falone qui applaudissait un sourire machiavélique aux lèvres.

Bien, bien, bien ! Même très bien ma jolie. Je pense que tu es prête à rentrer dans l'arène. M'annonça-t-il toujours souriant comme jamais.

Je ne lui répondis pas, car je savais que cela ne servirait à rien.

J'allais devenir une combattante, et je me fixai comme objectif de remporter le plus de combats possibles pour gagner ma liberté.

Cela fut mon combat pendant des années.

Que j'ai gagné évidemment. J'ai remboursé ma dette jusqu'aux moindres centimes, en combattant, en évoluant et en devenant toujours un peu plus forte après chaque entrée dans l'arène. Mais je suis un peu devenue accro à cette adrénaline.

Elle me permet toujours d'extérioriser ma colère, comme elle le fait toujours depuis des années. Et cela me permet de protéger les gosses de l'orphelinat par la même occasion. Je donne la possibilité à Falone de parier sur moi et en échange il arrête de recruter son réseau de combattant au sein de Hawkins. Comme mes combats sont très côtés, cela le calme pour le moment. Mais cela ne durera pas une éternité à mon avis.

Je regarde de nouveau mon téléphone, où est notée la date, le lieu et l'heure de rendez-vous qui auralieu demain soir. Je vais devoir aller courir un peu ce soir afin d'évacuer la tension que me provoque chaque combat.


NB: Ce chapitre a été dur à écrire de par sa temporalité, si vous remarquer des incohérences vraiment gênante n'hésitez pas à me le notifié ☺️

NEVER LOSE HOPE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant