" Dans ma ville on traîne "

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Jeunesse blues, marche tout le temps vers une destination inconnue.
Mains trop vides, balancées le long des hanches, quoi faire de toute cette absence ?
Coups de pied dans les gravillons.
Écouteurs, le but, c'est de ne pas écouter, pas entendre.
A****** est vide, j'aimerais dire que c'est à cause de l'heure, des vacances, de la pluie,
Mais non,
C'est une ville fantôme, et tout ce qui n'est pas encore mort n'existe pas.
Ici, le béton se mêle au plastique, et aux plantes noyées, manque cruel de réalisme.

Jeunesse blues, marche dans les rues en évitant la terrasse des rares cafés ouverts,
Les ivrognes ont les habitudes dures des idiots,
Et pendant que la jeunesse marche résolument, tous ces vieux ont la main baladeuse.

Jeunesse blues, marche dans le temps, à contre courant pour le fuir,
Ici, dimanche est mort,
Et lundi n'existe pas.
Comme tout ce qui rentre à A******,
Et ne sort plus jamais.


Boule de papierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant