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précédemment...

« Pugsley ! » s'exclama à son tour l'oncle, et il le souleva pour le prendre dans une étreinte à rompre les os.

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« Nous sommes ici pour voir nos enfants. » informa la femme. Aussitôt qu'elle eût parlé, il n'y eut plus aucun doute de son apparentage avec Mercredi. La voix était plus mûre, plus riche et plus contenue, mais possédait ce même pouvoir qui glace le sang dans son ton.

« Nous n'autorisons pas les visiteurs durant l'année scolaire. » l'interrompit McGonagall.

« Quoi ? » s'étonna l'homme. « Ne pas nous permettre de voir nos rejetons bien-aimés ? Balivernes. » réfuta-t-il, balayant d'un geste les propos de McGonagall. « Ah, et nous sommes à l'heure pour le dîner à ce que je vois. Excellent ! J'espère que c'est quelque chose d'intéressant. La Chose, soit gentil et apporte-nous une table, nous nous assoirons à côté de Harry et Mercredi. »

Il y eut une série de cris lorsqu'une main désincarnée se traîna sur ses doigts dans la Salle. Elle sauta et tapa la main ouverte de Pugsley dans un geste évident de salut avant de filer jusqu'à la table des Serpentards. Elle claqua des doigts et une nouvelle table apparut.

« Je me dois de protester. » s'exclama Minerva.

L'homme et la femme ne s'arrêtèrent pas. « Vous vous devez ? » s'enquit l'homme. « Je vous en prie, ne vous dérangez pas pour nous. » Et ils continuèrent de marcher tranquillement jusqu'à leur table.

« Minerva. » intervint calmement Dumbledore. « Je leur ai donné la permission. »

« Vraiment ? »

« Ils l'ont exigée. » avoua-t-il, « avant de laisser Pugsley, Harry et Mercredi venir ici. »

« Mercredi. » dit gaiement l'Oncle Fester. « Est-ce qu'il te reste une étreinte quelque part pour ton oncle favori ? »

« Tu es mon seul oncle. » répondit-elle sereinement. « Enfin, le seul oncle avec un coeur et des poumons qui fonctionnent. »

Il ouvrit grand ses bras, l'incitant à se blottir contre lui, et ils s'étreignirent.

« Harry mon vieux. » s'exclama l'homme. « C'est bon de te revoir la maison n'est plus la même sans toi. »

« C'est bon de te voir aussi, Gomez. »

« Tant que j'y suis. » souffla-t-il dans ce qui semblait passer pour un murmure. « Est-ce qu'il te reste de cette potion ? »

« Celle qui fait de toi une vorace bête suceuse de sang avec l'endurance d'un peloton de Marines en permission ? »

Gomez hocha la tête avec enthousiasme.

« Je peux t'en préparer un flacon. »

« Dis-moi, » dit l'Oncle Fétide à Mercredi. « Comment est-ce ici ? »

« Le premier jour, » déclara froidement Mercredi, « ils ont essayé de nous faire chanter. »

« Quel genre de cruel et dangereux endroit dirigez-vous là, Bumbeldore ? » s'enquit Gomez. « Chanter ? Diantre ! Vous me direz ensuite qu'ils voulaient que vous preniez part aux équipes de sport et autres clubs. »

« Ils l'ont fait ? » s'exclama Gomez avec incrédulité après avoir vu le regard de sa fille. « Je suis navré, Bumbeldore m'a assuré que c'était une école décente. Si j'avais su, je ne vous aurais jamais laissé venir. »

« C'est Dumbledore, Papa. » le corrigea Pugsley.

« Vraiment ? En es-tu sûr ? »

Pugsley opina du chef.

« Comme c'est remarquable. »

« Mercredi. » entama la femme, en regardant sa fille.

Mercredi s'avança vers elle et enlaça d'elle-même la grande femme.

« Harry. »

« Morticia. » répondit solennellement l'interpellé.

« Vais-je devoir t'attacher aux rails devant un train filant à toute vapeur ? » s'enquit-elle.

« Le train ne roule pas en ce moment. » fit tristement remarquer Harry.

« Photos de bébé ? »

« J'abandonne. » céda-t-il, et il l'étreignit fermement.

Elle ébouriffa ses cheveux avec affection, avant de poser un baiser sur sa joue. « Vous manquez à la maison. » lui informa-t-elle. « Il n'y a plus eu d'explosions depuis bien trop longtemps, alors nous avons décidé de venir vous voir. »

« Comment se porte Max ? »

« Aussi bien qu'il le peut, et est ravi que tu demandes de ses nouvelles. Il est à la maison nous avons quelques témoins de Jéhovah emprisonnés dans le donjon et il est en train de les torturer pour nous.»

« M'man, P'pa. » intervint Pugsley après avoir couru jusqu'à la table des Gryffondors pour saisir Hermione et la ramener avec lui. « Voici Hermione. Je l'ai sauvée d'un Troll et Mercredi a dit que je pouvais la garder. »

« C'était gentil de ta part, ma chérie. » commenta Morticia, en félicitant sa fille.

« Je suis enchantée de faire votre connaissance. » déclara timidement Hermione.

« Bienvenue dans la famille. » annonça Gomez d'un ton ampoulé. « Je suis certain que tu t'intègreras parfaitement. »

Hermione hocha la tête avec incertitude.

« Je suis le papa de Pugsl » commença Gomez avant de s'interrompre. Il fixait du regard la table des Serdaigles. « Helena ? »

« Gomez, » répondit chaleureusement, la Dame Grise, le fantôme de Serdaigle. « Vieux démon. »

« Tu ne m'as pas dit que tu hantais Poudlard. »

« Je le fais depuis un bout de temps. » répondit le fantôme. « Cela m'occupe. »

« Voici ma femme, Morticia. »

« Helena et moi nous connaissons. » déclara Morticia d'une voix soyeuse. « Tu dois venir nous rendre visite ce soir. Je connais un sort que tu vas adorer. »

La Dame Grise gloussa et rougit en acquiesçant, avant de s'éclipser.

« Harry. » souffla Gomez en tentant à nouveau et sans aucun succès de murmurer. « Je crois que je vais avoir besoin de cette potion ce soir. »

« J'irai la chercher après le dîner. » promit Harry.

« Manger. » interrompit l'Oncle Fétide. « Voilà ce que j'appelle le bon état d'esprit. J'ai tellement faim que je pourrais manger un centaure. »

« Il y en a quelques-uns dans la forêt. » lui informa Mercredi.

« Oooh, je peux aller en chercher un ? »

« Tu vas te couper l'appétit avant le dîner. » le réprimanda Harry.

Fétide baissa la tête, et acquiesça tristement.

« Alors, parlez-moi de vos amis. » pressa Morticia, tandis qu'ils attendaient que la nourriture apparaisse.

« Amis ? » répéta Mercredi, comme si la signification de ce mot lui échappait.

les parfaits serpentardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant