Chapitre 9: "Juste une valse. "

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Warning: " Quelques paroles sous entendant des maltraitances...


Cela doit bien faire quatre mois que je suis enfermée dans le studio où, auparavant, je me sentais chez moi. A présent, je me sens totalement emprisonnée et je ne sais pas comment faire pour me sortir de cet enfer. La lettre de démission a bien été envoyé, et à plusieurs reprises, monsieur Hiddleston a essayé de me joindre. Quand Dean a vu cela, il est devenu fou.


Je me souviens encore du bruit des coups qu'il m'a infligé, me brisant un peu plus à chaque fois, m'insultant de tout les noms d'oiseaux, possible et imaginable. Il a réussi... Il a enfin eut ce qu'il souhaitait. Une femme soumise et reculée de toutes les personnes qui auraient pu la sauver. Je suis devenue le genre de femme que je ne voulais pas. J'ai perdu mon indépendance, ma dignité, ma confiance en moi, tout s'est envolé quand il m'a prise de force, la première fois. Je ne sais plus comment sortir de ce néant, enfin, j'avais une solution mais est-ce la bonne ? Pour ne plus souffrir, pour ne plus subir.... Jamais je n'aurai cru Dean capable de ce genre de chose... Je le connaissais impulsif et par moment, méchant. Mais jamais je ne l'aurai vu si sadique et pervers. Il n'est plus l'homme que j'ai aimé il y a toutes ces années. Il a tellement changé, que quand je le regarde dans les yeux, il me semble si étranger. Cette lueur de sadisme quand il m'agrippe trop fort à me faire gémir de douleur, ce sourire en coin quand il me viole dans notre lit conjugal, non.... Jamais je n'aurai imaginé vivre cette vie si pénible que j'ai envie de ne pas me réveiller le matin.


Il m'a tout prit, mon téléphone, mon ordinateur portable, je n'ai plus aucuns contacts avec l'extérieur. Il a bien trop peur que je raconte les horreurs qu'il adore me faire subir. Il me permet d'appeler ma mère, une fois par semaine, pour ne pas éveiller de soupçons. Et malheureusement, cela fonctionne. Il reste à mes côtés quand je lui parle, j'ai également dû lui mentir pour la raison, pour laquelle j'avais démissionné, et cela a été très dur pour moi.


Je me rends compte à présent, à quel point j'aimais ce travail, même si je ne l'avais exercé que quelques semaines. J'aimais me charger de tout, cela m'aider à me sentir importante. Et oui, Tom me manque, notre relation me manque, même si elle n'était peut être que dans mes pensées. Son regard qui souffle le chaud et dans le seconde, le froid, me manque. J'y repense, chaque nuits, quand je dois me coucher auprès de l'homme que j'aimerai voir mort et qui prétend me dire m'aimer. Et lui ? Penses-t-il à moi ? A-t-il réellement cru à ma démission ? Je suis peinée de constater, qu'effectivement, il y a cru. « A quoi tu t'attendais Hanna ? ». Ma conscience en rit, me tapant ainsi les tympans. C'est vrai... A quoi je m'attendais ? Il a dû passer à autre chose, trouver une nouvelle assistante et sûrement, bien plus compétente que moi. Et rien que d'imaginer cela... Me brise le cœur...


Je commence à préparer le dîner pour ce soir, Dean est devenu très stricte là dessus. Le dîner doit être prêt à servir quand il entre et je ne déroge pas à la règle, peur de me prendre un nouveau coup. Justement, il entre à 19h, comme à son habitude. Je l'entends retirer sa veste et ses chaussures, alors qu'il souffle bruyamment. Sa journée n'a pas dû être facile et j'espère que la soirée se passera au mieux. J'essaye d'afficher un sourire pour paraître heureuse dans ma vie, mais je ne sais pas jouer la comédie. Quand il entre dans la pièce, une tension émane de lui et me crispe alors rapidement. Je serre la cuillère en bois qui m'aide à mélanger ma sauce tomate maison, celle qu'il adorait autrefois. Je sens ses mains se glisser sur mes hanches et je fixe un point pour me concentrer. « Ça va Hanna, il n'a rien fait... »

ARDENT ( Tome 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant