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précédemment

Elle plaça le couteau contre sa jugulaire.

.

« Mercredi. » interpella doucement Harry.

Elle soupira, puis planta vicieusement le couteau dans sa main, collectant le sang prestement tandis que Drago hurlait à la mort.

Elle retira le couteau et il disparut. Elle ne se donna pas la peine de le soigner et revint sur ses pas pour rejoindre Harry. Elle regarda le sang de Drago, avant de le boire.

Elle le recracha avant même d'en avoir bu la moitié. « Beurk. » fit-elle en toussant. « C'est vicié et sans aucun goût. »

Harry se pencha vers elle et l'embrassa. Il se recula ensuite, passant sa langue sur ses lèvres. « Faible aussi. » approuva-t-il.

« Qu'est-ce que vous voulez-dire par là? » interrogea Daphné.

Mercredi porta son regard sur elle. « Le sang de Hermione est riche, plein de vie et de diversité génétique. Il est puissant, aussi, bien plus que le sang de Malefoy. Si c'est ce à quoi aspirent les Sang-Purs, alors j'ai pitié pour vous tous. » Elle se tourna vers Harry. « Tu m'as dis que je devrais essayer de temps en temps d'être gentille, n'est-ce pas ? »

Harry hocha la tête.

« Nous devrions tuer tous les Sang-Purs. »

Il y eut une exclamation de stupeur dans la Salle Commune.

« Pourquoi ? »

« Ils sont en train de mourir à petit feu. » expliqua Mercredi. « Ils sont en train d'éprouver une mort lente, perdant leur pouvoir et leur habilité. Il serait bien plus gentil de notre part de leur sortir de leur misère maintenant. »

« Combien d'entre vous sont convaincus que la Suprématie du Sang est une vision d'avenir ? » s'enquit Harry.

En dépit de leurs véritables croyances, personne ne leva la main.

Mercredi soupira. « Lâches. » déclara-t-elle sereinement. « Pas même capables de mourir pour vos croyances. »

« M-M-Mercredi. » commença Hermione avec hésitation. « Est-ce que je suis aussi plus puissante que Harry ? »

Mercredi la fixa du regard dans un silence absolu pendant quelques secondes. Puis, à la plus grande stupéfaction et horreur de presque tout le monde, les muscles sur son visage commencèrent à bouger. Comme si elle était incapable de se contrôler, Mercredi s'appuya contre Harry et se mit à rire, à gorge déployée. Harry l'entoura du bras et eut un léger sourire lui-même.

Cela prit plusieurs minutes pour que la jeune fille s'arrête de rire. «Je n'ai pas ri ainsi depuis un long moment. »

« Deux ans, cinq jours. » fit remarquer Harry.

« Quand tu m'as offert ce cadeau surprise. » acquiesça-t-elle. « Je te dois toujours quelque chose pour ça. »

Harry lui sourit.

Mercredi reporta son attention sur Hermione. « Non, tu ne l'es pas. »

« U-une dernière question. » dit Hermione avec nervosité. « Comment peux-tu le savoir ? »

« Des années de pratique. » fut sa réponse qui fit frissonner toutes les personnes présentes.

Il devrait être plus heureux. La Coupe des Quatre Maisons allait être remportée par Serpentard. Leur avance était impossible à rattraper, parce que Harry et Mercredi gagnait énormément de points. Tous deux étaient complètement dévoués à leurs études, faisant souvent du travail supplémentaire. Il était évident qu'aucun ne se souciait du système de points par maison ils étaient tous les deux bien trop intéressés par l'apprentissage et la maîtrise de tout ce qui suscitait leur intérêt académique.

Ils ne perdaient jamais de points non plus.

Parce que pas une seule fois, on n'avait réussi à prouver qu'ils avaient fait quelque chose qui méritait d'être sanctionné par un retrait de points.

Le monde savait qu'ils étaient responsables d'un grand nombre de choses. Et tout le monde savait que personne ne pourrait jamais le prouver.

Mais il eut au moins la chance d'en savoir un peu plus sur la famille impliquée.

On frappa à sa porte.

« Entrez. »

Sa porte s'ouvrit, et Daphné Greengrass pénétra dans la pièce. « Comment trouves-tu Poudlard ? »

« Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, Oncle Sev. » répondit-elle. « Cela ne ressemble en rien à ce que Maman et Papa m'ont décrit. »

Cela n'avait rien de surprenant, Agatha et Mark Greengrass étaient bien connues pour leurs vues conservatives.

« Il n'est pas ce à quoi je m'attendais, non plus. » ajouta-t-elle.

« Potter ? »

« Qui, eh bien, oui, mais je parlais de Drago. Est-ce qu'il joue un rôle, faisant en sorte que les personnes le sous-estiment ? »

« C'est possible. » acquiesça Severus. Il avait ses doutes, mais l'idée de Daphné était possible.

Le visage de Daphné s'éclaircit et elle hocha la tête.

« J'étais certaine qu'il ne pouvait pas être aussi stupide. » déclara-t-elle gaiement. « Peut-être que mes parents avaient raison, et s'il est prêt à endurer autant pour être sous-estimé, il est digne de sa position. »

Plusieurs incidents lui vinrent à l'esprit, mais il ne dit rien. Il n'y avait nul besoin de se découvrir aussi tôt. Autant il appréciait – aimait probablement – sa filleule, assurer ses arrières venaient toujours en premier.

« Merci, Oncle Sev. » dit-elle alors qu'elle se dirigeait vers la porte d'un pas sautillant, « je te vois au dîner. »

Rogue soupira, et quelques minutes plus tard, il suivit les pas de sa filleule jusqu'à la Grande Salle. Il haïssait au quotidien de devoir se nourrir tout en regardant des centaines d'enfants manger avec la même tenue de table qu'un cochon. Le volume du bruit était revenu à la normale à présent les élèves s'étaient habitués au calme et au silence qui entouraient Mercredi et Potter, et avaient appris que si vous les ignoriez, ils avaient la mansuétude de vous renvoyer la pareille.

Tout le monde était bien plus heureux ainsi.

Soudainement, les portes de la Grande Salle s'ouvrirent théâtralement, interrompant ainsi le fil de ses pensées alors qu'il portait son regard sur les personnes au pas de la porte.

A gauche se tenait un homme à la silhouette voûtée, et complètement chauve. A côté de lui se trouvait un couple. Ils étaient tous les deux grands, avec des cheveux d'un noir indescriptible et dotés d'une beauté outrageuse. Il était bronzé, et semblait revenir de vacances aux bords de la Méditerranée, tandis qu'elle était complètement pâle avec de longs cheveux noirs. Il regardait autour de lui avec enthousiasme, comme s'il était excité d'être là, elle avait une expression sereine sur son visage et semblait recouverte d'une aura de tolérance.

« Puis-je vous aider ? » s'enquit Minerva.

« M'man, P'pa, Oncle Fétide ! » s'écria Pugsley alors qu'il se précipitait vers eux.

les parfaits serpentardsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant