6.2

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précédemment..

Le piège s'était refermé. Lockhart était ferré. Il n'en était simplement pas conscient.

...

Harry se tourna vers Mercredi, une expression de profonde suspicion sur son visage. « Très bien. » finit-il par concéder. « S'il l'emporte ce soir, je rétracterai mon allégation et je complèterai le questionnaire. » Il se leva. « A plus tard.» Il quitta la salle, Mercredi, Pugsley et Hermione sur ses talons.

Rogue les suivit.

« Pouvez-vous arranger une plateforme de duel pour ce soir ? » demanda Harry.

Rogue soupira, et retira la cape d'invisibilité. « Je m'en chargerai. »

Pugsley lui lança un sourire. « Et vous pourriez peut-être demander au Professeur Flitwick d'arbitrer. Selon les anciennes règles, bien entendu. »

« Premier sang versé. » commenta Rogue pour lui-même. « Etant donné que vous êtes hors de classe, à la bibliothèque, vous tous. »

« Oui, Professeur. » répondit sereinement Harry et il fit volte-face pour poursuivre son chemin.

« Potter. » le rappela Rogue. Il lui présenta la Cape d'Invisibilité. « Ceci vous appartient. Je crois que c'était celle de votre père. »

« Gomez n'a jamais eu de Cape d'Invisibilité. » rétorqua Harry d'une voix égale. « Toute dépendance à un outil peut mener à l'excès de confiance. »

Rogue hocha la tête pensivement. « Elle sera dans mon bureau si vous en avez besoin. »

Harry acquiesça, et les quatre élèves s'éloignèrent en silence.

Il les regarda partir. Il ne s'était pas attendu à ce désaveu immédiat de la parenté de James Potter, et bien que cela lui fît plaisir, cela l'amenait à se demander ce qui avait bien pu arriver à Harry pour en arriver à cet état d'esprit.

Avec un haussement d'épaules, il alla s'atteler à la tâche de préparer le duel du soir, avant de commencer sa journée d'enseignement. Sa démarche frôla presque le sautillement tandis qu'il empruntait le couloir. Le divertissement du soir allait être grandiose. Un duel selon les anciennes règles, entre une deuxième année et un Professeur, et très bientôt, le Professeur allait se retrouver proprement humilié, et aurait tôt fait de plier bagages.

Les rumeurs du duel qui allait prendre place s'étaient répandues comme une traînée de poudre à travers l'école, et bien entendu Albus avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour l'annuler, mais Lockhart avait insisté pour le maintenir, afin qu'il puisse rétablir son honneur bafoué. Il offrait déjà des excuses à Harry clamant à qui voulait l'entendre que le garçon était simplement jaloux de son charme et de sa célébrité supérieurs.


Rogue avait abondé dans son sens en tous points, réduisant au silence tout malheureux qui avait tenté de prévenir Lockhart.

Et à présent il avait une place de choix pour le divertissement qui allait prendre place, et attendait le combat avec une impatience difficilement contenue.

Poudlard était divisée en trois factions. Ceux pour Lockhart (principalement des groupies qui se pâmaient au moindre de ses gestes), ceux qui avaient déjà assisté à ses cours (et qui semblaient tous le détester), et le reste de l'école.

La table des Professeurs avaient été reculée de quelques mètres afin de libérerla place nécessaire à l'installation d'une plateforme de duel devant eux.

Mercredi et Harry firent leur apparition et se rendirent directement sur la plateforme. Il n y eut pas la moindre forme de communication entre eux tandis qu'ils adoptaient une posture d'attente parée.

Flitwick attira l'attention de l'école de son habituelle voix enjouée. «Mesdames et Messieurs, bienvenue au premier duel officiel de Poudlard depuis quinze ans. Ceci est un duel selon les anciennes règles. Le combat durera jusqu'à ce que le premier sang soit versé, ou qu'un duelliste se révèle incapable de continuer. »

« Tous les sorts sont permis à l'exception des Impardonnables.

« A ma droite, combattant pour son honneur, le Professeur Gilderoy Lockhart. »

Lockhart était revêtu d'une robe de duel impeccable. Sa tête était nue, permettant ainsi à ses longues boucles blondes de cascader sur ses épaules de manière théâtrale. Il adressa un geste magnanime de salut à la foule et adopta une pose héroïque.

« A ma gauche, le challenger, Mercredi Addams. »

Avant que quiconque puisse l'acclamer, Harry se retourna et fixa du regard les autres élèves. Les acclamations furent refoulées dans les gorges de leurs propriétaires et les plus enthousiastes, qui avaient déjà commencé leurs acclamations, travestirent aussitôt leurs cris en quinte de toux inopinées. Filius érigea les boucliers destinés à protéger les spectateurs des sortsperdus, ainsi que d'empêcher quiconque d'interférer, de sorte qu'il ne resta plus qu'eux quatre à l'intérieur.

Harry descendit de la plateforme, sans un seul mot de sa part à l'intention de Mercredi. Pas même un 'bonne chance' de dernière seconde. La confiance qu'il lui déférait était aussi remarquable qu'elle était terrifiante.

Gilderoy effectua une gracieuse révérence, ponctuée de beaucoup de gesticulations de la main et de mouvement superflus. Mercredi roula des yeux et se borna à hocher la tête à son encontre.

Lockhart se mit ensuite en position, brandissant sa baguette telle une épée entre eux.

« Euh, Miss Addams, vous allez avoir besoin d'une baguette. » lança Lockhart.

Mercredi le fixa du regard, puis porta ses yeux sur Flitwick qui commença le décompte.

« Trois, » commença Flitwick, « deux, un. Commencez ! »

Lockhart leva sa baguette par-dessus sa tête. « Expelliarmus ! >>s'écria-t-il. Des étincelles éblouissantes de lumière écarlate jaillirent de sa baguette et allèrent sans férir s'écraser sur Mercredi.

Lockhart leva théâtralement ses bras de victoire, et se retourna vers la foule, un sourire aveuglant sur son visage.

« Hum, Professeur, » le rappela Flitwick. « Le duel ? »

Lockhart fit volte-face et eut un mouvement de recul en voyant Mercredi se tenir à son emplacement initial, sans un seul cheveu éméché. Il lui lança une expression ahurie.

« Expelliarmus est employé pour désarmer un adversaire. »déclara sereinement Mercredi. « Je n'ai pas d'armes, alors le sort n'est rien de plus qu'un faible sort de stupéfixion. Un enfant de deux ans pourrait en ignorer les effets. »

Lockhart s'empourpra, et lui lança un sort de bannissement. Mercredi fit un pas sur le côté, en faisant aussi peu cas de la situation qu'une personne se promenant dans un parc. Le sort la manqua et alla s'écraser sur un bouclier.

« Toujours anticiper ou sera votre adversaire. » chapitra-t-elle, sa voix toujours aussi douce. « Vous m'avez donnée ma chance à présent; peut-être devriez-vous juste en finir. »

Lockhart bomba le torse, et lança une flopée de sorts à Mercredi, qui semblait presque glisser tandis qu'elle se mouvait d'un endroit à un autre, chaque pas semblant avoir été planifié un millier d'années à l'avance.

Lockhart ne marqua pas de pause cette-fois ci, lançant de plus en plus de maléfices, chaque fois avec une voix un peu plus désespérée encore.

Mercredi les évita tous avec la même grâce, puis sa baguette apparut en un clin d'œil. « Avis. » souffla-t-elle.

Les oiseaux apparurent comme s'ils avaient été propulsés d'un canon, et avant que Lockhart ne puisse réagir, ils le frappèrent en plein visage. Le bec de l'un des oiseaux le blessa légèrement, provoquant l'apparition d'une égratignure, qui se mit instantanément à saigner.

« Vaincu par une fille de douze ans avec un sort Avis. »commenta Mercredi en secouant la tête. Harry la rejoignit sur le podium. « Vous êtes vraiment un parfait imposteur. » Elle lui tourna le dos dans un geste de mépris le plus total.

Ce fut qui Pugsley qui se mit à rire le premier, suivi de près par Hermione et la plupart des autres élèves.

Le visage de Lockhart était tordu de rage, son air avantageux disparu. Rogue sut qu'il s'apprêtait à faire quelque chose.

« Diffindo ! » hurla Lockhart, sa baguette dirigée vers le dos de Mercredi.

En un éclair Harry poussa Mercredi hors du chemin du sort, avant de s'effondre au sol. La Grande Salle devint mortellement silencieuse. Mercredi s'agenouilla,et toucha son dos. Lorsqu'elle ramena sa main, elle était couverte de sang.

« Pugsley. » appela-t-elle, sa voix aussi froide que de la glace. Le son d'un millier de personnes déglutissant dans un parfait ensemble retentit dans la Grande Salle tandis qu'elle se tournait lentement vers Lockhart. Ses yeux,toujours d'une noirceur indéfinissable, dominaient son visage, semblaient démesurément larges. Rogue ne pouvait pas détourner les yeux d'elle, alors qu'elle avançait vers Lockhart.

« Ne-ne m'approchez pas ! » hurla-t-il paniqué, en lui lançant davantage de sorts, pour la plupart connus pour faire partie des arcanes obscurs de la magie noire et interdits en conséquence.

Mercredi les dévia tous d'un coup de baguette sans la moindre hésitation. Quand elle fut à proximité, ses lèvres remuèrent, et un maléfice explosif jaillit vicieusement de sa baguette, frappant de plein fouet le genou gauche de Lockhart. Il hurla, s'affalant au sol, et agrippant son genou détruit. Mercredi ne s'arrêta pas là et entreprit de détruire méthodiquement son genou droit, puis ses deux coudes.

Lockhart hurlait de pure agonie tout en suppliant Mercredi de l'épargner.

« Personne d'autre que moi ne touche Harry. » déclara Mercredi d'une voix douce, en abaissant sa baguette et en lançant un dernier maléfice destructif. Celui-ci atteignit l'entrejambe de Lockhart, et son hurlement se transforma en couinement aigu de douleur avant qu'il ne s'évanouisse.

Rogue cligna des yeux, et Mercredi était de nouveau aux côtés de Harry. Pugsley avait d'une manière inexpliquée, réussi à passer les protections, et soutenait la tête de Harry afin que celui-ci puisse voir ce qu'il se passait devant lui.

Au bout de quelques secondes, Filius sembla se secouer de sa torpeur, et abaissa les boucliers. Poppy Pomfresh accourut jusqu'à Harry pour l'examiner. Elle prit soin d'ignorer parfaitement la forme inconsciente de Lockart qui jonchait le sol plus avant.

« Attaquer dans le dos. » grommelait-elle, tandis qu'elle lançait des enchantements de diagnostic sur le corps de Harry. « Quelle lâcheté, je ne me serai jamais attendu à une chose pareille. J'imagine que c'était vraiment un imposteur. »

Certains des élèves semblaient pâles mais beaucoup d'entre eux hochèrent la tête en signe d'agrément.

« Filius, » appela le Professeur Dumbledore, « pourquoi n'avez-vous pas empêcher cela ? »

« Les anciennes règles, Albus. » répondit le Professeur Flitwick. « Il les connaissait, il les a transgressées, et à présent il en payé le prix. »

« Nous devons amener Mr Potter à l'infirmerie. » déclara Pomfresh.

Sans un mot, Mercredi se leva et brandit sa main. Harry se mit à léviter dansles airs. Elle se positionna à ses côté de sorte qu'elle puisse enlacer sa tête– avec une douceur et une sollicitude qui semblaient déplacées chez sa personne– puis ils disparurent.

« Ils sont en train d'attendre. » indiqua Pugsley.

Poppy cligna des yeux avant de quitter la Grande Salle au pas de course.

Severus s'avança jusqu'au niveau de Lockhart et soupira. Il sortit une potion de soin de sa poche et força son contenu dans la gorge de Lockhart.

« Alors, depuis combien de temps inventez-vous les histoires de vos livres ? »s'enquit-il.

« Oh, ce sont de vraies histoires. » répondit rêveusement Lockhart en s'éveillant, sous l'effet de l'antidouleur qu'il venait d'ingurgiter. « Je les ai volées auprès des personnes concernées puis je leur ai supprimées la mémoire afin que personne ne le découvre. »

« Je pense qu'il serait préférable que vous vous reposiez. » dit Rogue. C'était peut-être déloyal de sa part de mélanger du Veritaserum avec une potion de guérison,mais d'un autre côté, il n'était pas connu pour jouer dans les règles.

Rogue se leva et stupéfixia distraitement Lockhart, avant de léviter le corps battu de l'imposteur et de le faire flotter jusqu'à l'infirmerie.

Il fut vraiment gentil – il ne laissa même pas la tête de Lockhart se cogner contre chacune des marches de l'escalier menant à l'aile de l'infirmerie. Juste ça et là.

......

et voila un nouveau chapitre :)

les parfaits serpentardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant