5. L'Orphelinat Hawkins

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                                                                                            JOHN

                Après avoir passé la soirée d'hier, à chercher des informations en essayant de me détendre un peu. Mes hommes, eux ont relâchés un peu la pression. J'ai décidé ce matin de me rendre à l'orphelinat Hawkins. D'après le barman ce serait le pire orphelinat du coin, un enfer sur terre m'a-t-il dit et mon instinct me suggère que c'est ce que nous cherchons. Il fallait donc qu'on y aille au plus vite.

En arrivant devant celui-ci, mon ventre se noue. Ce bâtiment est une épave. De l'extérieur, on voit les murs délabrés et il y dégage une odeur de moisi nauséabonde. Mon dieu qu'allons-nous voir à l'intérieur... Si ma fille vit là-dedans ou a vécu toute sa vie là-dedans, je vais faire un carnage. Ah que j'aimerais ressusciter sa mère et la tuer une nouvelle fois de mes mains.

Nous nous approchons donc de la porte d'entrer, je monte sur le palier et toque.

Pas de réponse.

J'insiste donc plus fermement, sentant une colère pointer le bout de son nez. Ça commence bien, si je m'énerve déjà alors que je ne suis pas encore rentré à l'intérieur, cela promet pour la suite.

Après avoir attendu plusieurs minutes, quelqu'un nous ouvre et un homme à l'air mal aimable et blasé pointe son nez sur le pas de la porte.

C'est pour quoi ? Nous dit-il d'un air blasé et un certain dédain.

On aimerait avoir ses renseignements sur votre établissement lui balançais-je en le fixant droit dans les yeux malgré mes lunettes de soleil.

On ne donne pas d'informations sur cet établissement à part si vous voulez adopter un gosse, ce qui ne me semble pas être le cas ! Me balance-t-il !

Je sens la colère monter en moi progressivement. Zen John, zen.

Je vous assure que vous allez me donner des renseignements, et vous allez même me les donner très vite ! Dis-je en relevant mes lunettes d'un ton calme, mais ne laissant pas de doute sur la menace cachée dans mes propos. De plus que les gars, c'était approcher de moi créant une aura menaçante autour de nous.

Le mec commence à changer de couleur et de comportement. C'est très bien ça, il a le mérite d'avoir un instinct de conservation.

Il me regarde dans les yeux et paraît surpris, voir un peu choqué.

Je vous amène auprès de la directrice, elle vous renseignera, vas-y mon gars défile toi et transmet le fardeau à ta directrice.

Faisons donc comme cela !

Il ouvre la porte en grand et nous entrons tous dans l'orphelinat. Nous étions venues à six aujourd'hui. Quand nous rentrons, une putain d'odeur de moisi nous prend au nez. La vache ça décoiffe, comment peuvent-ils vivre là-dedans, c'est affreux cette odeur.

Nous avançons dans un couloir sur les pas du gars, et arrivons dans un salon. Sur la droite de ce salon, se trouve quatre gosses mal habillés et trop mince pour être bien nourris. Ils doivent avoir entre 5 et 7 ans. Ils nous regardent attentivement. J'aurais pensé qu'il puisse il y avoir un peu de surprise ou de curiosité dans leur regard, mais je ne vois dans leurs yeux que violence, souffrance et une certaine résignation. Ses enfants ont à peines vécus, mais sont déjà résignés à propos de leurs sorts. Comme si avoir des visites d'inconnues ne pouvaient leurs apporter que du malheur et de la souffrance. Ils devraient y avoir de la joie, de l'espoir d'être adopté par une nouvelle famille et sortir d'ici, mais je ne vois d'en leurs yeux que du désespoir. Et même de la peur.

NEVER LOSE HOPE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant