07- le stress de nos vies

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Stress.

Le mot qui retient mon attention ainsi que toute la pression de mon corps. Ce soir j'allais danser. D'après ma mère, les aider à cuisiner les sandwichs pour ce soir était une bonne thérapie contre le stress. J'avoue je trouvais ça débiles franchement. Où suis-je actuellement? Dans la cuisine à placer la salade dessous la tomate et vérifier qu'Ethan n'ait pas de fromages. J'avais pas franchement de crédibilité mais ça me faisais toujours autant de peine de voir comment ma mère s'était mise à dos mon père.

"— Gemm' et les filles allez vous préparez."

Un trou béant prit bien trop de place dans mon ventre mais je l'ignorais. Mon premier match. Un frisson devint bien plus fort quand je montais les escaliers avec les filles. Même si ma chambre était plutôt grande, pour éviter de s'entasser nous avions prit l'initiative de se séparer en deux groupes. 

Point de vue de Damiano

Mon cahier subit bien trop de mots à la volée. Remplissant les pages et vidant mon esprit. J'avais une idée de texte depuis une bonne année ouais, mais la paire pour le chanter n'était pas présente. Alors je me contentais de dessiner, jouer avec les bouts de feuilles et de soupirer. Vic passe sa tête par dessus de mon épaule.

"— Dis moi ca ressemble vachement à..

— Ouais.

— T'as pas le courage suffisant pour filer en cabine chanter ça?

— Mmmh, enfin bon dans tout les cas elle me détestera toujours autant et je resterais le connard qui l'a pas élevée."

J'étais peu confiant, rarement sur mes autres textes mais je ne trouvais rien de bon. Pourtant j'écoutais inlassablement ma meilleure amie et levais mes fesses pour aller dans la cabine. Casque sur les oreilles, cahier en main. 1,2,3 et..

Point de vue de Gemma.

Maman se gare tout en me déversant sa joie et fierté. J'en avais pas assez de fierté de ma propre personne, mais je faisais croire que si à mon père. D'ailleurs, il est là. Vous vous doutez bien, il vient pour mon talentueux frère qui est promut à une grande carrière. Un étau se resserre depuis le fin fond de ma gorge et me laisse seulement la possibilité de marcher et aller chercher mon sac dans le coffre. Je souriais aux autres filles pour ne pas leurs faire croire que ça n'allais pas et que nous avons toutes les raisons du monde de stresser plutôt que d'avoir écoute la totalité de l'album d'Harry Styles ainsi que celui de the 1975.

"— Ma grande fille, tu vas être incroyable. Ne doutes pas de toi, tu va assurer!"

Ma mère me prenais dans ses doux bras et me tapa les épaules avant de me laisser rejoindre le groupe déjà avec les jumelles.

"— C'est géniale qu'elle vous ait sélectionné!"

On prit une photo, puis on se fit prendre en photo par nos parents. La mère des jumelles avait ce même instinct et ce regard doux sur ses filles que les nôtres à notre égard. Elles s'échangèrent leur numéro ainsi qu'un tas de discussions toutes faites par les mamans et nous toussotions pour les faire avancer vers les gradins. Chemin idem à celui d'Antonin, nous partions à droite vers les vestiaires afin d'y subir un premier "dernier débriefing" avant la prestation. Quelques filles avec lesquelles nous avions sympathisé étaient là, d'autres malheureusement, non. Claire entrait dans son superbe survêtement aux couleurs du club, rouge et vertes. Elle tenait un carnet puis s'éclaircissait la voix afin que les regards soit sur elle. Gagné, c'était le cas.

"— Bienvenue, à nouveau ou non, dans votre première prestation de l'année. Soyez à fond, peu importe la notification que votre foutu téléphone à dédaigné vous envoyer, que le repas qui vous attends est salade plutôt que pizza, ce n'est pas mon problème, ni celui du public et encore moins ceux des joueurs."

𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant