Chapitre 61

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Il est 3 heures du matin quand je me décide à quitter Zeurti qui est toujours à l'extérieur à enchaîner les chocolats chauds et les cigarettes. Demain matin j'ai mon train pour retourner à Paris donc je décide d'aller me coucher. C'est une fois au salon que je retrouve les dernières personnes présente avec les garçons. Ormaz et Chloé ne sont plus là aussi. Je vois Mathieu au fond du salon sur une chaise à moitié endormie. J'hésite fortement à aller le voir mais je crains qu'il me rejette à nouveau. Je prends mon courage à deux mains et avance vers lui.

- Mathieu, t'endors pas là. Va dans la chambre, si tu veux je dors ailleurs, je tente de lui expliquer.

Il ouvre les yeux pour me détailler.

- Hmm, non, c'est bon.

- Mathieu allez.

- J'suis bien là, prend l'lit toi.

- Ne dis pas de conneries, t'es explosé. Monte dormir en haut tu seras beaucoup mieux.

Je vois que ces yeux ont du mal à rester ouvert mais il tente d'ancrer son regard dans le mien.

- Tu montes aussi alors?

Je hoche la tête avant de lui tendre ma main qu'il attrape directement pour se redresser. Je me contente d'un bonne nuit général pour les garçons avant de suivre Mathieu qui est déjà en haut. Je le vois se déshabiller avant de se jeter dans notre lit. Je souris en regardant sa bouille endormi et me dirige vers la salle de bain commune après avoir récupéré mon pyjama.

- Tu vas où? j'entends Mathieu marmonner.

- Salle de bain.

- Mmh.

Je vais rapidement me brosser les dents et me mettre en pyjama avant de filer sous la couette avec Mathieu. Je n'ose même pas me rapprocher de lui, je ne sais même pas dans quel état d'esprit il est. Je finis par prendre mon téléphone pour faire un dernier tour sur les réseaux avant de me coucher. Au bout de quelques minutes j'entends à sa respiration qu'il s'est totalement endormi. Mon corps se rapproche du sien instinctivement, c'est plus fort que moi donc je finis par glisser doucement ma main droite dans ses cheveux tout en regardant l'actualité sur internet. Rapidement je le sens bouger ce qui me fait enlever ma main directement.

- J'suis désolé, il marmonne la tête à moitié dans le cousin.

Je tourne ma tête dans sa direction sans répondre.

- C'pas ta faute, j'ai balancé des conneries parce que j'étais vénère mais c'pas ta faute.

Un petit sourire se glisse au coin de mes lèvres mais je sens qu'il n'a pas fini de parler donc je préfère ne pas le couper. Il lève la tête te du cousin et se tourne pour être sur le dos.

- T'aurai dû m'en parler avant, mais si tu l'as pas fait c'est peut-être à cause de mes réactions d'merde. Dans le fond, j'suis quand même soulagé parce que j'sais que t'es une meuf bien et tu me l'prouves tout le temps. J'men balance de l'autre bouffonne, j'vais lui dire deux mots mais c'est pas cette tchoin qui va changer ma vision de toi ou mes sentiments envers toi. Dans ma tête c'est la merde et depuis que t'es dedans ça s'arrange aps. J'fais tout en fonction de toi. Je te fais confiance j'me méfie mais je te fais confiance, déclare Mathieu en regardant le plafond.

Je sens mon coeur qui se met à tambouriner violemment dans ma poitrine. Je vois Mathieu passer une main dans ses cheveux avant de tourner sa tête vers moi.

- Moi aussi j'suis désolé, je réfléchis pas et ça finit toujours mal. J'te promets que je m'en fous de Chloé, ça m'a juste surprise.

- Je sais.

Je sens que mes yeux s'humidifient à cause de ses révélations. Je sais que c'est difficile pour lui de mettre des mots sur ce qu'il ressent mais ce soir il m'a rassuré.

- Tu chiales ?

Je le pousse en rigolant.

- Eh, pleure pas. J'aime pas quand tu pleures.

Il me regarde tandis que je lui souris avant de poser mes lèvres sur les siennes. Ensuite, je pose ma tête sur son torse et ferme les yeux. Je ne suis pas fatigué mais être près de lui après cette journée mouvement recharge mes batteries.

Au bout d'un certain temps où aucun de nous se décide à parler, il tente de parler.

- J'me vois avec personne d'autre que toi.

- Qu'avec moi ?

- N'importe où, avec toi, déclare Mathieu en serrer sa prise sur ma hanche.

Sourde tempête - PLK 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant