le vent qui frappe l'abîme

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" Et, à cet instant, qui selon certains pour durer un centième de seconde, moi me retourne l'esprit qui ne pense plus qu'à cette vision.

Les larmes de mon père frappant à son oeil, menaçant de sortir. "

Il fut confus et prit de court. Le pauvre, seize années de distance et on se retrouve à se parler pour un long moment. Je vois bien qu'il n'arrête pas de s'arranger les cheveux, qu'il ne sait plus où se mettre. C'est sûr qu'au vu des sérieuses altercations qu'on a pu avoir, on s'attend pas à être invitée à discuter.

— Oh, euh, oui allons-y.

Il me laisse passer et me suivis. Je me posa sur le canapé, à son opposé mais vraiment bien face à lui. Damiano, me fixait aussi mais des petits tremblements altérait son corps se tenant bien droit. Allons-y, pour ce moment que j'attends depuis des lustres.

— Bon, je penses que je vais commencer, pourquoi tu me détestes?

— Je ne te détestes pas.

— Non, mais tu m'ignores, tu ne t'es jamais occupé de moi, tout en étant à la maison.

Il triture ses mains comme pour savoir s'il doit parler.

— C'est plus compliqué que ça.

— Ça c'est sûr que pour être compliqué, c'est compliqué.

— Ne dis pas ça.

— Pardon? Je dois me taire alors ça c'est la meilleure...

— Gemma, je t'assure que ce n'est pas voulu, pas personnelle pour toi, c'est pas volontaire.

— Je n'aurais donc que ça en explication. Bon, autant rien avoir dit c'est mieux. Tu sais, je m'attendais à ...

— TU ES LE PUTAIN DE PORTRAIT CRACHÉ DE MA SOEUR, ça te va?!

De sa quoi? De sa soeur? Sans doute j'ai dû mal comprendre. Je vois que lui même à l'impression d'avoir mal compris ses propres propos. Il baisse la tête, chose qu'il se refuse de faire en ma présence.

— Papa, tu pourrais répéter s'il te plaît?

Tant pis pour la fierté, comme quoi on l'abandonne tout les deux aujourd'hui.

— Et bien, tu n'es pas uniquement la nièce de Jaccopo et tout les autres, mais de ma soeur Marlena qui n'est, plus là. Lâcha-t- il dans un grand débit.

— Oh...
Choquée, aucun son ne sort de ma bouche. Comment ça, il a une soeur? Marlena. Mais oui Putin, son nom apparaît dans toutes les chansons. Dire que je croyais que c'était un amour inachevé, que je détestais cette femme qui n'était visiblement pas ma mère.

Elle ne l'était pas, c'était ma tante.
'
— C'est joli comme prénom. Dis je pour combler le silence déjà coupé par sa respiration haletante

— Ah, merci.

— Je supposes que je peux pas te laisser dans un tel flou... mais laisses moi juste deux petites minutes histoire que je me prépares. Me demanda-t-il

Je ne dis rien et le laisses se lever du canapé pour monter à l'étage en trombe. Je ne peux rien dire, déjà par choque, mais aussi par le fait que m'expliquer le décès de sa sœur n'est pas là même chose qu'expliquer comment il chante tel ou tel chanson. Je lèves mon corps chaud à mon tour du canapé, et prends à nouveau un verre d'eau en m'appuyant au plan de travail. C'est bête mais depuis tout à l'heure, j'ai juste une impression de parler d'un quiproquo avec mon petit ami plutôt que de parler de ma tante avec mon père. J'ai vraiment de la peine pour lui, d'un seul coup.

𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐩𝐚𝐫𝐜𝐨𝐮𝐫𝐬Où les histoires vivent. Découvrez maintenant