DEAD
Quand je la vois regarder son téléphone, je comprends tout de suite qu'il va se passer quelque chose, en tout cas qu'on ne va pas apprécier cela. Elle répond et s'isole un peu pour écouter son interlocuteur. Elle reste concentrée, acquiesce et prend note de quelque chose. Une fois qu'elle a raccroché, elle revient s'assoir comme si de rien n'était. Non mais elle est sérieuse ! Elle ne va pas nous dire quelle était la raison de cet appel !
Je la mate fixement et jette un regard en coin vers le boss. Je vois bien, qu'il bouillonne de savoir de quoi relevait l'appel.
J'ose donc lui demander :
— C'était pour quoi ?
Elle me regarde fixement de ses yeux hallucinants, comme si j'avais osé me mêler de quelque chose dont je n'aurais pas dû.
— Pas tes affaires. Me dit-elle, en se concentrant à nouveau sur sa viennoiserie.
Au moment où j'allais lui répondre, James intervient :
— Encore un putain de combat Hope ? Il a prononcé cette phrase avec un calme impressionnant, mais je sens une forte tension émaner de son corps. Hope ne répond rien et continue de manger comme s'il n'avait rien dit.
— Comment ça un combat ? S'exclame Boss avant que je n'aie le temps de dire quoi que ce soit.
— Effectivement, je fais des combats illégaux. Mais vous le saviez déjà vu que vous m'avez vu combattre il n'y a pas si longtemps. J'ai une date de prévue et c'est demain soir.
Elle le regarde droit dans les yeux le mettant au défi d'intervenir dans sa décision. C'est fou comme on peut lire clairement dans son regard. Je vois le Patron Blêmir, on dirait un fantôme. Je le sens partager entre le fait de lui interdire ce combat, et celui de la faire fuir en lui dictant sa conduite.
— Tu m'avais dit que tu ralentirais et le dernier date de peu de temps, lui répond James de façon lasse. Il faut que tu arrêtes de mettre ta vie en jeu ainsi.
— Je fais ce que je veux James et tu sais très bien pourquoi je le fais. Ils ont besoin de moi, je ne peux pas les abandonner.
— Qui a besoin de toi ? Demande John, qui a repris un peu de couleur.
Elle le fixe, hésitant à lui répondre. Elle ne nous fait pas encore confiance. Hope peine à nous dévoiler des morceaux de sa vie et ça peut se comprendre, elle nous connaît à peine. Mais c'est son paternel qu'elle a devant les yeux et c'est l'homme le plus fiable que je connaisse sur cette planète. Après avoir cogité un peu, elle décide de nous en apprendre un peu plus.
— Bon je vais vous raconter pourquoi je fais cela, en plus de l'adrénaline, évidemment. Mais je ne veux aucune intervention de votre part. C'est ma vie, mes choix. Est-ce clair ?
Le boss la regarde fixement, car je me doute qu'il est difficile pour lui d'approuver cela. Lui qui a toujours voulu la retrouver et la protéger. Il acquiesce tout de même, l'avantage c'est qu'elle le regarde lui, mais pas moi. Ce qui me libère de cet engagement et de défoncer la tronche du premier qui la menace. J'en fais le serment. Je ne sais pas pourquoi j'ai cet instinct protecteur envers elle, mais c'est viscéral. Je songe clairement à faire une psychanalyse, car je me retrouve à vouloir éviscérer la moindre personne voulant faire du mal à une fille que je connais depuis quoi... Une semaine ?! Je ne tourne vraiment pas rond. Elle a beau être la fille du Boss, elle m'obsède. Cela fait plusieurs fois qu'elle hante mes nuits, et que je me retrouve avec une gaule du feu de dieu au petit matin ! Cette femme est une diablesse.
Me sortant de mes pensées, elle répond donc un peu à nos questions.
— Je me bats pour les enfants de l'orphelinat, l'argent que je remporte leur revient et les aides à vivres comme moi je n'ai jamais vécu.
Ses paroles jettent un froid. J'ignore tout de son enfance, de sa vie.
Mais de ce que j'ai pu voir et apprendre à l'orphelinat, ce n'est pas très gai. Cela me met hors de moi que l'on traite des enfants ainsi, qu'on ait pu la traiter ainsi. Mes instincts protecteurs à son égard se réveillent de nouveau... Je regarde le Boss, pour juger de sa réaction et je vois tellement de douleur traverser ses iris. Il s'en veut. Il n'est aucunement responsable, mais il s'en veut de ne pas l'avoir retrouvée avant. D'avoir ignoré son existence jusqu'il y a 5 ans.
Un silence de mort s'en suit. Très vite couper par Hope.
— Pas de malaise, les gars. La vie est ainsi dans nos bas quartiers. C'est la loi du plus fort qui prime, et les enfants morflent bien souvent. C'est comme ça ! Mais je veux les aider du mieux que je peux car ils font partie de ma famille, de mon cœur. Nous dit-elle avec une main sur le cœur. Et je veux les protéger. Cette connasse de Bilong vendrait père et mère pour de l'argent. Je lui fournis une partie des gains que je gagne, et paye de la nourriture et des fringues aux gosses avec l'autre partie.
Quelle salope cette femme. Le boss acquiesce, ne sachant que dire sur le coup.
— Cette Bilong n'a jamais été inspectée ? Aucune plainte n'a été posée ? Lui demandais-je donc.
Hope se met à rire, un rire triste.
— Cet orphelinat est protéger par le cartel des DeathSythe. Il est intouchable d'un point de vue légale. Et Ça leur rapport un paquet de tunes, en plus de tous leurs trafics à côté. C'est tout ce qui compte à leurs yeux.
Après cette révélation, je sens le boss commencer à monter en pression. A mon avis on ne va pas tarder à retourner dans cet orphelinat. Un petit coup de menace n'a jamais fait de mal à personnes. Mais le coup du cartel me préoccupe un peu. Personne ne nous effraie nous les Dark Wolf, et chez nous les enfants sont sacrés. On n'y touche pas et on les défend crocs et griffes sortis. A mon avis on va leur envoyer un petit rappel. Nous connaissons très bien ce cartel, et ils ne m'effraient pas plus que ça. Personne ne nous fait peur d'ailleurs, c'est cela d'être complètement déjantés.
Voila, la suite semaine prochaine ! Est-ce qu'un beau combat nous attend ? Ou bien cela va ce barrer en cacahuète comme a chaque fois que les loups sont de sortis.
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NEVER LOSE HOPE
RomanceJe m'appelle Hope Hawkins et voici comment ma vie d'orpheline c'est transformée, du jour au lendemain. Être abandonnée à la naissance devant un orphelinat n'est guère un début dans la vie reluisant, je dirais même plus que c'est très mal commencer...