Chapitre 16: " Thomas Hiddleston "

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 Je la regarde sortir du bureau et je ne saurai l'expliquer, mais mon cœur se serre à cette scène. Je reste quelques secondes, impassible, fixant ces deux portes en bois massif et je n'ai qu'une seule et même envie, courir après elle, la serrer dans mes bras. Mais je reste la, à la voir s'éloigner, comme je lui ai demandé de le faire. Mais qu'est-ce qu'il me prend ? Le masque tombe, je suis littéralement.... Non.. Je ne peux pas le dire.. Pas maintenant. Je me laisse tomber sur le fauteuil sur lequel elle était installée les quelques minutes précédentes et ferme les yeux en soupirant bruyamment. Je n'oublie pas que mon plus vieil ami est là, à me regarder perdre pied totalement. Je sors mon paquet de cigarettes et en allume une rapidement, espérant que la fumée fera disparaître cette sensation qui trône dans ma poitrine depuis l'après midi. Sa voix... Son regard quand je lui ai indécemment avoué que je voulais qu'elle soit mienne. Son parfum quand je me suis approchée d'elle, il m'enivre. Oh bordel ! C'est vraiment elle.


Un bruit sourd me fait sursauter et me sort de mes pensées. Robert me toise, ayant claqué le dossier sur la table basse comme pour me rappeler qu'il était là. Je sens dans la tension de la pièce qu'il s'agace et hausse les sourcils, ne voulant pas réitérer sa question. Je sais que je dois lui en parler, que je dois me libérer de ce poids qui pourrait n'être qu'une douceur à ma vie si je m'y prends bien. Mais ce n'est pas le cas, je ne sais pas y faire du tout. Je tire fortement sur le mégot de cigarette, prenant au moins deux bouffées en une. Robert sourit subitement et se détend comme s'il venait de répondre à une question existentielle.


_ C'est pour elle, c'est ça ? Demande-t-il fièrement. Il vient de taper dans le mille mais mon ego, ma fierté d'homme prend immédiatement le dessus. Je ris, un rire forcé et totalement dénué de sens, ce qui prouve qu'il a raison.

_ Je ne vois pas de quoi tu parles.

_ Thomas ! Tu as vu ta réaction face à Sebastian ?! Rit il. Et maintenant tu me laisse un des plus gros contrat de l'année. Tu te sens menacé par ce minet.

_ Moi ? Menacé par ce gars ? Mon rire se fait plus fort et rend mon élocution totalement fausse. C'est une blague ?

_ Il plaît à la petite, dit il en croisant les jambes, posant son bras le long du dossier du canapé, cherchant mon attention et comme un débutant, je plonge dedans, la tête première.

_ Pas du tout ! Dis je d'un air blasé, ce n'est pas le style d'Hanna. Elle est bien trop charismatique et douce... Pour lui... dis je avec plus douceur. Rien que son prénom me rend doux comme un agneau.

_ C'est vrai qu'elle n'a des yeux que pour toi, rit mon ami sans une once de pitié à mon égard. Je grogne et suis presque à la moitié de ma cigarette. La fumée me brûle l'œsophage, tant je tire sur le mégot et cela semble faire rire mon ami. Et Peskine alors ? Elle semblait plus que déçue que tu me refile le bébé.


Je me lève en soupirant, j'avance d'un pas lent vers le bar de mon bureau. Deux verres, une bouteille de scotch, et voilà, ce qui m'aidera à avouer à cet homme qui me connaît par cœur, mes conneries de ces derniers temps. Je lui tend son verre à moitié plein et ingurgite la moitié du mien alors que j'essaye de trouver le courage. Je lui tourne le dos, regardant le bureau et ce qui s'y trouve.


_ Je... Je ne sais pas, je crois que Sonya m'a permit de me la sortir de la tête. Enfin... Je ris en me rappelant encore cette blague. C'est ce que je croyais jusqu'à cet après midi. Je me retourne vers lui et vient écraser mon mégot dans le cendrier sur la petite table. Je m'assois de nouveau et je commence déjà à me sentir plus léger, même si le poids de ce dédale de sentiments m'entassent encore dans le sol. Je n'ai jamais ressenti ça... avouais je en osant confronter le regard de Stark.

ARDENT ( Tome 1 )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant