EPILOGUE

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En traversant les rues, mes pieds laissent des traces dans les cendres laissées là suite à la destruction des Ombres Obscures. J'avance lentement dans Panterm, j'apprécie le soleil qui éclaire ma peau, le chant des oiseaux et surtout, l'agitation qui reprend son cours. En effet, tout le monde s'entraide et commence à nettoyer les rues. Il est temps de rebâtir la capitale, et la reine veut que cela soit fait dans l'entraide et le respect. Au palais, ils hébergent énormément de survivants ainsi que des blessés qui se font soigner par les guérisseurs. J'ai eu cette chance aussi, pour mes côtes, à présent je n'ai plus rien, pas même une cicatrice.

Je me rends au clocher en ruine, la cloche est toujours enfoncée dans le béton, probablement que des innocents sont encore coincés en dessous. Je ne suis pas certaine que nous puissions un jour la déloger de là et peut-être que personne ne le souhaite. Certaines parlent déjà d'un Monument.

Je fais le tour du clocher, le cœur serré, les mains moites, l'estomac noué... le cabanon est détruit, des morceaux de bois éparpillés par terre. Il n'y a pas de corps, alors je reste immobile un instant puis je ramasse le manteau de Tristan. Il y a une trace de sang sur le sol et le bois, mais aucune trace de lui. 

Je regarde autour de moi, les gens déambulent, rangent, ramassent pour que la ville soit de nouveau vivable.
Et Tristan a disparu.

Je rentre au palais, tout en gardant le manteau dans les mains. Je vois encore le visage de Tristan, son regard suppliant et j'entends encore le choc de son corps lors de sa chute.

Je passe mes grilles, sans saluer les deux gardes. C'est les jambes traînantes que je traverse l'allée auparavant fleuries. Dorénavant, elle est piétinée, heureusement, les Enchanteurs comme Theodoro ont la possibilité de faire fleurir la terre bien plus rapidement. D'ici quelques semaines, il se peut que Panterm reprenne vie.

Je m'enferme dans ma chambre. La chambre que j'avais en tant que prétendante. La porte est branlante puisqu'elle a été détruite par Tristan, mais elle ferme encore, à peu près.

Je m'arrête au pied de mon lit et je sens le manteau. Il porte son odeur. J'aimais son odeur. Je ferme les yeux un instant et je sens mes larmes noyer mes yeux.

— Ce manteau m'appartient.

Je me retourne aussitôt en lâchant l'Objet Obscur et je fais face à Andrei. C'est étrange, il arbore un sourire différent et ses yeux ne me paraissent plus aussi clairs qu'auparavant.

— J'ai attendu ce moment plus de dix huit longues années, Chloé.

Je fronce les sourcils. Je ne comprends pas, pourquoi se déplace-t-il ainsi, pourquoi penche-t'il la tête sur le côté de la sorte et pourquoi affiche-t-il ce sourire en coin ? J'aurais pu penser à Tristan mais ce n'est pas lui, c'est certain. Je pourrais le reconnaître avec l'apparence de n'importe qui.

— Tu as prononcé mon nom, comme je te l'avais demandé. Me voilà à présent.

Je crois sentir mes jambes se dérober sous mon corps. Comment est-ce possible ? Où est Andrei ?

— Lucius... soufflé-je décontenancée.

Il sourit de nouveau et s'arrête devant moi. De sa main, il dégage une mèche de cheveux de mon front et plonge ses yeux noirs dans les miens.

— Nous allons pouvoir passer aux choses sérieuses.

Rassurez-vous, le TOME 2 est d'ores et déjà en ligne et comme pour le premier tome, un chapitre par jour ! Aucune attente, c'est pas génial ?

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Invocatrice de l'OmbreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant