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précédemment

« Amis ? » répéta Mercredi, comme si la signification de ce mot lui échappait.

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« Eh bien, nous n'avons reçu aucun rapport mentionnant que tu as tué quelqu'un, alors nous avons présumé. »

Mercredi hocha la tête en signe de compréhension. « Harry ne veux pas me laisser tuer quelqu'un. » se plaignit-elle.

« Comment ? » s'exclama Morticia, surprise. « Pourquoi pas ? »

« Je déteste la paperasse, » répondit Harry d'une voix égale. « Et je déteste avoir affaire à des incompétents, et le Ministère ici possède de la paperasse et des incompétents en proportions égales. Mais ne vous inquiétez pas – je suis en train de dresser une liste, et lorsque nous en aurons fini ici, Mercredi pourra tuer toutes les personnes qui le méritent. »

« Merveilleux. » s'extasia Gomez en frappant avec enthousiasme ses mains.

« En attendant, Mercredi peut vous présenter à quelques personnes qui se sont démarquées. »

Il y eut l'étrange son produit par une bonne moitié de personnes présentes dans la Grande Salle avalant leur salive comme un seul homme.

Mercredi leva les yeux. « Le blond dyspeptique qui est assis là-bas est Drago Malefoy. Il se croit supérieur à cause de son sang. Il est très fier du fait qu'il peut remonter sa lignée jusqu'au neuvième siècle. »

« Un adepte de la Suprématie du sang ? » s'enquit Morticia d'un ton réprobateur. « Je hais tellement leur sang insipide. Est-ce que tu lui as dit ? »

« Pourquoi s'en donner la peine ? » demanda Mercredi avec rhétorique. « Il déteste tout ce qui n'est pas de Sang-pur. Mais son sang est en train de mourir, alors ce n'est pas un problème. »

Morticia secoua tristement sa tête. « Je peux remonter ma famille jusqu'à la naissance d'Atlantis. »

« Et la mienne remonte à quelques milliers d'années avant cela. » ajouta Gomez en aparté. Il leva le verre de Harry. « L'un de mes ancêtres a combattu à la bataille de Clah'Midu, et a contribué à bannir le diable en Enfer. Nous n'oublions jamais d'où nous venons. » déclara-t-il en esquissant un salut avec le verre.

« Pratiquent-t-ils la consanguinité ? » demanda-t-il, son expression solennelle disparaissant comme si elle n'avait jamais existé.

« Oui. »

Gomez fut soudainement à côté de Drago, personne ne l'avait vu bouger, révélant par la même très clairement de qui Harry et Mercredi avaient appris cette compétence. Il cogna la tête de Drago du doigt et écouta le son que son geste produisait. « Diantre, il n'y a pas assez de pouvoir là-dedans pour faire cuire un démon. » constata-t-il avec effarement. « Est-ce que tu es complètement développé ? »

« J'ai onze ans. » argua Drago d'un ton cassant. « Bien sûr que non. »

« Tu devrais être parfaitement entraîné dans l'usage de ton pouvoir à présent. »

« Nous n'apprenons pas la magie à nos enfants avant qu'ils n'entrent à Poudlard. » intervint Dumbledore.

« Pourquoi donc ? » s'enquit Gomez. « Comment attendez-vous d'eux qu'ils grandissent et repoussent les limites de ce qui est possible et de ce qui ne l'est pas ? »

« Les enfants de moins de onze ans n'ont pas le contrôle nécessaire. »

« Bien sûr qu'ils ne l'ont pas. » acquiesça Gomez, tandis qu'il se mettait à faire les cents pas au milieu de la Grande Salle, ses mains s'agitant théâtralement. « Ils sont supposés tout faire exploser ! Ils sont supposés tout dénaturer ! Ils sont supposés kidnapper leurs camarades et leur faire subir des expériences bizarres et impies ! Comment vont-ils apprendre sinon ? »

« Gomez. » l'appela Morticia. « Tu es en train de troubler le dîner. »

« Quoi ? Oh, oui, bien sûr. » En un clin d'il, il s'était rassis avec sa famille.

« Je pense que la nourriture est prête. » informa Harry.

« Excellent. » se réjouit Gomez avant de baisser les yeux sur son assiette.

Devant lui, une oie rôtie apparut, avec toutes les garnitures qui accompagnent ce genre de plat sur des assiettes disposées autour.

« Qu'est-ce que c'est ? » s'enquit l'Oncle Fétide.

« C'est ce qui fait office de nourriture ici. » déclara Pugsley, en commençant à se servir.

« Cela fait de se sustenter une expérience dégoûtante. » ajouta Mercredi.

« Comme c'est intéressant. » commenta délicatement Morticia. « Gomez, coupe l'oiseau. »

Gomez se leva de son siège, une épée apparaissant dans sa main. « A table ! » s'écria-t-il, et il attaqua la volaille rôtie. Il y eut une succession de mouvements si rapides qu'ils en étaient indécelables, et de larges parties s'envolèrent pour atterrir sur les assiettes de sa famille.

Avec un geste théâtral il envoya la carcasse dans l'assiette de Fétide et lança l'épée, qui manqua de peu un Poufsouffle et se planta dans la main d'une des armures de Poudlard.

« Merci. » le remercia Fétide avec reconnaissance.

Morticia fit gracieusement passer les plats autour de la table.

Gomez prit une bouchée et toussota. « C'est la chose la plus dégoûtante qu'il m'ait été donnée de toucher depuis des décennies. Dumbledore m'avait promis que vous seriez nourris convenablement.»

Harry haussa les épaules. « La nourriture possède certaines des vitamines nécessaires. Un peu trop de gras, mais je nous prépare des potions nutritionnelles. Nous ne mourrons pas de faim. »

« Quand bien même. » renchérit Morticia. « J'apprécie la douleur et la souffrance autant que le premier sadomasochiste venu, mais je ne donnerai pas cela à nos prisonniers dans le donjon. »

« Ils semblent tous l'apprécier. » fit remarquer Harry.

« Est-ce que tu pense que c'est la raison pour laquelle ils ont perdu leur habilité à parler et semblent être fascinés par nous ? » demanda Morticia.

« Je crois que j'ai perdu l'appétit. » marmonna Gomez.

« Si tu finis, nous aurons un cadeau pour toi. » déclara Harry.

« Un cadeau ? » répéta Gomez avec enthousiasme.

les parfaits serpentardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant